Blogquin du 29/05/2022 : Foire aux croutes et autres
Après deux années d'absence, la Foire aux croutes a fait son grand retour à Brest à l'occasion du week-end de l'Ascension.
J'ai fait don de ce dessin célébrant l'événement à la tombola organisée dans le cadre de la foire.
Votre serviteur faisait partie de la fête où mon stand de caricaturiste a remporté un certain succès, comme en témoignent ces quelques clichés de badauds ravis de se faire tirer le portrait - je suis loin de les avoir tous photographiés, il y en avait tellement !
Beaucoup de couples ont tenu à se faire caricaturer ensemble, à tel point que je n'exclus pas d'acheter un deuxième tabouret. De façon générale, j'ai été étonné par la fréquence des commandes collectives, je suis même allé jusqu'à cinq personnes sur une même feuille ! On m'a même demandé si je pouvais prendre seize modèles d'un coup, mais là, j'ai refusé : il y a des limites, tout de même...
Là, c'était la première fois que j'avais un modèle irlandais !
La femme à gauche était aussi exposante, c'était même ma voisine. Elle peint notamment des scènes de mer remarquable, au couteau et à l'acrylique - rien que pour ça, elle mérite mon admiration car je n'ai jamais rien su tirer de valable de ce matériau ! Chacun sa technique...
Ici, le hérisson apparaît sur le dessin, ce qui n'est pas systématique : j'avoue, c'était pour cacher une petite tâche...
J'ai remarqué une chose au passage : les jolies femmes sont plus nombreuses qu'avant à se faire caricaturer. Faut-il y voir une marque de l'évolution du statut de la femme ? Cabu disait déjà, dans ses dernières années, que les femmes acceptaient de mieux en mieux la caricature et n'y voyaient plus forcément une attaque misogyne...
Encore mille mercis aux bénévoles, pour leur accueil et l'organisation de la foire, ainsi qu'à toutes celles et tous ceux qui sont venus à mon stand se faire défigurer. Un merci particulier aussi à mon copain Jean-Yves pour son aide logistique.
Dans un autre ordre d'idées, voici une autre réalisation de la semaine : un nouveau portfolio, réalisé pour l'anniversaire d'une amie et la mettant en scène en ma compagnie dans différentes situations suggérées par des changements de costume (et, éventuellement de coiffure). Tout d'abord, le dessin de base :
Mon amie est vraiment très belle, elle est même bien plus jolie en vrai que sur mon dessin, même si c'est la première fois que je la représente aussi ressemblante, au bout de quinze années de fréquentation...
Nous voici maintenant dans nos "grands rôles". D'abord, la Belle Tamisier s'enfuyant avec un bagnard après avoir mis le feu au Refuge royal de la Madeleine :
Pour les non-comprenants : celle que l'on a surnommée "la Belle Tamisier" est la responsable présumée de l'incendie, survenu le 10 février 1782, du Refuge royal de la Madeleine, à Brest (plus précisément à Recouvrance) où étaient enfermées les filles débauchées ou présumées comme telles. Mais il n'y a aucune preuve formelle de sa responsabilité, nul ne sait si elle a péri dans l'incendie ou si elle a réussi à s'enfuir et son corps n'a jamais été retrouvé : la légende, une fois de plus, s'est exprimée là où l'Histoire s'est tue...
Spirou et la Marsupilamie :
Lucky Luke et Calamity Jane :
Héphaïstos, dieu des forgerons, et Aphrodite, déesse de la beauté :
Amelia Earhart et son mécanicien :
Rappelons que la belle et intrépide Amelia a disparu en 1937 au cours de sa tentative de tour du monde, d'où la triste mine du hérisson...
Catherine Tramell et l'inspecteur Nick Curran :
Je sais pertinemment que Basic Instinct n'a pas été réalisé par Martin Scorsese, mais quand j'ai signé ce dessin, je ne me rappelais plus du nom de Paul Verhoeven...
Charlotte Corday fuyant en compagnie d'un sans-culotte après avoir poignardé Marat :
Tarzane et l'explorateur :
Marion du Faouët fuyant avec un complice après un fructueux braquage :
La belle Marion fut sans doute la première femme chef de bande : à la tête de sa troupe de truands nommée "Finefond" (d'où la signature), elle écuma la Cornouaille pendant la première moitié du XVIIIe siècle jusqu'à son exécution en 1755 - elle avait 38 ans...
Et enfin, Joséphine Baker fêtant la Libération avec un FFL fraîchement rentré au pays :
Je dédie ce dessin à la mémoire de mon grand-père paternel Pierre Quinquis qui refusa d'être l'esclave du Reich et fit partie des Bretons qui rejoignirent le général De Gaulle en Angleterre.
Terminons avec un petit croquis plus anodin réalisé au cours d'un vide-grenier...
J'avais été inscrit en tant qu'exposant à ce vide-grenier qui m'apporta satisfaction, au point de m'inspirer un quatrain :