Du 20 au 27 octobre : Happy Halloween !
Puisqu'on fête bientôt Halloween, voici un dessin de circonstance. J'avoue que je rêve de sortir avec une sorcière ! Je préfère les sorcières cultivées aux princesses qui parlent chiffons...
Vendredi 20 octobre
22h : Ne me dites pas que vous ne vous êtes jamais dit « Si j’avais su » ! Une petite phrase aussi amère qu’inutile mais qu’on ne peut s’empêcher de mobiliser quand on se retrouve dans une situation pénible qu’on aurait pu éviter. Pour ma part, si j’avais su, je serais rentré chez moi tout de suite après le cours de natation : seulement, il y avait longtemps que je n’étais plus retourné au Temple du pharaon, alors je tenais à participer à la scène ouverte que le Collectif Synergie y organisait ce soir-là. Hélas, en ce moment, Claire préfère communiquer autour du salon du livre prévu pour le week-end du 5 novembre (c’est bien normal, c’est l’événement phare de l’automne pour l’asso) et, quand je suis arrivé, il n’y avait pour ainsi dire presque personne… Je suis néanmoins resté pour boire un coup er discuter un brin avec Claire… Ce qui m’a attiré des propos menaçants de la part de l’homme assis à côté d’elle, qui m’a accusé de lui voler son interlocutrice ! Alors que je suis incapable de m’immiscer dans une conversation en cours ! Il a perdu de sa superbe quand je lui ai précisé que j’étais handicapé… Il est parti, nous laissant, Claire et moi, en compagnie… D’un informaticien qui a donné à mon amie des conseils pour gérer l’un des groupes Facebook qu’elle a créé ! Une conversation sur l’informatique ! Au secours ! La scène ouverte ne pouvant pas avoir lieu, je me suis résolu à partir vers dix heures moins le quart pour ne pas rater le bus… Et je l’ai raté quand même ! Et le prochain ne passe que dans une heure ! Résultat, je poireaute de nuit, dans le froid, sous la pluie et dans le vent, avec pour seule compagnie les crétins qui font brailler leurs airs de rap de merde sur la place de la Liberté : je n’ai toujours pas pris de vraie douche (celle que je suis obligé de prendre avant de quitter la piscine ne compte pas), je meurs de faim et de fatigue, et je n’ai même pas eu l’occasion de faire du slam. Non, je confirme, si j’avais su… Je ne serais pas venu au monde ! Bon, j’exagère peut-être un peu, mais je vous mets au défi de vous retrouver dans une situation semblable et de ne pas vous demander ce que vous êtes en train de faire de votre vie !
Samedi 21 octobre
Portrait d'une petite fille rencontrée ce jour-là :
14h15 : Alors que je feuillette une BD à la librairie Dialogues en attendant l’arrivée de Julien Solé qui doit venir dédicacer le recueil de ses planches consacrées à son installation à Brest, je suis interpellé par un type qui doit avoir à peu près mon âge mais qui, contrairement à moi, ressemble vraiment à une caricature de trentenaire. Il me donne son nom : c’est un de mes anciens tourmenteurs ! Quand il me demande si je me souviens de lui, je lui réponds du tac au tac : « Malheureusement, oui ! » Je m’en tiens là, je ne m’abaisse pas à être insultant ou agressif à son égard : ce serait trop facile et puis il est accompagné de son petit garçon qui n’est pas responsable… D’ailleurs, je n’en ai pas besoin, mon regard dur suffit à lui faire comprendre qu’il n’est plus le bienvenu dans ma vie ! Il me bredouille les excuses habituelles : « J’étais jeune, je ne me rendais pas compte… » Heureusement qu’il ne me sort pas le sempiternel « J’ai suivi le mouvement » qui, à mes yeux, ne fait qu’ajouter une faute à une autre : au harcèlement s’ajoute le suivisme ! Il s’en va, pas fier de lui. Quand ce cher monsieur Solé me fera une dédicace, il me demandera si je préfère qu’elle soit au nom de Benoît ou à celui de Blequin ; je lui répondrai : « Peu importe, tant que vous ne m’appelez pas « Bertrand » ou « René » comme j’y ai eu droit au collège ! Il y a même une époque où je me suis demandé si mon prénom n’était pas « Ferme ta gueule Quinquis ou j’vais t’péta » ! »
Dimanche 22 octobre
00h30 : Je sors du concours du chant organisé par Amasic, quelque peu dépité. J’ai beau avoir retrouvé avec plaisir Jeanne, la petite championne de l’an dernier, ainsi qu’Aline, notre gloire nationale, je ne peux m’empêcher d’être déçu de ma prestation : je me suis trompé dans les paroles de « Mistral gagnant » et j’ai eu la nette impression, en me comparant aux autres candidats, d’avoir le charisme d’une huître… À la limite, ma principale satisfaction fut la découverte de la chanson « L’effet de masse » de Maëlle, interprétée par un homme d’âge mûr : c’est que finalement, les gens qui prennent ce problème au sérieux ne sont pas si nombreux que ça ! Qui se soucie du sort du loser boutonneux et binoclard dont tout le monde se moque ? Presque personne et surtout pas les profs, croyez-moi ! Je peux donc compter sur une autre chanson que celle d’Indochine : ça n’a l’air de rien, mais quand le clip de « College boy » était sorti, les imbéciles bien-pensants s’étaient insurgés contre la violence des images (qui étaient pourtant à la hauteur de ce que les paroles dénonçaient) et les imbéciles progressistes avaient refusé de soutenir le groupe parce qu’ils étaient incapables de surmonter la répulsion (que je peux comprendre même si je ne la partage pas) que leur inspiraient Nicolas Sirkis et ses acolytes… Seulement voilà : de même que dire « Je ne suis pas Charlie » au lendemain des attentats du 7 janvier 2015 revenait à dire « Vive les terroristes et mort aux dessinateurs », persister à dire « À bas Indochine » dans ce contexte-là revenait à dire « Vive les harceleurs et mort aux harcelés » ! Alors heureusement qu’il y a la chanson de Maëlle pour essayer de convaincre les anti-Indochine primaires de prendre part au combat ! Je dis bien « essayer » car ils sont capables de faire la fine bouche sous prétexte que cette chanteuse s’est illustrée grâce à The Voice… Et que le harcèlement, en fin de compte, je suis sûr qu’ils s’en foutent ! Et voilà : j’étais parti pour parler de ce concours de chant auquel j’ai participé avec un succès mitigé, et finalement, j’aurai surtout parlé, une nouvelle fois, du harcèlement en milieu scolaire… Ce que j’ai vécu m’a vraiment meurtri dans ma chair ! Le premier qui me dit encore que ça m’a « forgé le caractère », je le meurtris à son tour…
Quelques croquis réalisés durant la soirée :
Et deux photos :
1h35 : Dans notre série « Quand c’est bien, il faut le dire », aujourd’hui, le Noctybus. Pour la première fois, je profite de cette ligne de nuit, mise en place depuis peu : je m’attendais soit à un bus presque désert soit, au contraire, à un bus bourré à bloc de joyeux lurons braillards ! Et bien ce n’est ni l’un ni l’autre : le véhicule n’est ni plus ni moins bondé ou bruyant que n’importe quel bus de jour dans lequel je serais monté à mi-parcours. Conclusion : le public de ce genre de ligne est tout à fait respectable et la création de ce bus de nuit n’était pas un luxe. Des fois, les décideurs ne se trompent pas ! Des fois…
16h30 : Je reçois la visite d’un couple d’amis qui m’informe, entre autres, de la mort de cet acteur de Plus belle la vie qui s’est suicidé parce qu’il croyait avoir tué quelqu’un avec sa voiture et ne supportait pas cette idée… En fait, la femme accidentée n’était que blessée, mais le comédien ne voulait pas jouer un remake de l’affaire Palmade. Il n’avait qu’un an de moins que moi… J’ai souvent pensé au suicide, et j’y penserai probablement à nouveau au moins une fois, mais pour l’heure, cette triste histoire m’en fait voir l’horreur et l’inutilité… Toutes mes pensées vont aux proches de ce comédien. Mais pas au point de regarder Plus belle la vie : il ne faut pas trop m’en demander non plus !
Mardi 23 octobre
14h55 : Après un lundi assez poussif où j’ai surtout essayé de me reposer de la fatigue accumulée au cours du week-end, je reçois, alors que je m’apprête à partir pour un rendez-vous en ville, une visite inattendue : celle d’un sondeur de la Sofres. Le type est vieux et semble ne pas avoir été gâté par la vie, j’ai pitié de lui : j’accepte de répondre à ses questions. Le thème du sondage, en tant que tel, n’aurait d’intérêt que pour un con bien élevé, mais deux questions apparemment anodines, du moins dans la façon où elles sont posées, me paraissent révélatrices : premièrement, quand il doit me demander si je me définis comme un homme ou comme une femme, il ajoute « ça me fera toujours marrer, ça » ! Je ne peux m’empêcher de lui parler de ma cousine lesbienne et de ma sœur transgenre et de lui faire comprendre que sa remarque a donc toutes les raisons de me faire tiquer ! Encore un vieux con qui doit envisager les études de genre comme un caprice de « bobo » et regrette le bon temps où les femmes faisaient de la couture pendant que les hommes allaient à la guerre… Je m’en veux déjà d’avoir eu pitié de lui quand il me demande comment je me situe politiquement, sur une échelle de 1 (Mélenchon) à 10 (Le Pen) : je répond 2 car je ne veux pas être assimilé au leader de La France Insoumise, mais si j’avais pu, j’aurais probablement répondu -1… Considérer un ancien ministre de Mitterrand et de Jospin comme un représentant de l’extrême-gauche, je n’arriverai jamais à l’admettre ! Avant de partir, il me demande mon numéro de téléphone, m’annonçant que je vais recevoir un coup de fil de la Sofres pour s’assurer qu’il est bien venu chez moi : je me promets que si ça arrive, je leur dirai que s’ils tiennent à fliquer leurs employés, ça les regarde, mais qu’au moins ils paient des agents pour ça au lieu de me le faire faire gratuitement !
15h15 : Mon sondeur ayant enfin pris congé, je descends pour ne pas rater mon rendez-vous. J’en profite pour relever mon courrier… Et je retire de la boîte deux enveloppes toutes collantes et poisseuses ! Quelqu’un a mis de l’huile dans ma boîte aux lettres ! À tous les coups, c’est la folle qui revient de temps à autre hurler des injures dans les couloirs à l’attention de je ne sais qui et qui arrive à entrer parce que les autres locataires ont la sale manie de laisser la porte de l’immeuble grand ouverte ! On n'a pas voulu m’écouter quand je disais que cette habitude nous exposait à recevoir la visite de vandales, voilà le résultat…
Mercredi 25 octobre
18h : Vacances scolaires obligent, il n’y a pas de cours aux Beaux-arts cette semaine. J’en profite pour aller écouter Monique Pinçon-Charlot à Dialogues. Malheureusement, je ne suis pas dans les meilleures dispositions : j’ai essuyé plusieurs déceptions en peu de temps, dont une qui confine à l’affront injustifié pur et simple, je suis donc extrêmement fatigué et énervé ! Quand j’arrive, j’entre par la porte principale du café de la librairie : un animateur me fait savoir que je dois emprunter une autre entrée… Comme à chaque fois que je fais face à une consigne inattendue, il me faut quelques secondes pour l’assimiler et réagir : devant mon attitude, l’animateur croit que je n’ai pas compris et entreprend de réexpliquer ce qu’il vient de me dire, ce dont j’ai horreur ! Je l’éconduis donc en lui reprochant de me prendre pour un débile, ce qui n’était pourtant pas son propos… La salle est pleine : après mille difficultés, j’en suis réduit à rester debout, appuyé contre un muret, ce qui n’arrange évidemment pas mon humeur. Monique Pinçon-Charlot est venue pour présenter son livre Le méprisant de la république qui explique que le mépris dont fait montre Macron à l’encontre des classes moyennes et populaires, loin d’être un simple trait de caractère, participe d’une stratégie de délégitimation totale de la parole émanant de la majorité de la population : le capitalisme est en train d’atteindre ses limites, ne serait-ce que parce que l’expansion ne peut être infinie, les ultra-riches sont donc aux abois et font tout, notamment par politiciens ou par éditorialistes interposés, pour convaincre les citoyens qu’ils ne sont rien et leur faire accepter de se laisser piller sans réagir ! Seul remède aux yeux de la sociologue : l’unité. Celle-ci est possible : les syndicats ont fait front contre la réforme des retraites, les partis de gauche en ont fait autant aux législatives. En clair, il n’y a pas d’alternative : ou bien les pauvres s’unissent ou bien les riches les exterminent ! Seulement, à cette époque où chacun est plus ou moins en guerre contre son prochain, ça m’étonnerait qu’on évite le pire… Bref, ce que j’entends n’est pas fait pour me remonter le moral ! Aussi, quand, lors des échanges avec l’auditoire, un vieux type qui a déjà eu la parole (et a d’ailleurs proféré des âneries) la reprend d’autorité alors qu’un jeune homme a déjà le micro en main, je réagis au quart de tour : je lui hurle « C’est pas toi qui as la parole » ! Évidemment, les gens croient que je m’adresse au jeune homme et, pour finir, c’est moi qui encaisse les reproches ! Le vieux con qui croit que son âge lui donne tous les droits, on ne lui dira rien… J’arrive quand même à offrir un exemplaire de Voyage en Normalaisie à madame Pinçon-Charlot et à lui montrer le croquis que j’ai fait d’elle pendant sa présentation : « Vous êtes adorable », me dit cette petite dame affable ; elle doit bien être la seule à penser ça de moi ce soir…
Monique Pinçon-Charlot vue par moi :
19h30 : On m’avait parlé des jam sessions qui ont lieu chaque mercredi soir à L’Horizon, le bar tenu jadis par le regretté Kim. On m’avait aussi assuré que je pouvais venir slamer sur la musique : hélas, je suis tellement miné par mes déceptions et mes crises que je ne suis pas en état d’apprécier l’ambiance chaleureuse de l’établissement. De toute façon, je ne suis pas à l’aise, comme à chaque fois que je débarque dans un lieu inconnu sans même un ami pour m’épauler dans la découverte, et, quand les musiciens se décident à jouer, je ne suis pas long à comprendre que tout se fait de façon très informelle et que je n’arriverai donc jamais à trouver ma place… Je préfère partir assez vite, non sans hurler « Ta gueule, kassos ! » à un pauvre type décharné qui chantait dans un coin… Non, je ne suis pas fier de moi, mais je ne le suis jamais, de toute façon…
Jeudi 26 octobre
13h30 : Après un déjeuner avec un ami qui m’a réconforté, je m’apprête à prendre le car pour Plougonvelin afin d’aller y décrocher mon exposition. En attendant, je risque un tour à la gare et je remarque le nouvel Astérix qui vient de sortir : j’avais vaguement entendu parler d’un changement de scénariste, mais j’ignorais que Jean-Yves Ferri, qui a fait un travail remarquable, avait été remplacé par l’excellent Fabcaro ! Certains imbéciles ont dû crier à la récupération : personnellement, je ne trouve pas scandaleux que le génie humoristique de Fabcaro soit reconnu comme il le mérite et, quitte à ce que les aventures du petit Gaulois survivent à leurs illustres créateurs, j’aime autant que ce soit sous les plumes de gens de talents plutôt que sous celles de tâcherons tout juste bons à faire une habile imitation, comme ça s’est vu trop souvent … Je n’ai pas le temps de lire l’album en détail, mais je comprends qu’il taille un costard en règle aux charlatans du « développement personnel » (si leurs conseils étaient vraiment efficaces, il n’y aurait pas autant de gens déprimés !) et, de façon générale, à tous les casse-bonbons moralisateurs qui nous abreuvent de bons conseils : rien que pour ça, cet album me plait déjà ! À la fin de cette année marquée par le film de Guillaume Canet, il fallait frapper un grand coup pour sauver l’honneur de nos Gaulois, non ?
16h : Mon expo est déjà décrochée, mais le car pour Brest ne passe pas avant 18h45 ! Je m’en ouvre au régisseur, non sans caresser secrètement l’espoir qu’il me trouve un volontaire pour me voiturer au moins jusqu’à la station de tramway. À défaut, il me donne un plan de Plougonvelin pour que j’aille y faire une promenade : je m’en contente. Si j’avais su plus tôt qu’il était si facile d’aller jusqu’au Trez Hir en partant du bourg (le premier lieu étant nettement plus vivant que le second), j’aurais évité bien des moments d’attente stérile dans cette commune… Vous pouvez rire, mais ce n’est toute de même pas de ma faute si j’ai peur d’errer dans les bleds inconnus sans même l’aide d’un plan ! C’est humain, non ?
18h : L’espace Keraudy ferme ses portes. Je pars, avec ton mon attirail sur le dos. À peine suis-je sorti que je me prends une averse de grêle ! Je gagne péniblement l’arrêt de car, où il n’y a même pas d’abri : j’ai froid, je suis épuisé, et j’ai peur de m’être trompé, tant les horaires sont biscornus et l’itinéraire absurde… Je poireaute donc dans des conditions plus que précaires, sans même réussir à être sûr que je passerai la nuit dans ma chambre ! Il y a sûrement des sorts plus pénibles que le mien… Mais sur le coup, je ne vois pas lesquels !
18h55 : Le car arrive enfin. En retard. J’ai été à deux doigts de téléphoner pour appeler au secours, ce dont j’ai horreur. Le chauffeur me prend pour quelqu’un d’autre qu’il a vu hier, seul sous la pluie et attendant le car alors qu’il n’y en avait plus : je n’apprécie que modérément car j’ai vraiment eu peur de me trouver réellement dans cette situation des plus désagréables ! Je m’avance dans l’allée alors que le car démarre déjà : je casse un de mes cadres… À l’espace Keraudy, la dame de l’accueil me disait qu’elle n’aimait pas les fins d’expo : et moi, je les déteste !
Vendredi 27 octobre
10h45 : En attendant un nouveau rendez-vous, je feuillette Le Télégramme qui a consacré une page entière à mon Voyage en Normalaisie. J’apprends ainsi quelque chose qui me choque au plus haut point : des logements étudiants vont être réquisitionnés en vue des jeux olympiques ! Et leurs occupants seront indemnisés à hauteur de 150 euros, autant dire une misère… Plus des places pour les épreuves ! On méprise les étudiants et le sport passe au-devant de toute autre considération : voilà la France d’aujourd’hui ! J’ai failli dégobiller sur mon journal mais je me suis retenu pour ne pas salir l’article qui m’est consacré.
Terminons avec un petit dessin réalisé pour une vidéo rendant hommage aux Monsieur-Madame de Roger Hargreaves :
La vidéo en question :
C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !