Blogquin du 17/11/2019

 

 

L'image de la semaine, c'est l'anniversaire du mouvement des Gilets jaunes :

 

 

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La semaine aura aussi été marquée par l'annonce de la mort de Raymond Poulidor :

 

 

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Cette semaine, je suis allé plusieurs fois au festival européen du film court de Brest, ce qui explique (entre autres facteurs) pourquoi j'ai relativement peu dessiné cette semaine... Voici tout de même deux autres cinéphiles pris sur le vif en attendant l'heure d'assister à une séance :

 

 

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Dans un autre ordre d'idées, voici un adorable petit âne dessiné dans le cadre des cours du soir que je suis pour me perfectionner :

 

 

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C'est dans le cadre ces mêmes cours que j'ai commis ce dessin intitulé "La guerrière" :

 

 

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Mardi 19 novembre : 3ème anniversaire de la mise en service du téléphérique urbain de Brest.

 

 

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Samedi 23 décembre : 43è anniversaire de la mort d'André Malraux

 

 

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Dimanche 24 novembre : concert de "Putain 2 Renaud" au Patronage laïque du Pilier Rouge (Brest) à partir de 15h, ce qui me donne un prétexte pour vous faire (re)découvrir in extenso les sketches que j'avais écrits et interprétés pour animer la dernière représentation de la première saison de ce spectacle s'inscrivant directement dans la filiation du "chanteur énervant".

 

Introduction (avant « Il a plu sur Paris »)

Je suis sur scène avec un parapluie.

« Bienvenue à Roz Valan pour la dernière de « Putain de Renaud » ! Vous vous demandez pourquoi j’ai un parapluie ? Et bien je prends mes précautions parce que la troupe va démarrer en nous chantant « il a plus sur Paris » ! Quoi ? Comment ça, il ne faut pas ouvrir un parapluie dans une maison, ça porte malheur ? (Je me dirige vers les coulisses sans vraiment regarder devant moi) Pfff, c’est une superstition ridi… (Je me prends les pieds dans un câble et, déséquilibré, me précipite devant moi, tête la première)…cuuuuuule ! »

 

Transition (entre « Il a plu sur Paris » et « Ma gonzesse »)

Je reviens avec un cocard, le nez rouge et une dent en moins.

« Je ne veux pas plomber l’ambiance, mais finalement, c’est vrai qu’un parapluie, ça ne protège pas de tout ! Je viens de m’en rendre compte et je m’en vais de ce pas le dire à ma gonzesse, celle que j’suis avec, ma princesse. »

 

L’Ange Oliver 1 (entre « Ma gonzesse » et « Chanson pour Pierrot »)

Bérêt basque orné d’un auréole, tunique grise, ailes dans le dos et boîte de cassoulet à la main, l’ange traverse la scène.

 « Cassoulet ! Cassoulet ! Qui veut partager mon cassoulet ? Bonsoir messieurs-dames, ne faites pas attention, je m’appelle Oliver, l’ange Oliver, oui, je sais, c’est très drôle, et j’ai été chargé par les instances célestes d’apporter un peu d’amour sur terre ! Cassoulet ! Oh ! Mais, qu’est-ce que je vois là ? Mais c’est Pierrot ! Youhou, Pierrot, mon gosse, mon frangin, mon poteau, tu viens partager mon cassoulet ? »

 

Transition (entre « Chanson pour Pierrot » et « En cloque »)

« Je confirme qu’arrêter de boire pendant toute une semaine, c’est très dur. Tenez, moi, une fois, j’étais tellement saoul que j’ai glissé dans la rue et je me suis fait une entorse. J’avais le choix entre arrêter de picoler ou arrêter de marcher : j’ai arrêté de marcher ! Mais je ne conseille pas à ces dames d’en faire autant, surtout si elles sont en cloque ! »

 

Sarcel Merdan 1 (entre « En cloque » et « Manu »)

Gants de boxe et peignoir, les larmes aux yeux.

« C’est pas fini, oui, de chanter des trucs aussi émouvants, là ? Non parce que voyez-vous, j’m’appelle Sarcel Merdan, dit « le merdeux de Sarcelles, » je suis champion intercommunal de Seine-et-Morne dans la catégorie « Gros lourdingues », et là, à me faire chialer comme ça, vous pourrissez mon image de marque de grosse brute vulgaire ! Y a pas que moi que vous faites pleurer, d’ailleurs : y a aussi mon copain Manu ! Allez, déconne pas, Manu ! »

 

L’Ange Oliver 2 (entre « Manu » et « Morgane de toi »)

« J’vois pas pourquoi vous lui dites d’arrêter de déconner, il joue très bien de la batterie, le Manu ! Heu, en parlant de déconner, je me suis trompé tout à l’heure, c’était pas mon ami Pierrot que j’avais vu, c’était une fille. Je la connais pourtant : elle s’appelle Lola. Et elle a très mal pris que je la prenne pour un garçon ! Et pourtant, ben, je suis morgane d’elle ! »

 

Transition (entre « Morgane de toi » et « La pêche à la ligne »)

« Je ne devrais pas rire en écoutant une si belle chanson, mais c’est plus fort que moi : Morgane qui chante « Morgane de toi », c’est quand même pas banal ! Mais je suis sûr que dans le public, vous êtes déjà tous morgane de Morgane ! Bon, on va laisser souffler un peu et partir avec Mikaël à la pêche à la ligne. »

 

Sarcel Merdan 2 (entre « La pêche à la ligne » et « Marche à l’ombre »)

« C’est encore moi ! Bon, là, ça va, ça m’fait un peu moins chialer, mais j’ai quand même du mal à me mettre dans l’ambiance parce que pour enfiler un hameçon avec des gants de boxe… Quoi ? Si j’ai pensé à les enlever ? Heu… Non. Houlà, j’ai dit un truc tellement con que j’ai plus qu’à marcher à l’ombre ! »

 

Sylvain le vieux loubard 1 (entre « Marche à l’ombre » et « Laisse béton »)

Banane blanche, blouson noir, blue-jeans et batte de base-ball, le vieux loubard avance vouté, appuyé sur sa batte de base-ball qui lui sert de canne.

« Salut, les jeunes ! J’m’appelle Sylvain, blouson noir à la retraite ! Ah, « Marche à l’ombre », si vous saviez ! C’est toute ma jeunesse, toute ma carrière qui est résumée dans cette chanson ! J’en aurais, des choses à vous raconter, là-dessus ! Ça vous dit ? Non ? On n’a pas l’temps ? Bon, OK, j’laisse béton ! »  

 

Sylvain le vieux loubard 2 (entre « Laisse béton » et « La ballade Nord-irlandaise »)

« C’est encore moi ! Laissez-moi tout de même vous parler deux secondes de cette belle baston que j’ai eue avec le patron d’un pub irlandais ! J’suis pas près d’l’oublier, j’étais resté K.O. une heure ! C’est que ça a le sang chaud, un irlandais ! Enfin, tant que ça reste des bagarres amicales, ça va ! Mais quand ils y vont à coup de grenades dégoupillées, là, ça craint ! Pas vrai, les poussins ? » 

 

Conclusion (après « La ballade nord-irlandaise »)

« Bon ben ça m’a donné soif, cette chanson ! On va faire une petite pause, rendez-vous dans une demi-heure pour la suite ! À toute ! »

 

Introduction (avant « Mistral gagnant »)

Avec mon chapeau de docteur.

 « Et c’est parti pour la deuxième partie ! Une anecdote avant de commencer : dans les années 1980, Jackie Berroyer avait fait une double interview de Renaud et du dessinateur Frank Margerin et le journaliste a pu être témoin d’une scène où, dans un accès de nostalgie, le chanteur et le dessinateur se sont mis à vider de concert (ah ! ah ! ah !) un bocal de bonbons et déploraient, je cite, que les boules de coco soient moins bonnes qu’avant à cause du papier dans lequel on les emballait. Cette anecdote n’a strictement aucun intérêt, mais ça ne vous empêchera pas de savourer comme il se doit la plus belle chanson jamais écrite et enregistrée en France. »

 

Transition (entre « Mistral gagnant » et « Germaine »)

Et bien, qu’est-ce que je vous disais ? Allez, chanson suivante ! Qu’est-ce qu’il y a au programme ? Houlà, changement d’ambiance ! Tiens, Morgane ! (Je pose la casquette à carreaux sur la tête de Morgane) Ça te va très bien, t’es merveilleuse, comme ça ! Et puis il faut bien ça quand on va interpréter « Germaine » !

 

Sylvain le vieux loubard 3 (entre « Germaine » et « Déserteur »)

« C’est encore moi ! Ah, Germaine, je l’ai bien connue, tiens ! Un sacré bout de femme ! C’est elle qui m’a planqué pendant que les gendarmes me cherchaient pour m’envoyer faire mon service ! C’est pas pour vous fâcher, mais il faut que je vous dise, ma décision a vite été prise : je m’en suis allé déserter ! » 

 

Rachida Ktylo 1 (entre « Déserteur » et « Miss Maggie »)

Perruque brune, lunettes, air minaudant, robe (prêtée par Morgane ou Hélène) et, si possible rouge à lèvres.

« Bonsoir, je suis Rachida Ktylo, je suis la secrétaire de la troupe. Voici donc la lettre que vous venez de me dicter, madame Hélène ! Cela dit, je préfère vous le dire, vu le ton sur lequel vous lui parlez, ça m’étonnerait que le président réponde à votre invitation ! Surtout avec tous les soucis qu’il a en ce moment ! Enfin, je dis ça, je dis rien, je ne suis qu’une employée, mais quand même, je crois que tout le monde sera d’accord avec moi, à part peut-être madame Thatcher ! »

 

Rachida Ktylo 2  (entre « Miss Maggie » et « Dans mon HLM »)

 « C’est encore moi ! Je voulais ajouter encore une chose : ce que la chanson dit sur les femmes et le foot, ce n’est plus tout à fait d’actualité ! Il y a longtemps que les femmes ont conquis de haute lutte le droit d’être des fanatiques fous furieux abreuvés de haine et de bière comme les autres ! Bon, j’arrête de vous embêter, je retourne dans mon HLM ! »

 

Sylvain le vieux loubard 4 (entre « Dans mon HLM » et « Ici et là »)

« Hé ! Hé ! C’était moi, le loubard qui créchait dans ce HLM ! Mais avec mes rhumatismes, aujourd’hui, j’suis bien mieux à la maison de retraite des « Vieux voyous » ! Même que j’y ai retrouvé le nouveau romantique qui m’a fait découvrir les chansons de Jean-Michel Caradec ! Sans dec’, j’vous jure qu’c’est vrai, les mecs, c’est pas mal ! D’ailleurs, j’crois que Mikaël et Nicolas ont écrit une chanson sur lui, non ? 

 

L’Ange Oliver 3 (entre « Ici et là » et « Manhattan-Kaboul »)

« Alors là, les zicos, je crois qu’avec cette chanson, vous touchez les nuages, comme on dit ! Mais ne les touchez pas trop non plus, vous risquez de chatouiller les pieds des anges ! Et comme j’ai des ampoules, c’est pas bon pour moi ! Bon, sur ce, je vais devoir reprendre mon envol, parce que, jusque chez moi, ben y autant de distance qu’entre Manhattan et Kaboul ! »

 

Transition (entre « Manhattan-Kaboul » et « Dès que le vent soufflera »)

« Heum ! Désolé, mais là, je ne trouve pas grand’ chose de rigolo à dire ! On va changer un peu d’ambiance, ça ne sera pas du luxe ! Morgane, mets ça ! (Je lui mets le chapeau de marin) Fais pas cette tête-là, ça n’a rien de ridicule !  Mais bon, tu pourras toujours l’enlever dès que le vent soufflera ! »

 

Sylvain le vieux loubard 5 (pour lancer les rappels)

« Mais qu’est-ce que c’est que cette troupe qui s’arrête déjà de jouer ? Quand j’étais jeune, les musicos jouaient jusqu’au bout de la nuit ! Allez, le public, dites-leur de continuer ! »

Quand la troupe se prépare à rejouer :

« Ah, j’aime mieux ça ! Allez, les jeunes, envoyez-trois chansons bien contestataires contre cette société corrompue qui, qui… (Je tousse) Houlà, il y a des signes qui ne trompent pas : c’est l’heure de mon médicament ! Allez-y, les poussins ! »

 

Pas de sketch entre les trois chansons qui suivent.

 

L’Ange Oliver 4 (entre « Putain de société » et « Knockin’ on Hevans’s Door »)

« Chacun ses problèmes ! Vous, c’est cette putain de société à la con, moi, c’est pour rentrer chez moi : j’ai paumé la clé du paradis ! Je vais être obligé de frapper à la porte, comme Bob Dylan… »

L’ange Oliver reste durant la chanson ; mais au bout d’un certain temps, j’enlève mon déguisement et, à la fin de la chanson, je fais le « générique de fin » :

« Vous venez de voir la dernière représentation de « Putain de Renaud » avec : à la basse, Alain Corre ! À la batterie, Emmanuel Kervran ! À la guitare, Nicolas Carval ! Au chant, Morgane Milin ! Au chant aussi, Hélène Guesnard ! Et à la mise en scène, Mikaël Tygréat ! Et maintenant, en route vers de nouvelles aventures ! »

 

Je vous laisse méditer sur les belles paroles de l'ange, à la prochaine !



17/11/2019
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