Du 1er au 8 septembre : lisez mon Voyage en Normalaisie !

 

Commençons par le dessin de couverture de mon nouveau livre, Voyage en Normalaisie, qui vient de paraître chez L'Harmattan :

 

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Vendredi 1er septembre

 

23h : Je me doutais bien, après quatre semaines à me faire dorloter par mes parents, que le retour à la réalité serait un peu rude… Mais je ne pensais pas que ce serait brutal à ce point-là ! Je viens de rentrer des Marinades de Recouvrance, où j’avais promis de tenir mon stand de caricaturiste, et en à peine six heures de sortie en ville, j’aurai eu droit à l’éventail à peu près complet de tout ce qui me rend la vie citadine quotidiennement insupportable : les motos qui hurlent, les crétins qui braillent dans leurs smartphones, les cas sociaux qui veulent à tout prix me taxer la monnaie et les cigarettes que je n’ai pas, les vieilles peaux qui s’imaginent que je suis forcément plus à même qu’elles de me servir d’un appareil électronique défectueux… Je ne peux même pas savoir à quelle heure passent les bus car on n’affiche déjà plus que les horaires de rentrée, l’usager étant naturellement supposé détenir un smartphone pour savoir quand passera le prochain véhicule. Le comble, c’est que le bilan de cette dernière « marinade » de la saison n’est même pas tellement positif pour moi : quatre clients seulement, très peu de rencontres, quasiment aucune velléité de discussion de la part du public… Il faut dire que les organisateurs m’avaient placé juste à côté de la scène : pour la première partie, ça allait, nous avons eu droit à une charmante jeune femme qui chantait de façon ravissante en s’accompagnant à la guitare et qui a même eu le bon goût de nous proposer une reprise de « La princesse et le croque-notes », chanson de Brassens injustement occultée… Mais après ce gracieux tour de chant, il a fallu subir le beau-frère de la demoiselle, une espèce de grand dadais à la chevelure peroxydée qui nous a fait subir… Devinez quoi ? Et oui : un DJ set ! Ce qu’il y a de plus bidon, de plus casse-pieds, de plus parasite dans le monde du spectacle ! Qu’on appelle « musique » ce qu’il diffuse, passe encore, il en faut bien pour tous les goûts, que de tels individus soient utiles pour mettre l’ambiance dans certaines soirées, je le conçois aussi, mais il est hors de question que je reconnaisse comme un artiste un individu qui se borne à passer une playlist enregistrée sur une clé USB et qui remue les bras pour faire croire aux naïfs qu’il exécute une chorégraphie ! Bref, le blondinet n’a pas encouragé les gens à s’approcher et m’a sérieusement cassé les oreilles (pour rester poli) : je suis parti une heure et demie plus tôt que prévu, conscient que je n’aurais pas un client de plus… Je me rappelle non seulement pourquoi j’avais besoin de vacances mais aussi pourquoi j’espère que cette saison apportera du changement dans ma vie !

 

L'une de mes rares clientes :

 

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La jeune chanteuse en pleine action :

 

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Samedi 2 septembre

 

15h : Me revoici à Sainte-Anne pour profiter de ce week-end ensoleillé avant de me replonger dans le tourbillon de la vie. Entre deux bains de mer et après un casse-croute mérité, j’arrive enfin à finir la lecture de Tarass Boulba de Gogol : j’ai eu un mal de chien à entrer dans cette histoire ! J’avoue ne pas être fou de la littérature russe (toute considération géopolitique mise à part), même si je me doute que ce doit être une langue difficile à traduire en français. Mais même au-delà de ça, je n’arrive pas à m’intéresser à l’histoire de ce vieux fou fanatique qui n’a que les mots « religion », « famille » et « patrie » à la bouche : je n’ai jamais réussi à éprouver un atome de respect pour tous ces sabreurs prêts à se sacrifier (et qui, au passage, sacrifient surtout les autres) au nom de « valeurs » qui puent à plein nez, au mieux, l’ennui, au pire, l’ossuaire. J’aime encore mieux son fils, celui qui trahit « son » camp par amour : on lui impose un camp sous prétexte qu’il est né quelque part, alors même qu’on ne lui a jamais demandé son avis, et il fait le libre choix de le renier pour la plus belle cause qui puisse exister sur terre, les beaux yeux d’une demoiselle… J’adore ce garçon, j’aimerais relire l’histoire réécrite de son point de vue ! Ajoutez à ça que la description qui y est faite des Juifs est absolument abjecte (je comprends mieux pourquoi Gotlib, qui avait dû fuir l’antisémitisme de Vichy, a éprouvé le besoin de tourner ce roman en dérision) et que la conclusion, en promettant un Tsar qui vengera les Cosaques contre les Polonais, exhale une affreuse odeur de propagande nationaliste, et vous comprendrez pourquoi je ne conseille pas cette lecture !

 

Deux croquis exécutés sur la plage :

 

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Dimanche 3 septembre

 

15h : Nouvelle journée ensoleillée, nouvelle sortie à Sainte-Anne, nouveaux bains de mer, nouveau pique-nique et nouvelle lecture en attendant que la mer remonte. Cette fois, j’ai emporté le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot et Les révoltés de la Bounty de Jules Verne. Deux auteurs distants d’un siècle entre lesquels je ne peux cependant pas m’empêcher de tisser des passerelles : tous deux, à leur façon, expriment, en se basant sur des faits réels, une critique de la morale chrétienne occidentale et le désir de refonder la vie sur des bases plus saines, l’un par le fameux dialogue entre Orou et l’aumônier (« Mais ma religion ! Mon état ! » Pauvre con...), l’autre par la société que les mutins ont fondée en osant le métissage avec les populations océaniennes… Deux auteurs actuels ? Et comment !

 

D'autres croquis de plage :

 

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Mercredi 6 septembre

                              

10h15 : Après deux journées consacrées à régler des formalités diverses, j’arrive à la piscine de Recouvrance, bien décidé à m’inscrire pour prendre des cours de natation. Les inscriptions ne débuteront que dans trois quarts d’heure, mais je m’approche tout de même de l’entrée. Bien m’en prend : il y a déjà la file ! J’ai compris : si je ne commence pas tout de suite à faire la queue, il y aura dix fois plus de monde dans une demi-heure… Je me joins donc à la file d’attente, histoire de ne pas compromettre excessivement mes chances d’avoir une place. Pour affronter cette attente, je dispose heureusement d’un attirail complet : mon casque anti-bruit pour ne pas subir les conversations des autres personnes et mon téléphone portable pour envoyer des messages peu urgents mais essentiels à quelques amis…Ce n’est pas la première fois que je vois ça : déjà quand j’avais commencé à m’inscrire aux cours publics des Beaux-arts, j’avais dû anticiper des files démentielles. Il y aurait une étude à écrire sur cette espèce de ruée sur les loisirs que je constate à chaque rentrée… Qu’est-ce que les gens doivent se faire chier dans leurs vies, tout de même !  

 

Un petit dessin sur la rentrée des classes :

 

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19h15 : J’arrive au Comix où doit avoir lieu la première scène ouverte Mic Mac de la saison : kenavo le Café de la plage, la connerie sous-préfectorale nous oblige à quitter la place Guérin et à nous replier dans ce bar qui, il est vrai, était le lieu d’accueil originel de ces soirées. À peine arrivé, je sue déjà à grosses gouttes tant il fait chaud : ce n’est pas fait pour arranger le malaise que j’éprouve à chaque fois que je pénètre dans un endroit auquel je ne suis pas habitué. De prime abord, le site me plait moins que le Café de la plage : la décoration me parait surchargée et il me serait impossible de me mettre à l’écart sans être totalement invisible. Mais je sais qu’on change d’avis. Pour patienter, je fais un croquis d’un jeune couple assis devant moi : la jeune fille me remarque… Heureusement, mon dessin semble lui plaire, mais je me demande encore comment faisait Cabu pour dessiner sur le vif sans se faire repérer.

 

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20h15 : La soirée tarde à démarrer. Quand Mequi arrive, je ne le reconnais même pas : avec les cheveux longs et sans sa casquette (dont le port, il est vrai, aurait été contre-indiqué par cette chaleur), il a l’air déguisé, de sorte que ce n’est qu’après coup que je réalise que j’ai eu tort de répondre aussi froidement à ses salutations… Je sais qu’il ne m’en voudra pas,  n’empêche que pour l’heure, c’est un début mitigé.   

 

20h30 : Morgane, qui est une de mes chouchoutes parmi les habituées des scènes ouvertes, est arrivée : elle m’annonce qu’elle ne chantera pas car elle ne se sent pas d’humeur. Mais sa présence m’est tout de même bénéfique : comme je n’ose pas demander aux patrons de l’établissement l’autorisation de déplier mon présentoir signalant mon activité de caricaturiste, elle veut bien s’en charger pour moi, et la proposition est acceptée sans problème… Je n’aurai pas la joie de l’écouter chanter, mais j’aurai eu le plaisir de recevoir de sa part une belle marque d’amitié.

 

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21h30 : Après un tour de chant de Mequi accompagné d’un complice, c’est à mon tour de m’exprimer. La chaleur et le stress de la nouveauté influent négativement sur ma diction, mais je m’accroche tout de même, ne souhaitant pas avoir apporté mon classeur de slams pour rien. J’interprète « Sex symbol junior » pour capter l’attention de l’auditoire avec un mélange d’humour et de provocation ; je poursuis avec « Pourquoi si tôt ? » où je reviens sur le harcèlement dont j’ai été victime à l’école et qui me paraît de circonstance en cette période de rentrée des classes ; je termine avec « Voyage en Normalaisie », histoire de faire une peu de promo pour le livre du même nom. Morgane, rejointe par son compagnon, m’avoue préférer les deux derniers slams qui la touchent personnellement : comme quoi je peux aussi émouvoir les gens…

 

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22h : Passage sur scène d’un autre de mes chouchous, Carlos l’espagnol, qui interprète une première chanson en s’accompagnant… À la table ! Et oui : en Castille, quand les gens étaient pauvres au point que leurs tables ne portaient aucune nourriture et qu’ils ne pouvaient s’acheter d’instruments de musique, ils tentaient d’oublier leur misère en chantant et leurs tables désertes leur tenaient lieu d’instruments à percussions… Après cette performance, Carlos reprend sa guitare et se remet à chanter avec son talent habituel : ce muchacho m’étonnera toujours !

 

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22h30 : J’ai enfin un client : un type qui, de son propre aveu, est déjà trop bourré pour avoir les idées claires. Mais bon, il a de quoi payer, alors je ne fais pas le difficile. Mine de rien, malgré les conditions dans lesquelles je me trouve obligé de travailler, je me surprends à faire une excellente caricature ! Soit le stress est un stimulant, soit je suis plus fort que je ne pensais… Il me tarde cependant de partir pour ne pas rater le dernier bus : j’espère qu’il fera moins chaud la prochaine fois et, surtout, que je me serai déjà habitué à ce nouvel environnement.

 

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Jeudi 7 septembre

 

7h : Déjà levé. J’ai résolu d’aller à Decathlon afin d’y acheter un maillot pour la piscine. Inutile de partir maintenant, j’arriverais avant l’ouverture. Alors, en attendant, je relis La femme du boulanger de Pagnol… Si j’étais un individu « normal », j’aurais allumé la radio pour écouter les prétentieux qui déblatèrent sur l’actualité dès le matin, ou alors j’aurais ouvert la télé pour regarder Télématin. Être différent, ça a du bon.

 

Vendredi 8 septembre     

 

8h40 : Qu’y a-t-il de plus désagréable qu’attendre un bus déjà en retard dans une rue encombrée par une circulation monstrueuse, alors qu’on doit absolument prendre les transports en commun pour honorer un rendez-vous chez le médecin, qui plus est avec le vacarme d’un chantier juste en face ? Sûrement beaucoup de choses… Mais sur le coup, je n’arrive pas à voir lesquelles ! La situation est d’autant plus stressante que je ne peux m’empêcher de comparer cette ambiance avec celle de La femme du boulanger dont je viens de terminer la relecture : dans le village dépeint par Pagnol, les gens se détestent entre eux, mais ça ne les empêche pas de se connaître et d’arriver à faire corps quand les circonstances l’exigent. En revanche, dans une rue embouteillée, il est très clair que les gens se détestent sans même se connaître, ce qui est encore pire… L’arrivée du bus est donc plus qu’attendue : je serais moins heureux de voir débarquer Tarzan, Zorro, Superman ou Jésus-Christ ! En attendant, pour prendre mon mal en patience, je m’imagine à la place du berger qui a enlevé la belle boulangère… L’arrivée des villageois qui viennent la ramener à son mari ? Même pas peur ! Pagnol me rappelle les tragiques grecs : comme Eschyle, il n’envenime jamais rien, même le plus dur à accepter.   

 


08/09/2023
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Du 28 août au 1er septembre : fin de vacances...

 

Pour commencer, un dessin sans rapport avec ce que j'ai à vous raconter : un projet de parc qui sera peut-être concrétisé un jour, mais sous une autre forme... Il m'est interdit d'en dire davantage.

 

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Lundi 28 août

 

11h30 : Plus que quatre fois dormir avant mon retour dans mon appartement. Résumons la situation : il fait gris et frisquet (ça me console de penser que ce n’est pas mieux ailleurs), je n’ai plus mis les pieds dans l’eau depuis jeudi (ça me manque déjà), je n’entends presque plus rien parce que j’ai eu la malencontreuse idée de vouloir me curer les oreilles avec un coton-tige et ma sœur a eu un accident avec la voiture de mes parents : bonjour l’ambiance… Ah, je m’en souviendrai, de mon été 2023 ! J’aurai beau essayer de me raisonner, me dire que j’ai quand même eu droit à de bons moments, il risque de me laisser le souvenir d’une tâche grisâtre dans ma biographie…  

 

21h10 : Je n’avais encore jamais vu Le domaine des dieux dû aux géniaux Louis Clichy et Alexandre Astier : c’est sans doute une des meilleures adaptations des aventures d’Astérix après le film d’Alain Chabat ! Astier fait sûrement partie des rares individus à avoir vraiment compris l’esprit de Goscinny ; un signe qui ne trompe pas est le fait que, contrairement à d’autres, il n’a pas jugé nécessaire d’encombrer le scénario d’une histoire d’amour : la série n’en a d’ailleurs nullement besoin, elle est déjà entièrement sous-tendue par une histoire d’amour simple et forte, celle qu’Astérix lui-même vit avec son village et son mode de vie, qu’il défend contre vents et marées, même quand ses concitoyens perdent la raison – ce qui, comme aux Gaulois d’aujourd’hui, leur arrive plus souvent qu’à leur tour…

 

Mardi 29 août

 

13h30 : Plus que trois fois dormir. La météo ne s’améliore guère. Tant pis, j’en suis quitte pour me prélasser dans la chambre d’amis, histoire d’être bien reposé quand l’heure sera venue d’affronter tous les défis qui m’attendent… Et que je pourrais presque résumer à un seul : être heureux dans la vie !

 

21h : Faute de mieux, nous nous passons en replay un épisode du Voyageur où Bruno Debrandt remplace avantageusement Éric Cantona : Pierre Arditi y joue, ce qui n’étonnera personne, un séducteur ; mais cette fois, c’est un séducteur sur le retour, qui a déjà ses plus belles années derrière lui : bel exemple de lucidité et d’auto-dérision de sa part… Vous avez été jaloux d’Arditi ? Ne vous embêtez pas à vous venger, il le fait lui-même ! Est-ce que je finis pas prendre goût aux séries que regardent mes parents ? Oui, mais pas au point de vouloir me procurer un téléviseur personnel : il ne faut pas trop m’en demander non plus.

 

Mercredi 30 août

 

17h40 : J’aurais presque pu aller à la mer aujourd’hui. Mais « presque », ce n’est pas comme « tout à fait » : le temps a été meilleur qu’hier, certes, mais pas assez pour me motiver à traverser la ville et à aller à Sainte-Anne alors qu’il ne me reste déjà plus que deux malheureux jours pour profiter de la quiétude qui règne chez mes parents. Cette attitude est plutôt bon signe en ce qui me concerne : si je ne ressens plus le bain de mer comme un besoin, c’est que j’en ai déjà bien profité. Alors tant pis : aujourd’hui, j’en aurai été quitte pour jouer une nouvelle fois au Scrabble avec ma mère et continuer à relire les aventures de Yoko Tsuno – l’humanisme de l’héroïne, qui refuse de donner la mort, fût-ce aux pires crapules, est rafraichissante, et même si l’action n’y manque pas, cette bande dessinée est apaisante : Roger Leloup y défend des valeurs essentielles telles que l’amitié, le respect, la tolérance… Je crois que j’en ai ras-le-bol du cynisme.

 

Jeudi 31 août

 

8h30 : Lever sous un ciel automnal ; une conclusion foireuse pour un été foireux. Je me raisonne en pensant que la vie continue, que les années se suivent et ne se ressemblent pas, et que je connaîtrai peut-être des jours meilleurs. Je n’ai même pas envie de sortir marcher : dès demain, il me faudra à nouveau affronter la grande ville et ses turpitudes, alors autant profiter de cette dernière journée sous l’aile bienveillante des auteurs de mes jours. Je passe la matinée à me prélasser sur le lit en relisant Riquet à la houppe d’Amélie Nothomb : je n’arrive pas à me lasser de ce roman que je redécouvre à chaque lecture ; rien qu’aujourd’hui, je réalise qu’il n’y a pas qu’à Déodat que je m’identifie : j’ai partagé avec la belle Trémière le douteux privilège d’être catalogué « demeuré » sous prétexte que je ne me comportais pas tout à fait comme tout le monde. Mais j’avoue l’avoir affronté avec beaucoup moins de stoïcisme… J’ai la conviction que je pourrais faire vivre de nouvelles aventures à ce couple qui se redécouvre lui-même chaque jour et ne se lasse jamais l’un de l’autre : leur amour répond à ma soif de tendresse et de compréhension dans ce monde où règnent le cynisme et l’égoïsme…   

Le 31 août, c'est aussi le jour de la première du Journal des Nuls sur Canal+, en 1987...

 

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"Chantal, je vous signale que vous avez un tampax sur l'oreille...

- Merde, qu'est-ce que j'ai fait de mon stylo ?"

 

...et de la mort de Lady Diana Spencer en 1997.

 

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Oui, bon, je sais : quand elle était jeune, sa défunte majesté n'avait pas grand' chose à envier à celle qui allait devenir sa belle-fille...

 

Vendredi 1er septembre

 

13h30 : Mes parents me reconduisent à Lambé. C’est drôle, j’ai l’impression de comprendre ce que pouvaient ressentir les gamins de jadis quand on les envoyait au pensionnat… Et pourtant, à l’arrivée, aucun pion en tablier gris ne m’attend avec le poing serré sur une règle en fer pour me taper sur les doigts ! Je n’ai à redouter que les cas sociaux avinés qui voudront me taxer des cigarettes et de l’argent que je n’aurai pas et un chantier qui me cassera les oreilles tous les matins… Tiens ? Je me demande si le pion en tablier gris ne vaudrait pas mieux, finalement !  

 


01/09/2023
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Du 15 au 26 août : parlez-moi de canicule et je vous fous mon poing sur la gueule !

 

Mardi 15 août : il y a deux ans, Geneviève Gautier nous quittait...

 

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12h : Le temps semble s’améliorer. Alors que je me prépare déjà à repartir à la plage, ma mère me dit qu’elle n’écoute pas France Culture aujourd’hui… Pour la bonne raison qu’on y passe la messe du 15 août ! Que notre république laïque utilise ses canaux publics pour faire la promotion de la religion catholique, voilà une chose que je ne pourrai jamais admettre. Il faudrait choisir : toutes les religions ou aucune ! Et comme elles sont trop nombreuses pour être toutes satisfaites, la solution est toute trouvée, me semble-t-il…

 

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21h : Nous regardons Alex Hugo : quand on a vu Lionnel Astier dans Kaamelott, ça fait drôle de le voir jouer un personnage sympathique dans une autre série ! Mais surtout, j’ai un coup de foudre pour Marilyne Canto, que je ne connaissais pas et qui est une très belle femme… Je me demande si un psy pourrait me guérir, entre autres, de cette attirance malsaine que j’éprouve pour les femmes dont je pourrais être le fils !

 

Puisque le 15 août est le jour de la vierge...

 

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Mercredi 16 août

 

12h : Vous voulez adresser vos sympathies à la veuve de Gérard Leclerc ? Alors un conseil : évitez d’écrire « Toutes nos condoléances à Julie d’Europe 1 ! » Je sais, même deux ans après, on a encore du mal à s’y faire, mais évitez tout de même la gaffe...

 

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Jeudi 17 août : il y a 45 ans, Reiser exhortait le Vatican, en une de Charlie Hebdo, à élire une papesse :

 

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8h40 : Enfin du grand beau temps dès le lever. Bien sûr, je n’ai pas besoin que le ciel soit libre de tout nuage pour me promener et prendre des bains de mer, mais rien à faire : j’ai beau souvent protester le contraire, au fond, j’apprécie l’ambiance un peu légère qui s’installe quand nous avons un temps estival digne de ce nom. Voir des filles en bikini, c’est quand même plus agréable que croiser des vieilles peaux emmitouflées…

 

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Vendredi 18 août

 

11h30 : Je termine la lecture de la série Caroline Baldwin due à l’excellent André Taymans. C’est ça la vraie virtuosité graphique, celle qui est si évidente qu’elle ne se voit même pas… Cette bande dessinée est d’autant plus passionnante que l’auteur a su éviter le piège de la wonder woman : Caroline n’est pas infaillible, elle peut connaître l’échec, c’est donc une héroïne à visage humain à laquelle on peut s’identifier et s’attacher sans peine. Et elle est si belle… 

 

14h30 : Je repars déjà de Sainte-Anne : trop de vent, trop de pluie, pas un chat sur la plage, je n’ai même pas osé me mettre en maillot. Je m’en veux de ne pas avoir vu venir l’intempérie et de m’être déplacé pour des prunes… Je promets de me venger dès que le beau temps revient.

 

Samedi 19 août

 

9h05 : Promesse tenue. Comme j’attends la visite d’un couple d’amis cet après-midi et que la marée haute est prévue pour ce matin, je me suis levé tôt pour ne pas la rater. Me voici donc déjà à Sainte-Anne, sous un ciel clément, avec la plage pour moi tout seul ! Idyllique, le rêve ! Pourquoi la vie ne peut-elle pas nous procurer tous les jours de tels moments de grâce ?

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Dimanche 20 août

 

20h : Mes parents sont partis explorer en camping-car la côté nord de la région : de mon côté, j’ai passé la journée à Plouguerneau avec deux amies. Une journée formidable que nous terminons en beauté à Meneham où nous dînons dans un super restaurant dans un cadre merveilleux… Il y a des jours comme ça qui vous réconcilient avec la vie ! N’en jetez plus, la cour est pleine !

Croquis réalisé au camping où réside l'une des deux amies en question :

 

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 Lundi 21 août

 

13h30 : À l’issue d’un nouveau bain de mer, j’entreprends de faire un croquis de la personne allongée à côté de moi ; une femme choisit précisément ce moment pour s’installer entre nous, je me dépêche donc de finir mon dessin avant qu’elle ne bouche la vue. Hélas, elle me remarque et prend la peine de me demander si elle dérange : pour toute réponse, je lui lance un « chut » vigoureux qui lui fait comprendre que je ne souhaite pas me faire repérer ! Je sais d’expérience que certains modèles involontaires prennent très mal d’être dessinés à leur insu… Et pourtant, je ne fais rien de mal !

 

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Mardi 22 août

 

23h : Pour cette dernière journée sans mes parents, j’ai pris la liberté d’inviter un couple d’amis et leur petite fille pour faire un barbecue. Ils viennent de partir. Cette petite soirée aura été une réussite d’autant plus satisfaisante pour moi que je sais maintenant que je suis capable de cuire de la viande au barbecue sans me faire aider : j’ai une bonne raison de ne plus me voir comme un empoté et un maladroit…

 

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Mercredi 23 août

 

17h : Je rentre de la plage où mon bain de mer s’est déroulé sans incident, mis à part une espèce de gros con qui semblait décidé à clamer à qui voulait l’entendre (c’est-à-dire, en fait, personne) qu’une fois qu’on avait réussi à entrer dans l’eau, elle était bonne… Mes parents sont rentrés aussi : je les sens moyennement satisfaits de leur escapade, ils semblent avoir appris à leurs dépens que les camping-cars n’étaient pas les bienvenus partout…  

 

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Jeudi 24 août

 

21h : Encore un peu flapi par le bain de mer que j’ai pris cet après-midi, je regarde le premier épisode du Voyageur avec mes parents. Sincèrement, quand je vois la jeune et jolie brune tomber amoureuse de Cantona, auquel l’âge a donné une dégaine de pilier de bistrot, je commence déjà à ne plus y croire… Et je me demande, à supposer qu’une telle amourette soit réellement possible, ce que je dois avoir de si repoussant pour ne pas en vivre moi-même. Oui, j’avoue : après 35 ans de célibat sans remise en question, j’y pense beaucoup en ce moment ! Ça doit quand même être bien agréable, d’entendre de temps en temps une voix douce et chaude vous appeler « mon amour »…

 

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Vendredi 25 août

 

13h : Temps trop incertain aujourd’hui. Je ne tiens pas à revivre le même gag que la semaine dernière, je reste à la maison, pour une fois. Il faut que ça tombe justement le jour où mes parents vont faire les courses… Quand je disais que la vie n’est pas faite que de moments de grâce, je n’étais pas si pressé d’en avoir la confirmation !

 

Samedi 26 août : il y a 43 ans mourait Tex Avery

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11h30 : Trop de vent, prévisions pessimistes : je reste au bercail une fois de plus. Bien sûr, je ne peux pas me plaindre, ce n’est pas comme si je n’avais pas déjà bien profité de la plage. Plus que six fois dormir avant de regagner mes pénates : je n’ai jamais été aussi peu pressé de rentrer… Est-ce que je vais reprendre mon cirque habituel ? Non ! Il faut que ça change !

 


26/08/2023
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Du 5 au 14 août : en direct de chez mes parents

Samedi 5 août

 

15h15 : Bien que ce ne soit pas encore le grand beau temps, je risque un bain de mer à Sainte-Anne. Le vent n’est pas ce qu’il y a de plus gênant dans cette petite crique abritée : le vrai problème est que j’arrive pour la marée basse… De toute façon, l’appel était trop fort, j’ai besoin d’une revanche sur les journées lamentables que je viens de vivre.  

 

19h : Avant d’aller retrouver trois amies au Biorek brestois (j’ai bien fait de réserver pour ce soir, Alexandre part en vacances demain), je risque un œil sur la place Guérin, plus précisément sur le site de l’Avenir : là où il y avait tout de même un lieu de vie et de culture, il n’y a plus que des pierres… Est-ce le résultat de l’intervention policière ? Ou sont-ce les occupants chassés qui les ont installées pour éviter une nouvelle intrusion de représentants de l’ordre ? Je n’ai pas le courage de poser la question aux quelques personnes qui déambulent à proximité… Demain, je rejoins mes parents à Guilers : l’ambiance de la ville commence à me peser…

 

Dimanche 6 août

 

21h45 : Tout va bien à Guilers, mes parents sont adorables. Seule ombre au tableau : la soirée télé. Ce soir, Arte nous passe Deux sœurs pour un roi, avec Scarlett Johansson et Natalie Portman : on a vu pire, non ? Et pourtant, rien à faire, je ne suis pas à mon aise : je me sens enfermé, oppressé… Je finis par partir, à moitié endormi, alors qu’on n’est pas à la moitié du film ! La triste vérité, c’est que le cinéma m’emmerde… Et je n’en suis pas fier !

 

Lundi 7 août

 

21h10 : J’aurais aimé revoir Astérix et Cléopâtre sur W9, mais mes parents ont décidé de regarder Meurtres au paradis. Je ne proteste pas, j’estime que je n’ai pas à imposer ma volonté quand je séjourne chez les auteurs de mes jours. J’ai honte de le dire, mais il m’est plus facile de rester devant cette série policière que devant le film qui passait hier sur Arte ! Et pourtant, sur le plan qualitatif, il n’y pas photo… En fait, je ne supporte pas les émotions fortes, à tel point que regarder une fiction qui en procure trop m’est immanquablement une source de mal-être. Voilà pourquoi je ne suis pas cinéphile : parce que je suis trop sensible… Est-ce que j’aggrave mon cas en ajoutant que Joséphine Jobert est une bien jolie femme ?  

 

Mardi 8 août : il y a un an, Olivia Newton-John nous quittait...

 

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14h40 : Profitant d’un après-midi particulièrement maussade, je termine la lecture d’un ouvrage collectif auquel j’avais contribué, consacré aux variations sut le thème des femmes de la Bible. Je dois avouer que les réflexions qui me fascinent le plus sont celles que Benoît Jeanjean, qui a dirigé l’ouvrage avec Isabelle Durand, a consacrées aux commentaires du Cantique des cantiques ou aux Lettres de saint Jérôme exhortant les femmes à la virginité et à la piété : je me dis que monsieur Jeanjean lui-même mériterait d’être sanctifié pour consacrer autant de temps et d’énergie à ces écrits qui font certes partie des fondements de notre civilisation occidentale… Mais n’en sont pas moins de colossales carabistouilles ! Ceci expliquant peut-être cela, d’ailleurs…

 

18h30 : Après quelques partiew de Scrabble avec ma mère, je termine la relecture de Riquet à la houppe d’Amélie Nothomb : son héros laid et surdoué est persuadé que ce sont les livres qui choisissent leurs lecteurs et non le contraire ; c’est manifestement le cas pour la relation que j’entretiens avec ce roman que j’ai déjà lu au moins cinq fois ! J’ai longtemps expliqué la fascination qu’il m’inspire par le fait que l’histoire d’amour entre Déodat et Trémière, même si elle s’avère in fine relativement aporétique (mais c’est le prix à payer pour qu’elle ne sombre jamais dans la routine), m’apporte un peu de fraîcheur dans l’atmosphère viciée de notre société où, comme l’a chanté Charles Trenet « l’amour est un commerce ». En fait, je m’aperçois que ce que cherche fondamentalement Déodat, et que seule Trémière parvient à lui apporter, c’est l’affection d’une personne qui ne s’arrête ni à sa monstruosité physique ni à son impressionnante intelligence : moi-même, je suis souvent en manque d’une compagne qui ne verrait en moi ni un autiste incapable d’assimiler les codes sociaux ni un cerveau sur pattes éventuellement prolongé d’une main… C’est peut-être pour ça que je finis par revenir chez mes parents ! Sans compter que dans leur demeure, le manque de soleil me pèse moins que si j’étais cloîtré dans mon appartement ou en villégiature dans une région inconnue…     

Mercredi 9 août : il y a cinq ans, le président Salengro nous quittait

 

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19h : À l’issue d’une belle journée au cours de laquelle j’ai enfin pu retourner à la mer, je termine la lecture de Montedidio d’Erri De Luca, qui m’avait été prêté par une amie. J’aime beaucoup ce livre qui dresse un parallèle assez évident entre deux transitions, celle de son jeune héros napolitain qui devient un homme et celle de l’Italie qui entre dans un monde nouveau alors qu’elle en est encore à panser ses plaies de la seconde guerre mondiale, au cours de laquelle elle a eu le mauvais rôle sans avoir seulement présenté l’intérêt d’être le grand méchant de service…

Un croquis exécuté sur le vif à la plage :

 

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Jeudi 10 août

 

14h30 : Retour à la plage...

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20h : Aux infos, le gros dossier de la journée est l’incendie du gîte alsacien qui s’est avéré ne pas être aux normes, coûtant la vie à une dizaine de personnes, dont plusieurs en situation de handicap… On critique volontiers toutes les fourches caudines sous lesquelles il faut passer pour pouvoir prendre la moindre initiative, mais force est d’admettre que les passe-droits sont incomparablement plus néfastes… Cela dit, je ne serais pas étonné que certains des responsables compromis dans cette sinistre affaire se soient dits : « Bah, ce sont surtout des gogols qui ont cramé, la perte n’est pas énorme ! »

 

Vendredi 11 août : il y a 126 ans naissait Enid Blyton, créatrice (entre autres) du Club des Cinq...

 

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20h15 : La catastrophe d’Hawaï fait les choux gras des médias : je dirais bien que ce n’est qu’un avant-goût des désastres climatiques à venir… Mais j’en ai tellement ras-le-bol de la météo passablement ingrate qu’on se tape en Finistère que j’envie presque les gens qui ont fini leur vie au soleil, même s’ils ont brûlé vif ! Je sais, c’est atroce de raisonner ainsi…

 

Samedi 12 août : il y a 2053 ans, Cléopâtre se donnait la mort

 

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13h : Après avoir pris un bain de mer chaque après-midi pendant trois jours, je décide de ne pas y retourner cet après-midi. J’en ai déjà pris une bonne dizaine depuis le début de l’été, je ne devrais donc pas être affecté à ce point par les caprices de la météo. Seulement, après l’été flamboyant de l’année dernière, le soleil obstiné qu’on a eu au printemps et tous les reportages sur la canicule dans les autres régions, j’accepte moins facilement qu’avant un temps qui m’éloigne de la plage… Sans compter que dans ces circonstances, j’ai tendance à raisonner comme si je n’avais jamais connu le soleil et comme si je ne devais plus jamais le voir ! Il y a des jours où j’en ai marre d’être moi…

 

Dimanche 13 août

 

14h30 : Je commence à lite la fameuse trilogie marseillaise de Pagnol. Je sens déjà que je vais avoir du mal à la finir… Non que ce soit sans intérêt ni que ce soit mal écrit, bien au contraire ! Seulement voilà : de cette œuvre, on ne retient généralement que les dialogues truculents entre César, Panisse, Escartefigue et monsieur Brun, et on en oublie presque que le cœur de l’intrigue est l’histoire d’amour entre Marius et Fanny… Et cette histoire me rend triste !

 

21h : Mes parents tiennent à me faire découvrir Le Pacha qui passe ce soir sur W9 : j’aime bien les dialogues écrits par Michel Audiard, ainsi que la musique de Gainsbourg, j’apprécie aussi l’interprétation d’André Pousse, qui était un peu le Tchéky Karyo de l’époque, et je trouve Dany Carrel charmante… Mais Jean Gabin me dégoûte et je n’éprouve aucune nostalgie pour cette époque de machisme et de tabagisme acharnés ! Je pourrai dire que j’aurai vu ce film, mais si je ne l’avais jamais connu, je n’aurais pas été plus malheureux…

 

Lundi 14 août

 

10h : Je fais mon tour malgré la pluie. Heureusement que je suis chez mes parents qui me dorlotent, je ne supporterais pas de rester seul dans mon appartement par ce temps… Et oui, je dramatise, et alors ?

Le 14 août, c'est aussi la date de naissance de René Goscinny...

 

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...et celle d'Halle Berry.

 

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Voilà, c'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 

 


14/08/2023
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Du 31 juillet au 5 août : comment survivre à l'été pourri ?

Dimanche 30 juillet : Laury Thilleman a 32 ans

 

La voici en compagnie d'une autre Brestoise (hum !) illustre : Bernadette Malgorn...

 

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Lundi 31 juillet : il y a six ans nous quittait Jeanne Moreau... 

 

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10h : Le Paradis n’est jamais loin de l’Enfer : hier, j’ai passé une bonne journée en compagnie de deux amies ; aujourd’hui, je me retrouve seul dans mon appartement, condamné à tourner en rond par un temps lamentable… Bref, je vis mon pire cauchemar.

 

Mardi 1er août : il y a 120 ans mourait Calamity Jane

 

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11h30 : N’en pouvant plus de rester enfermé, je décide de sortir malgré tout. Marcher dehors dans ces conditions, ce n’est déjà pas drôle, mais quand, en plus, il faut attendre la correspondance à un abribus qui n’abrite de rien du tout parce qu’il a été vandalisé et n’a toujours pas été réparé, ça devient franchement déprimant…

 

Mercredi 2 août

 

1h30 : Je termine le puzzle (500 pièces) que m’avait offert une amie pour mon anniversaire. Pourquoi veiller si tard pour ça ? Parce que, si le mauvais temps persiste je ne vois pas l’intérêt de me lever tôt, alors autant veiller le plus tard possible. De surcroît, je veux bien honorer comme il le mérite ce présent d’une personne chère à mon cœur, mais je ne veux pas non plus y passer toutes mes vacances, donc j’en finis au plus vite. Enfin, ce puzzle représente la fameuse scène du Crabe aux pinces d’or où Tintin et Haddock traversent le désert et meurent de soif : j’ai honte, mais ça me console de voir des gens que le soleil fait souffrir…

 

14h : De nouveau sous l’abribus maudit, j’essaie de prendre mon mal en patience. Mais une femme vient s’asseoir entre moi et la dame avec qui je partageais le banc : elles ont l’air de se connaître. Sentant venir la conversation sur la météo, je préfère m’extirper avec rage de l’abribus tout de suite, tant pis pour la pluie ! L’honneur est sauf : la femme a cru que j’étais incommodé par la cigarette qu’elle fumait… Quand le bus arrive, celui-ci est bondé, notamment d’une marmaille que les circonstances rendent insupportable : ç’aurait été trop beau si j’avais pu m’asseoir dans le calme… Je crois que j’en ai marre des gens.

 

Jeudi 3 août

 

15h : Je me rends au bureau de poste de centre-ville : pile au moment où j’allais enter, une femme, qui ne m’a pas vu arriver, se met en travers du chemin ! Je lui dis « pardon » sur un ton qui lui fait comprendre que je suis à deux doigts de renoncer à toute amabilité… Je me dégoûte moi-même, je deviens proprement ignoble !

 

Vendredi 4 août : il y a 61 ans mourait Marilyn Monroe

 

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16h : Profitant d’une éclaircie, je fais du croquis végétal avec une amie dans un square de Poul Ar Bachet : il y a bientôt une semaine que je n’ai plus touché à un crayon, ça me fait une remise en train bienvenue en prévision des Marinades de Recouvrance où je suis censé tenir à nouveau mon stand dans deux heures. N’empêche que cette contrainte m’empêche de savourer comme elle le mérite cette parenthèse bienvenue dans une ambiance glauque…

 

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22h : Je quitte les Marinades où, malgré la météo qui n’encourage guère les sorties vespérales, j’ai eu quelques clients, dont un couple qui tient une boutique de cigarettes électronique et m’a promis de mettre sa caricature en évidence dans son magasin, avec la carte de visite que je n’ai pas manqué de lui remettre. Je devrais être satisfait et je le suis sûrement au fond de moi : seulement, je suis frigorifié comme je ne l’avais plus été depuis des mois, même en plein hiver, et comme j’avais été placé juste à côté d’une DJ, la sur-sollicitation dont mon sens auditif a fait l’objet achève de m’épuiser. De surcroît, je sens dans mes mollets et sur mon dos les effets néfastes de mes sorties par mauvais temps. Jamais je ne m’étais trouvé dans un état pareil au mois d’août ! Je dirai bien que c’est la première et la dernière fois que je reste à Brest à cette période de l’année, mais, n’étant jamais parti en vacances tout seul, je ne sais absolument pas où aller… Une autre cliente, qui me connaît par ailleurs, m’a annoncé que le beau temps reviendrait pour la semaine prochaine : j’y croirai quand je le verrai…  

 

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C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 


05/08/2023
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