Avec deux jours de retard, bonne fête à tous les papas !

 

Car il n'est jamais trop tard pour penser à nos parents : je peux attester à quel point ils ne cessent jamais de nous être précieux et qu'il faut savoir profiter de leur présence tant qu'ils sont encore de ce monde...

 

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Ce dessin est une illustration pour un "fan art" de mon cru où monsieur Bavard et madame Bavarde retrouvent leur papa, je vous incite à le découvrir ici :

 

 

Dans le même ordre d'idées, voici Déodat et Trémière, les amants du Riquet à la houppe d'Amélie Nothomb, qui retrouvent leurs pères respectifs :

 

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Et pour en finir avec la fête des pères :

 

 

Voilà. Et en guise d'excuses pour la maigreur de cette mise à jour, je dirai simplement ceci : ÇA NE VOUS ARRIVE JAMAIS D'ÊTRE DÉPRIMÉ, VOUS ? Merci pour votre compréhension et à une prochaine fois... Peut-être.

 


18/06/2024
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Du 31 mai au 7 juin : correspondant permanent en direct de Barbarie

Vendredi 31 mai

 

15h : Alors que je viens de partager sur Facebook un lien vers la dernière mise à jour du présent blog, je reçois un message m’annonçant que ce réseau social a décidé de supprimer ma publication sous prétexte que j’aurais tenté de diffuser un contenu malveillant ! C’est la deuxième fois que ça m’arrive en un semestre, c’en est trop ! Cette fois, c’est décidé : à l’heure actuelle, j’ai encore un gros stock de cartes de visites annonçant ma présence sur Facebook mais, une fois que je l’aurai écoulé, je quitterai ce site définitivement ! Ce que je pourrais accepter d’un patron de presse qui me rémunérerait, je ne puis le tolérer de la part d’un algorithme qui ne me rapporte rien ! Bientôt, YouTube sera le seul site de ce type sur lequel je serai encore présent, on ne pourra plus me reprocher de critiquer les réseaux sociaux tout en y contribuant ! Après tout, avant ces plateformes infantilisantes, pour se rencontrer et se faire connaître, il y avait déjà… La vie !  

 

17h : Sortant tranquillement de chez moi, je traverse un passage pour piétons : je traverse un passage pour piétons, ce qui immobilise brièvement deux automobiles, et l’un des conducteurs, jugeant probablement que je ne marche pas assez vite, klaxonne ! J’ai beau savoir pertinemment que les automobilistes ont des raisons d’être tendus, surtout avec toutes les détours que leur imposent les travaux du tramway, mais ce n’est pas une raison pour être agressif envers les piétons : on ne me pardonne pas le plus petit mouvement d’humeur alors que je suis sans défense face à un monde où tout m’est hostile, je ne vois pas pourquoi j’en pardonnerais davantage à des types qui, au volant de leurs bagnoles, pourraient me renverser voire m’écrabouiller aussi efficacement qu’un rhinocéros furieux ! Je me souviendrai longtemps de ce jour, dans le bus, où j’avais entendu deux jeunes crétins dire que les piétons sont une gêne pour la circulation urbaine : il faut croire que ça résume assez bien la mentalité de l’automobiliste moyen…

 

Samedi 1er juin

 

14h30 : J’ai accepté de venir proposer mes livres et mes caricatures à l’AG de l’association Asperansa. Auprès de ces gens tous plus ou moins concernés, directement ou indirectement, par les troubles du spectre autistique, j’en apprends des vertes et des pas mûres, notamment que l’administration, fidèle à elle-même, a tendance à retirer les AESH aux élèves autistes à partir du moment où ils commencent à avoir de bons résultats ! C’est un peu comme si on m’avait interdit de porter de lunettes sous prétextes que je savais déjà lire à cinq ans ! Ce serait presque drôle si ce n’était pas aussi scandaleux !

 

Quelques dessins inspirés par ce que j'ai appris au cours de cette AG :

 

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18h : Petit apéritif sur la place Guérin avec un ami psychologue qui ne décolère pas : l’association pour laquelle il travaillait, qui apportait de l’aide aux personnes en difficulté, a mis la clé sous la porte parce que le conseil départemental lui a sucré les crédits. Pire, à cause du passage de la flamme olympique vendredi prochain, il ne pourra pas aller voir ses patients, en l’occurrence des adolescents en situation de dépendance pour lesquels une journée de suivi en moins peut peser très lourd… Ces faits, ajoutés à ceux que m’ont appris les gens d’Asperansa confirment que nous vivons dans un monde de sauvages qui méprisent la différence et écrasent les faibles : si nous étions dans un monde civilisé, aucun décideur n’oserait prendre des mesures aussi barbares, ou alors, quand bien même, les citoyens se mobiliseraient aussi massivement qu’ils l’ont fait l’an dernier contre la réforme des retraites ! Mais les braves gens ne vont pas se mettre la rate au court-bouillon pour des handicapés et des drogués, n’est-ce pas ? Après tout, ils commencent à faire chier, les gens « différents », à vouloir vivre aussi confortablement que les normaux, vivement que Marine les envoie dans des camps de rééducation ! Et puis si on aide ces gens-là, avec quoi on remboursera ce que les Jeux Olympiques vont nous coûter ?

 

21h : La lecture des poèmes publiés dans le troisième numéro de la revue Odette démarre au Comix, avec un léger retard. J’y participe pour défendre mon texte « Dans ta bague » qui rend hommage à ma tante Karine, mais je n’apprécie que modérément l’ambiance de ce bar : les patrons sont sûrement des gens charmants, mais la salle est un peu trop étouffante pour moi. Il fait chaud, il y a trop de bruit, la décoration est chargée… Pourtant, je déclame mon poème avec brio, sans bafouiller ni même parler trop vite : la présence de ma bonne amie Marie-Hélène n'y est sans doute pas étrangère. Je suis comme Cendrillon : j’ai besoin de ma bonne fée pour être à l’aise dans certains réceptions…

Quelques croquis de la lectures de poèmes :

 

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Le poème que j'ai lu ce soir et qui a donc été publié dans le numéro 3 d'Odette :

 

 

Un petit hommage à la série Astrid et Raphaëlle - Marie-Hélène est un peu ma Raphaëlle :

 

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Oui, j'avoue : j'ai beau m'identifier beaucoup à Astrid, je ne peux m'empêcher d'être un peu amoureux de la belle commandante... Comme presque tous les hommes dans la série.

 

Dimanche 2 juin

 

16h : Je suis peu motivé et même franchement épuisé. J’exécute donc une tâche assez ingrate et répétitive qui m’économise au moins l’effort de penser : je mets en vente sur Rakuten les badges-magnets et les cartes postales ornés de dessins de mon cru. Je ne sais même pas si j’arriverai à écouler mon stock de cette manière, mais au moins, j’aurai essayé. De toute façon, je n’aurai plus d’occasion de tenir mon stand avant le mois d’octobre. Au final, si je fais le bilan de mon emploi du temps pour le mois de juin, je n’ai qua trois gros « chantiers » dont je devrais pouvoir me tirer avant juillet. Ce n’est pas plus mal, je suis vraiment las de tout.

 

Deux croquis réalisés pour l'un des chantiers qui m'occupent actuellement :

 

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Lundi 3 juin

 

20h30 : Je rentre de Quimper où l’assemblée générale du laboratoire HCTI vient d’avoir lieu. Je me serais bien passé de cette escapade, mais il fallait bien que je défende le bilan de ma journée d’étude sur Cavanna et que je justifie le financement que j’ai demandé il y a peu. C’était la dernière vraie « corvée » avant les vacances, je pousse donc un soupir de soulagement.

 

Quelques caricatures inspirées par les propos échangés au cours de la réunion (vous constatez que les sujets abordés par le laboratoires sont variés) :

 

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...et quelques croquis sur le vif :

 

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 Mardi 4 juin

 

13h : Petite promenade au bois de la Brasserie avant de reprendre le travail. J’aperçois un écureuil, ça ne fera jamais que le deuxième depuis le début de la saison. Dois-je en déduire que c’est mon animal totem ? Si c’est le cas, j’aurais pu tomber plus mal… J’aimerais pouvoir penser que croiser la route de ce rongeur, qui ne se montre pas volontiers aux humains (et il a bien raison) est un bon présage, mais j’avoue croire de moins en moins en la chance…

 

13h30 : Rentré de promenade, je relève mon courrier : j’ai reçu les professions de foi des candidats aux élection européennes. Je n’ouvre même pas l’enveloppe, ne voulant pas laisser cette échéance électorale me pourrir un peu plus la vie…Mon rapport à la politique a beaucoup changé. 

 

Mercredi 5 juin

 

21h30 : Alors que j’attends le bus à la station habituelle, deux jeunes filles m’avertissent que le véhicule ne passera pas par ici et je que je dois l’attendre à un arrêt provisoire situé non loin d’ici. Ces demoiselles auront été providentielles ! Évidemment, aucun avertissement n’avait été affiché, les responsables partant du principe que tout le monde peut avoir accès à l’information en temps réel sur smartphone et qu’il ne vaut pas la peine de s’embêter pour quelques arriérés de mon espèce qui refusent de laisser un téléphone être intelligent à leur place…

 

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Ce dessin était destiné au numéro 5 de la revue L’éponge : il n'y a finalement pas été publié, mais on peut y trouver trois autres dessins de mon cru.

Jeudi 6 juin

 

8h30 : Passant en bus devant l’entrée de la cité scolaire de Kerichen, je constate qu’on y a accroché des banderoles protestant contre l’état du lycée Lesven : apparemment, le conseil régional, qui a dépensé des sommes sidérales pour construire un internat inadapté, n’a plus un sou pour entretenir la toiture d’un établissement existant… Il ne se passe pas un jour sans qu’on ait l’occasion de constater l’étendue des dégâts provoqués par la mauvaise utilisation des deniers publics ! Et là encore, ça n’émeut pas plus que ça mes compatriotes qui avaient été si nombreux pour défendre leurs retraites : après tout, les jeunes, on s’en fiche, n’est-ce pas ?

 

9h : Passage à la banque pour encaisser quelques chèques : je lis qu’elle fermera à seize heures demain pour éviter que les employés ne soient bloqués sur le chemin du retour par le passage de la flamme olympique, laquelle aura décidément bien compliqué la circulation, pourtant déjà assez difficile, à Brest ! Si j’avais le malheur de me promener en ville en tenant un engin enflammé quelconque, il est probable que je serais aussitôt embarqué par les flics, mais les mafieux du C.I.O., eux, ont le droit d’emmerder la terre entière avec leur flambeau à la con en toute impunité et, par-dessus le marché, il faut leur donner du fric ! Plus vite, plus haut… Plus indécent ! L’important n’est pas de gagner mais de faire chier !  

 

11h : Me voici chez Cadréa pour mettre sous vitre un dessin qui m’a été offert par une jeune femme. La patronne me reconnait : ayant eu vent du vol dont j’ai été victime à l’Auberge de jeunesse, elle se propose de m’offrir cet encadrement. Je proteste bien évidemment, mais elle m’explique qu’il s’agit d’un cadre qui lui avait été livré en double par erreur : dans ces conditions, j’accepte son présent que j’étais pourtant d’autant plus décidé à lui payer qu’elle va être obligée de déménager sa boutique, la propriétaire du terrain l’ayant vendu pour laisser la place à un projet immobilier…Encore un peu de vie en moins dans ce quartier déjà déserté, sous l’effet du rouleau compresseur du pognon !  

 

11h30 : Je me ferais bien couper les cheveux avant d’aller déjeuner, mais encore faudrait-il que je retire du liquide : je me rends donc au seul distributeur dont j’ai connaissance à proximité du salon où j’ai mes habitudes… Mais il faut que le type qui passe avant moi se fasse bouffer sa carte par la machine ! Le temps que je trouve un autre distributeur, la coiffeuse aura déjà pris sa pause méridienne : ce n’est pas bien grave, mais voilà encore une anecdote qui prouve que ceux qui craignent que la machine uniformise nos vies sont à côté de leurs pompes ! N'oubliez jamais que les machines ne sont jamais faites que par la main de l’homme et ne sont pas infaillibles ! Et malgré les apparences, ce constat n’est pas rassurant du tout…

 

12h30 : Après un déjeuner sur le pouce, j’attends le tramway pour retrouver le café où j’ai mes habitudes avant d’aller chez la coiffeuse. Une femme, apparemment jeune quoique déjà marquée par les épreuves, s’assied à côté de moi et me demande si j’ai de l’eau : je n’ose pas refuser de la laisser boire à ma gourde. Elle m’explique qu’on lui a fait fumer du cannabis et qu’elle a donc la gorge sèche : présentement, elle fume une cigarette, ce qui n’est pas tellement mieux, mais je m’abstiens de faire des remarques déplacées à cette personne qui parait bien malheureuse. Elle ajoute qu’elle ne sait pas où dormir : ne me voyant pas héberger une inconnue, je lui dis que je n’ai pas de place chez moi. Elle exprime ensuite l’envie de prendre un café : je l’invite donc à me suivre à l’établissement où je me rends, je lui paie même son billet de tram. Mais elle me laisse à la station qui précède celle où je descends, prétextant qu’elle va à sa banque ! La vie est décidément pleine de mystères…

 

15h : Après un passage chez la coiffeuse, je descends au port de commerce pour faire une course. J’ai ainsi l’occasion de constater que le Parc à chaînes est condamné : il est entouré de grilles qui empêchent d’y passer, il y a même un cerbère qui fait les cent pas ! Je n’ose pas croire que ce type soit fier de sa position qui s’apparente fort à celle d’un taulard en « promenade »… Dix contre un que c’est encore lié à l’arrivée de la flamme olympique ! Ce genre de privatisation de l’espace public pour un événement coûteux et inutile m’est insupportable, je ne regrette pas d’avoir déjà échafaudé mon plan pour éviter d’assister au passage de cette satanée flammèche qui, quoi qu’on en dise, ne symbolise que le lucre et le chauvinisme.

 

16h15 : Au début, j’avais envisagé de passer toute la journée en ville, en prévision notamment de la scène ouverte qui a lieu ce soir à La Raskette, mais je suis épuisé par tous les allers-retours effectués depuis ce matin : j’attends donc le bus pour rentrer à Lambé et y marquer une pause. Tandis que j’attends, je suis interpellé par un vieux type édenté qui carbure déjà à la Kronenbourg et qui me félicite pour mes chroniques historiques… Ah ben merde, alors ! C’est ça, mon public ? Qu’est-ce que je fais, je me suicide toute de suite ou je démissionne avant ?

 

19h45 : Revenu au port, j’inaugure la scène ouverte avec Éléonore : nous interprétons un texte à deux voix que j’avais moi-même écrit. J’accapare la scène pendant encore un bref instant pour déclamer un slam que je viens tout juste d’écrire. J’ai bien dit : tout juste ! Je l’ai rédigé à l’instant, alors que j’attendais qu’Éléonore donne le signal des festivités ! L’écriture poétique me vient d’habitude avec difficulté, je ne puis donc réprimer une certaine fierté, que je peux néanmoins nuancer en précisant qu’il s’agit d’une idée qui me trottait en tête depuis des années… Après ma prestation, il y a un peu de tout : une jeune chanteuse autoproduite nommée Amanda nous propose un tour de chant charmant, le gringalet de la dernière fois revient jouer son sketch, un vieux beau qui n’a pas de voix me casse les oreilles en interprétant des chansons ringardes et on termine avec Louve, avec qui j’ai déjà sympathisé dernièrement et qui est fidèle à elle-même. Cette soirée ne sera pas à marquer d’une pierre blanche, mais c’était bien quand même.

 

Quelques croquis exécutés à La Raskette :

 

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22h30 : La scène ouverte ayant duré moins longtemps que je ne le pensais, quand j’arrive au niveau de l’hôtel de ville, le prochain bus pour Lambé ne passera que dans une demi-heure ! Fichus horaires… Je décide donc de rentrer à pied : l’épreuve est adoucie par le fait qu’il fait encore jour et que le vent est tombé, d’autant que le hasard me fait croiser une amie qui prend la même route et avec qui je peux donc deviser tout en cheminant. Cette promenade pourrait être idyllique si cette personne, pour laquelle j’ai beaucoup d’estime, n’avait pas de bien tristes nouvelles à m’annoncer concernant sa famille… Mais j’en ai déjà trop dit.

 

Vendredi 7 juin

 

10h15 : Je craignais, en allant faire mon marché, de croiser un militant distribuant des tracts pour les européennes. Je croise effectivement des militants, mais les tracts qu’ils distribuent sont des appels à manifester pour soutenir la lutte du peuple canaque contre l’État colonialiste… À les lire, les médias nous mentiraient sur la situation en Nouvelle-Calédonie (ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié) et les citoyens de métropole n’auraient pas accès à la vérité du fait de la fermeture des réseaux sociaux. Ah bon ? Ces plateformes seraient plus fiables que les chaînes d’info en continu ? Mon œil ! Je ne dis pas qu’elles le sont moins, mais plus, je n’y crois pas ! De toute façon, mon opinion est faite : l’accord dont l’abrogation des indépendantistes est obsolète, et une justice qui consiste à expulser les gens de chez eux, je n’en veux pas, que ce soit l’État ou des rebelles (ou prétendus tels) qui la rendent !

 

11h10 : Les courses rangées et la vaisselle lavée, je relève mes mails… Et je constate qu’il grêle sur le rebord de ma fenêtre ! Alors qu’il n’y a dans le ciel que quelques nuages pas menaçants pour deux ronds ! Alors de deux choses l’une : ou bien j’assiste à une averse hyper-localisée, aberration météorologique vraisemblablement liée au dérèglement climatique… Ou bien le voisin du dessus dégivre son frigo et jette par la fenêtre ses dernières miettes de glace. Dans le premier cas, c’est grave. Dans le second, c’est une preuve supplémentaire de l’incivisme qui gangrène la société et ce n’est pas mieux du tout.

 

13h30 : J’arrive à Cadréa pour récupérer le cadre qu’on m’a promis. Hélas, j’ai une demi-heure d’avance avant l’ouverture. Seule solution pour m’occuper en attendant : je m’assieds sur mon sac de piscine et je sors mon ordinateur portable pour écrire. Vous pouvez rire mais, après tout, je ne dois pas avoir l’air plus con que si j’utilisais une machine à écrire portative ! Non ?

 

15h55 : Muni de mon cadre, je continue à écrire à La Fabrik 1801, aux Capucins, où j’ai décidé de me réfugier en attendant l’heure du cours de natation. Ainsi, j’évite les complications liées au passage de la flamme olympique : les festivités n’ont lieu que sur la rive gauche et tout sera terminé quand le cours sera fini, ce qui me permettra de rentrer chez moi dans une relative sérénité. Là où je suis installé, je tourne le dos à la rive droite, je ne peux donc même pas voir passer la flamme de loin. En revanche, je vois certaines personnes se ruer sur la terrasse pour ne rien rater de l’événement… Allez-y, bonnes gens ! Vous qui rouspétez quand on accorde quelques centimes aux migrants, allez donc applaudir le passage d’un gadget qui vous coûte des milliers d’euros ! On me dit souvent que le mot « autiste » est une étiquette qui me catégorise de façon restrictive : mais plus ça va, et plus je préfère cette étiquette à celle de « français » !  

 

En post-scriptum, ce petit cabochon car j'ai souvent l'impression d'être un extra-terrestre...

 

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C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 


07/06/2024
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Du 24 au 31 mai : il y a urgence de dire non à l'état d'urgence !

Vendredi 24 mai

 

19h20 : Convaincue par mes progrès en crawl, la monitrice de natation me demande de me mettre sur le dos. Je suis les consignes, mais ça me vaut de me cogner contre tous les autres nageurs et la perte des repères me donne la migraine. On m’a souvent vanté la nage sur le dos comme une source de détente et de bien-être : ça fait au moins une dizaine de personnes que je peux attaquer en justice pour publicité mensongère !

 

20h15 : Alors que j’attends le bus, une dame accompagnée de deux petits enfants me demande si je n’ai pas une pièce de cinquante centimes. D’habitude, je ne fais aucun cas de ce genre de sollicitation qui émane le plus souvent de cas sociaux avinés en mal de monnaie pour acheter des cigarettes ou de la mauvaise bière, mais une mère de famille qui semble équilibrée moralement (à défaut de l’être financièrement), c’est différent… Je fais donc ma B.A., mais ça ne fait pas de moi quelqu’un de bien : dans un sens, je reste coupable de délit de faciès !  

 

20h45 : J’arrive chez moi. Les affiches d’Asselineau que j’avais tenté d’arracher sont déjà recouvertes par celles du spectacle d’Arnaud Demanche : ça en dit long sur le peu d’intérêt que suscitent les élections européennes… Et la politique en général à notre époque !  

 

Samedi 25 mai

 

15h : Alors que je tiens mon stand de caricaturiste sur le Cours Dajot dans le cadre du festival Les Jardins Culturels, je marque une pause pour participer à la scène ouverte. Hélas, ma prestation est perturbée par un ivrogne qui hurle des insanités dans un plot qu’il utilise comme porte-voix : je perds patience et quitte la scène avec fracas après avoir jeté le micro par terre ! Je ne suis pas fier de moi, d’autant que je ne peux pas me débarrasser de l’idée que même un poivrot n’oserait pas se conduire ainsi envers un artiste qui inspirerait le respect…

 

Dimanche 26 mai

 

16h : Deuxième journée de festival sur le Cours Dajot. La fréquentation n’est pas démentielle mais le bilan financier n’est pas négatif pour moi. Je participe à la scène ouverte pour restaurer mon honneur bafoué hier : cette fois, personne ne vient m’emmerder, ouf !

 

Vous avez pensé à la fête des mères ?

 

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Ce dessin représente Déodat et Trémière, les amants du Riquet à la houppe d'Amélie Nothomb, avec leurs génitrices respectives, Énide et Rose.

 

Lundi 27 mai

 

11h : Je me rends à l’Établissement Français du Sang, ce qui me permet d’apprendre que ma tension est parfaite et que j’ai perdu deux kilos depuis janvier. C’est curieux, je n’arrive pas à être fier de ça. Même le fait de donner mon sang ne me remplit pas d’orgueil. Pourquoi en tirerais-je gloriole ? C’est facile, ça ne coûte rien, ça ne fait pas mal et ça ne dure pas plus d’un quart d’heure : franchement, ceux qui ne donnent pas n’ont aucune excuse ! Pour reprendre une formule des Guignols de l’info, « le Sida, ça s’attrape pas en donnant du sang, par contre, si tu donnes pas, tu attrapes la honte » [1] !

 

Mardi 28 mai

 

13h45 : J’accompagne une charmante jeune femme à une journée d’étude intitulée « Comment résister aux états d’urgence ». Des juristes de des philosophes se sont donnés rendez-vous pour revenir sur les états d’urgence qui se sont multipliés depuis au moins une dizaine d’année et qui ont tous laissé des traces dans le droit ordinaire. Le constat est terrifiant : nos gouvernements successifs, au nom de la santé publique et de la lutte contre le terrorisme, ont fait reculer nos libertés publiques et ont rendu pérennes plusieurs de ces dispositions liberticides censément liées à des situations exceptionnelles, et le bon peuple, effrayé par les discours alarmistes répétés, a renoncé à de nombreux héritages du siècle des lumières, à commencer par la protection contre l’arbitraire ! Et les mesures sécuritaires qui ne sont pas présentement en vigueur ne sont pas abolies pour autant ! Elles n’attendent que le premier prétexte que nos gouvernants pourront se mettre sous la dent pour sortir de leurs boîtes ! Si l’extrême-droite prend le pouvoir, elle n’aura rien à faire, tout est déjà en place pour qu’elle puisse arrêter, enfermer, déplacer, interner, torturer voire liquider tous ceux qu’elle jugera indésirables ! Comme disait Cavanna au lendemain de l’interdiction de L’hebdo Hara-Kiri, « C’est pas le fascisme. Pas encore. C’est le pré-fascisme. Ça veut dire que ces mecs qu’on a maintenant plantent autour de nous les barbelés que d’autres utiliseront. » [2] À peine moins effrayant, l’une des intervenantes parle de deux juristes américains qui défendent les mesures « d’exception » prises après le 11 septembre 2001… Au nom du « rapport coût-bénéfice » ! Appliquer la logique comptable aux vies humaines m’a toujours paru intolérable, à plus forte raison dans le cas présent où le « coût » en question n’est pas simplement le renoncement à quelques principes qualifiés hâtivement « d’abstraits » mais bien l’emprisonnement, l’expulsion, la torture voire la mise à mort d’individus présumés suspects, souvent au nom de leur appartenance, réelle ou supposée, à une communauté ethnique ou religieuse, parfois en raison de leurs convictions politiques ou, tout simplement, de leur comportement jugé « déviant » ! Pour reprendre une réplique d’Astrid et Raphaëlle, « la vie c’est pas des maths » !

 

Quelques croquis d'intervenants (à commencer par Nicolas Le Merrer, l'organisateur de cette journée) :

 

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Quelques caricatures inspirées par les propos échangés :

 

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Mercredi 29 mai

 

15h : Je tiens mon stand à un marché de créateurs à Pen ar Créac’h. Je ne vends qu’une carte postale sur tout l’après-midi. Non, ça ne me mine pas : d’une part parce que je ne suis plus à ça près avec tous les échecs que j’ai encaissés ces derniers temps, d’autre part parce que je ne misais pas gros sur cette manifestation mal située (un préau où personne ne passe jamais par hasard) et, surtout, mal promotionnée : l’affiche m’évoquait celle d’un job-dating ou d’une réunion publique chiante (un pléonasme, excusez-moi) organisée par la municipalité ! Il aurait fallu quelque chose de plus festif pour cet événement qui se voulait (et, d’ailleurs, était) plutôt bon enfant… L’organisatrice me demande des conseils : je bredouille une réponse qui ne me satisfait pas moi-même, mais après tout, je venais pour exercer mon métier, pas pour apprendre le sien à quelqu’un d’autre ! Quand les gens comprendront-ils que quand je viens présenter mon art, c’est pour parler de ça et de rien d’autre ? Quand vous avez la chance de rencontrer un artiste, même si vous ne lui achetez rien, parle-lui d’art, point ! Foutez-lui la paix avec ces histoires d’argent, d’administration et de communication qui lui pourrissent déjà assez la vie au quotidien ! Bon, je râle, mais je ne peux pas me plaindre : l’inscription était gratuite…  

 

Le 29 mai, c'est aussi le jour de la naissance de Louise Michel, il y a 194 ans.

 

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Jeudi 30 mai

 

19h30 : J’arrive au Kafkerin pour la scène ouverte organisée par le Collectif Synergie. Je n’étais pas sûr de venir, mais après une journée passée à dessiner où j’ai même réussi à boucler mon programme graphique, je peux me le permettre. Claire me demande d’ouvrir le bal car la soirée s’annonce chargée, avec notamment un mini-concert qui durera une vingtaine de minutes. Je dois être le seul habitué des événements du collectif à être au rendez-vous, je ne me fais pas prier. Ce n’est pas la plus brillante performance scénique de ma carrière, mais j’apprécie d’avoir, pour une fois, un siège pour m’asseoir !

 

20h : Après ma prestation et une virgule assurée par Claire, le mini-concert annoncé débute. Il est assuré par une chanteuse à la coiffure et aux maquillages extravagants, qui plus est vêtue d’une robe transparente qui me rappelle celle qui a permis à Kate Middleton d’allumer son prince ! Elle se revendique comme lesbienne et… Autiste. Comme quoi, n’en déplaise à celles et ceux qui s’étonnent que je m’exprime en public, ce n’est pas incompatible avec l’appartenance aux « personnes du spectre », il y en a même qui sont plus à fond que moi sur scène !  

 

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20h40 : Intervention d’un duo qui fait de la musique de fest-noz. Nous avons même droit à la chanson des « Penn Sardin », les sardinières de Douarnenez dont la grève de 1924 est restée dans les mémoires comme un modèle de révolte féminine et ouvrière… Ces musiciens mettent une bonne ambiance dans la petite salle bondée : je pourrais me sentir oppressé, mais j’ai su me placer de façon à ne pas être gêné. Je fais même un croquis de la femme mûre assise à côté de moi que je trouve très belle… L’artiste censé passer après les duettistes s’impatiente et est à deux doigts d’engueuler cette pauvre Claire qui n’y est pour rien ! Et dire qu’il y en a qui croient que c’est marrant d’organiser des événements de ce genre… 

Les duettistes :

 

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La belle femme mûre :


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Un petit dessin en hommage aux Penn-Sardin : 

 

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22h : Après diverses prestations de qualité (mise à part celle d’un « comique » lourdingue qui nous a sorti des blagues éculées) dont le tour de chant d’une rappeuse (que je surnomme « Queen Laetitia » en témoignage d’admiration) et la performance d’une danseuse sur une reprise de « Santiano » par deux jeunes handicapés, nous terminons la soirée en beauté avec la guitariste Louve qui nous gratifie d’une très belle chanson d’amour… Son compagnon devrait se méfier : ce morceau va donner envie à tous les hommes de la demander en mariage ! Bref, cette soirée très réussie aura réussi le sensationnel exploit de me réconcilier avec la vie… Jusqu’à demain matin.

 

Les autres croquis réalisés au cours de cette soirée :

 

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C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 


[1] « Luttons contre le Sida – Les Guignols » Url : https://youtu.be/Ah0hLyBBsuU?feature=shared Consulté le 31 mai 2024

[2] « Si t’aimes pas ça, t’as qu’à tourner la page », éditorial du Charlie Hebdo n°1, paru le 23 novembre 1970.


31/05/2024
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Du 17 au 24 mai : bonne fête à toutes les mamans !

 

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Ce dessin a été réalisé pour illustrer ma "Fan fiction" intitulée Maman Malchance, disponible sur YouTube.

Vendredi 17 mai

 

19h : J’arrose mon anniversaire aux Capucins avec quelques amis. Qu’il est bon d’oublier pendant quelques instants toutes ses déceptions dans l’un des décors les plus majestueux de la ville du Ponant, qui plus est en compagnie de vrais amis, loin de tous les parasites qui m’empoisonnent l’existence !

 

Une photo prise par une de mes invitées, pour ceux qui douteraient de la majesté du site :

 

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Samedi 18 mai

 

18h30 : Fin d’une journée passée à la PAM en compagnie de mon amie Bernadette : nous avons essayé une seconde fois de présenter et vendre nos productions. Je dis bien « essayé » car j’ai à peine amorti ma part de la location de l’emplacement et Bernadette, même pas. C’est bizarre, quand même, comme une journée décevante peut succéder facilement à un moment de plénitude ! En tout cas, on ne nous y reprendra pas, nous savons désormais que le public de la PAM n’est pas ce qu’il y a de mieux pour ce que nous proposons. Tant pis !  

 

Dimanche 19 mai : Sophie Davant a 61 ans. 

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Nouvelle variation sur le thème "Sophie et les perroquets"

 

18h30 : Apéritif chez mes parents à l’occasion de mon anniversaire. Ma mère trouve que j’ai minci et n’arrête pas de me dire que je suis beau garçon : j’avoue que j’ai un peu de mal à adhérer sans réserve à ce discours dicté par l’amour maternel, qui plus est mêlé à l’effet de quelques verres de vin – même si, en bonne Bretonne, ma petite Maman chérie tient plutôt bien l’alcool. Non que je me trouve aussi répugnant que si j’étais Quasimodo en personne, mais je suis en quelque sorte atteint du syndrome du premier de la classe : à force d’entendre dire que le bon élève ne peut être qu’un binoclard sans charme à la peau et aux cheveux gras, j’ai intériorisé cette représentation stéréotypée, et l’idée que je pourrais être séduisant ne m’effleure même pas ! Je ne vais pas non plus publier des photos de moi en maillot de bain pour prouver le contraire… Et puis bon, ma mère a bien le droit de me dire ce qu’elle veut : moi aussi, je la trouve belle pour son âge, c’est aussi mon cœur de fils qui parle, et il n’y a pas de mal à ça. Non ?  

 

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Ces deux personnages sont Trémière et Déodat, les amants du Riquet à la houppe d'Amélie Nothomb, tels que les voit votre serviteur - ce dessin a été réalisé par-dessus (ou par-dessous, je ne me rappelle jamais) la jambe à la PAM, d'où sa relative maladresse.

 

Lundi 20 mai

 

14h : Je suis chez mes parents depuis hier. En attendant de disputer une partie de Scrabble avec ma mère et de rentrer chez moi, je profite de la bibliothèque : je me suis enfin décidé à lire Si j’étais dieu… de René Barjavel – je n’avais lu de lui que L’enchanteur quand j’étais lycéen. Je ne suis pas d’accord avec l’auteur quand il affirme qu’à 18 ans, on est encore trop jeune pour avoir la majorité civile[1] : il y a des individus qui sont mûrs très tôt et d’autres qui ne le deviennent jamais, il suffit de comparer Greta Thunberg à Donald Trump pour s’en rendre compte ! Il n’y aucune règle absolue en la matière, alors autant ne pas faire attendre trop longtemps les gens pour qui l’enfance n’est qu’une salle d’attente interminable… Sa vision de la féminité aussi me paraît dépassée, mais ça ne l’empêche pas d’être un féministe à sa façon : il est vrai qu’en 1976, année de sortie du livre, Margaret Thatcher n’était pas encore arrivée au pouvoir et Marine Le Pen était encore une petite fille, on pouvait donc encore croire que le monde serait meilleur s’il était gouverné par les femmes… Après cette lecture intéressante malgré tout, j’enchaîne avec une bande dessinée que je n’avais encore jamais vraiment lue, Brelan de dames, qui faisait partie des séries que Jean-Luc Vernal avait lancées dans le journal Tintin quand il en avait pris la rédaction en chef : mais Vernal n’était pas vraiment à la hauteur de son illustre prédécesseur (qui n’était autre que Greg !) et, malgré toute sa bonne volonté, il fut malgré lui l’un des artisans (parmi d’autres) de la déchéance du « journal des jeunes de 7 à 77 ans ». Globalement, il faut bien avouer que ses scénarios n'étaient pas aussi bien ficelés que ceux du créateur d’Achille Talon. Alors pourquoi lis-je Brelan de dames alors que je sais que c’est une BD moyenne ? Interrogation idiote : jetez un œil sur les pages où l’on voit les héroïnes en bikini, et dites-moi si vous vous posez encore la question ! Et oui, on n’est pas de bois…

 

Puisqu'on parle de beauté, voici un autre dessin crayonné à la PAM et finalisé en atelier - ne me demandez pas comment m'est venue l'idée de dessiner une jolie clownesse :

 

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Mardi 21 mai

 

15h : Bien que profondément fatigué de vivre et désireux de pouvoir rester dans mon cocon à l’abri des vicissitudes du monde, je dois tout de même sortir pour acheter du matériel. En passant devant un marchand de journaux, je constate que toute l’attention de la presse locale est focalisée sur le Stade Brestois… Je me sens très seul. Si j’étais croyant, je prierais pour que le club ne fasse qu’un tour en coupe d’Europe ! Pas par malveillance, simplement pour que mes concitoyens ne me cassent pas les pieds avec ça jusqu’à plus soif ! Mon pire cauchemar : que le Stade Brestois devienne champion d’Europe… Et qu’une Brestoise soit élue Miss Univers ! Ce n’est pas près d’arriver ? Ne soyez pas trop optimiste : dans la vie, on n’est jamais à l’abri de rien… Et surtout pas du ridicule ! On dit qu’il ne tue pas : non, mais il peut vous faire mourir à petit feu ! « Ce qui ne me fait pas mourir me rend plus fort » disait Nietzsche : encore faut-il qu’il ne me fasse pas mourir…

 

Un animal emblématique de Brest, surtout depuis l'arrivée des phoques à moustache à Océanopolis :

 

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Mercredi 22 mai

 

11h : Dans notre série « L’art et la manière de compliquer une simple formalité », aujourd’hui : comment se pourrir la santé en allant simplement retirer une commande attendue depuis un mois. Arrangez-vous tout d’abord pour y aller un jour de pluie pour assurer la pénibilité de l’opération. Ensuite, rendez-vous au magasin par vos propres moyens, de préférence par les transports en commun, sans même vous demander si vous ne pourriez pas profiter de votre chance d’être une personne entourée et, subséquemment, de solliciter un de vos amis pour le transport. Attendez l’autobus au pied d’un arrêt où il n’y a ni banc ni abri, sur une ligne qui n’est desservie qu’une fois par demi-heure, si possible à l’approche de midi pour vous assurer que le véhicule sera bondé. À l’issue de votre trajet en compagnie d’une multitude adolescente aussi grouillante que bruyante, vous êtes juste en face du magasin, mais vous êtes déjà épuisé et vous devez encore traverser la rue sous une pluie si battante qu’il ne vous faut pas une demi-minute de marche en plein air pour être trempé : ceci est le premier résultat. Une fois dans le magasin, arrangez-vous pour que le personnel soit déjà trop occupé avec d’autres clients, si possible un jeune couple accompagné d’un enfançon hurleur ou, à la rigueur, deux retraités qui font traîner les choses en menant avec la vendeuse une conversation insipide sur la météo : les deux à la fois, c’est le top ! Quand votre tour vient enfin, faites-vous prendre en charge par la vendeuse turque qui ne comprend rien à ce que vous lui dites : comme vous n’oserez pas la houspiller de peur de passer pour un raciste (d’autant que cette Orientale est plutôt jolie), vous n’en accumulerez que davantage de frustration. Si la somme qu’il vous reste à régler est élevée, essayez tout de suite le sans contact : bien entendu, la machine vous le refusera, vous serez obligé de retenter l’opération en tapent votre code et ce sera un facteur d’exaspération supplémentaire. Sortez du magasin avec votre commande sous le bras : il tombe toujours des cordes et vous avez raté le premier bus, il vous faudra donc attendre vingt minutes de plus. Vous pensez au moins avoir un répit car l’arrêt est abrité et équipé d’un banc : pauvre naïf ! Les concepteurs des abribus ne tiennent aucun compte du fait que le cocktail vent et pluie est monnaie courante à Brest et le banc, auquel le toit de l’abribus n’offrait qu’une protection nulle, est trempé ! Vous devez donc rester debout et, pour ne rien arranger, heure méridienne oblige, l’abri se peuple rapidement d’une multitude de collégiens bavards et pressés de rentrer chez eux avec lesquels vous êtes néanmoins obligé de vous entasser pour ne pas être trempé jusqu’à l’os. Une jeune fille arrive même à bout de votre patience en houspillant bruyamment son copain sous votre nez. Au bout de vingt minutes d’attente dans ces conditions insupportables, le bus arrive enfin, vous voilà embarqué pour un trajet que les déviations liées au chantier du tramway achèvent de rendre fastidieux. Quand vous rentrez chez vous, faites le bilan : vous avez pris une heure et demie pour récupérer ce qui vous était dû et vous êtes aussi exténué qu’à l’issue d’une journée de boulot. La responsabilité de la décision qui s’impose vous appartient, allez-vous :

A – Vous écrouler en larmes sur votre lit  

B – Appeler votre mère pour lui demander du réconfort

C – Engloutir un plein thermos de café pour retrouver un semblant d’énergie

D – Aller aux putes et vous saouler la gueule avant de vous flinguer

Si vous hésitez, je peux vous aider en vous disant que les quatre propositions ne s’excluent pas forcément. En tout cas, le résultat est garanti, testé et approuvé par votre serviteur.  

 

Oui, caresser un petit chat est un bon anti-stress... Encore faut-il en avoir un.

 

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18h : Cours du soir. Note professeur aime que nous apportions des dessins faits à la maison, sur un thème précis qu’elle a fixé elle-même. La consigne actuelle est de faire des portraits d’artistes : j’ai donc apporté un dessin représentant Florence Cestac. Surprise : à part moi, personne ne sait qui c’est, même pas la prof et il faut qu’un autre élève regarde sur son smartphone pour certifier que mon portrait est ressemblant. Peu après, alors que nous travaillons tous sur nos projets respectifs, une conversation s’engage sur le thème… De la cuisine. La prof finit même par me demander mon avis sur cette discussion dont je n’ai pas suivi un traitre mot – j’ai même mis mon casque antibruit pour ne pas être déconcentré. Je fais donc comprendre à cette brillante enseignante, pour laquelle j’ai un respect immense et dont les cours m’apportent beaucoup, que les conversations culinaires ne font absolument pas partie de mes intérêts spécifiques. Quand elle me demande si j’aime bien manger, j’avoue que je ne comprends pas ce qu’elle entend par là : manger est de toute manière un besoin naturel auquel on ne peut pas échapper, il n’est pas nécessaire de le compliquer par des considérations qualitatives, et quand on a vraiment très faim, on peut manger n’importe quoi – Pierre Desproges en a déjà témoigné[2]. Bien sûr, puisqu’on ne peut pas se passer de manger, on a le droit de rendre ça agréable, mais je n’en fais pas une obsession comme tous ces gens qui ont l’air de croire que la vie est un grand numéro de Top Chef à ciel ouvert et je n’échangerai pas le boudin-purée de ma mère contre un seul de ces plats chichiteux qui passent à la télé ! Bon, je résume : je vais à un cours de dessin où personne ne connaît Florence Cestac et où les élèves parlent tambouille… « Grand moment de solitude » en dix lettres, commence par « Aujou » et finissant par « rd’hui ».

 

Le portrait de madame Cestac :

 

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Jeudi 23 mai

 

17h30 : J’arrive à la fac où Pascal Aumasson doit donner une conférence sur les habits de travail en Bretagne. Un thème surprenant ? Pas tant que ça : finalement, les habits de travail ne sont-ils pas plus représentatifs de la façon dont les gens vivaient à une certaine époque que les si folkloriques habits de fête habituellement mis en valeur dans les musées ? La conférence est organisée par la Société d’Études de Brest et du Léon dont une représentante m’accueille en me disant qu’elle est contente que je sois là : ne sachant que répondre, je lui demande pourquoi. Ma question a l’air de l’embarrasser : était-elle inappropriée ? Il est vrai que j’ai une si piètre opinion de moi-même que je serai toujours surpris d’entendre dire que ma présence peut apporter de la joie ! Et surtout, pourquoi ma venue devrait-elle satisfaire cette dame davantage que celle d’une autre personne ? Elle me répond finalement qu’elle se réjouit du compte-rendu que je vais faire de la conférence dans les pages de Côté Brest : je modère son enthousiasme en lui disant que je ne suis pas certain de tirer un article de cette causerie, encore faudra-t-il qu’elle s’avère représenter un intérêt pour le public du journal, ce qui n’est pas systématique – même si c’est fréquent. Vous me direz que je pourrais tout simplement goûter le plaisir d’être bien accueilli sans forcément me poser de questions ? Je n’en suis pas capable, désolé…

 

20h30 : J’arrive dans mon quartier : des affiches d’Asselineau ont été collées à proximité de mon immeuble. Asselineau, je vous le rappelle, est le grand gourou des individus persuadés qu’il suffirait à la France de quitter l’Union Européenne pour résoudre tous ses problèmes : c’est sûr, il suffit de voir à quel point les Britanniques sont heureux depuis le Brexit ! Tant pis pour les conséquences, j’arrache ces affiches : j’ai des amis de toutes les nationalités qui résident, vivent et travaillent en France, je n’ai pas envie qu’ils deviennent du jour au lendemain des étrangers passibles d’expulsion ! Et je ne vois pas en quoi ça fait de moi un « bobo bien-pensant » ! Vu ?

 

En réponse à la haine, un dessin d'un couple d'amoureux - oui, il s'agit encore de Trémière et Déodat :

 

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Vendredi 24 mai

 

11h : Je quitte le marché, ce qui me vaut de croiser une dame qui distribue des tracts : apparemment, Raphaël Gluksmann fait un meeting à Brest demain. Je n’irai pas : je suis retenu par le festival Les Jardins Culturels organisé par le Collectif Synergie et, de toute façon, je préfère le plus possible rester en-dehors de ces élections européennes qui s’annoncent déjà comme un carton pour l’extrême-droite et qui, de toute façon, ne semblent pas mobiliser les foules… J’accepte néanmoins le tract de cette dame : si elle avait prospecté pour le RN ou l’UPR, je l’aurais sûrement envoyée aux chiottes, mais les socialistes bretons restent mes copains… Malgré tout.

 

13h : Passage au Foyer du marin pour prendre la température d’un événement pour lequel ma participation a été sollicitée : il s’agit apparemment d’un marché de créateurs au profit des bonnes œuvres de la marine. Sur le principe, partager mon bénéfice avec l’armée me fait un peu mal, mais il faut parfois se salir les mains pour réussir et je préfère payer les organisateurs avec un pourcentage de ce que je gagne vraiment plutôt que payer une location que je ne suis pas sûr de pouvoir amortir au final. Je pars en répondant par une acceptation de principe à l’officier qui m’a sollicité : qui vivra verra ! Les marins, qui sont généralement moins bornés que les autres corps d’armée, le savant mieux que quiconque…

 

14h : J’apprends que Cléopâtre Darleux a été présélectionnée pour les Jeux Olympiques : je suis étonné, j’étais persuadé que le choix des athlètes était fixé depuis longtemps ! Mais surtout, je ne peux pas m’empêcher d’y voir une matérialisation de mon cauchemar : d’accord, ce n’est pas la coupe d’Europe de football et Cléopâtre n’est pas encore médaille d’or. D’accord, elle a beau être belle comme un ange, elle n’est pas Miss Univers. Mais tout de même, on n’en est pas si loin… Je me demande parfois si je ne préférais pas l’époque où Brest était vue comme une ville de prolos alcooliques et cocus ! Bonne chance quand même à madame Darleux qui m’est bien sympathique malgré tout : si j’avais été initié au handball par cette femme jolie et intelligente plutôt que par la prof d’EPS qui m’a traité devant tout le monde de « fainéant qui veut se faire passer pour un neuneu » sous prétexte que j’avais (et ai gardé) une peur de bleue de prendre la balle dans la gueule, peut-être ne serais-je pas devenu irrémédiablement allergique aux jeux de ballon ! J’ai bien dit : peut-être.

Avant de terminer, une chronique pour la fête des mamans :

 

 

C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !



[1] Quand l’ouvrage est paru en 1976, l’âge de la majorité civile en France n’était passé de 21 à 18 ans que depuis deux ans seulement.  

[2] Cf. « Pierre Desproges "Bâfrons !" | Archive INA », consulté le 24 mai 2024. Url : https://youtu.be/Evcr6f_xkEY?feature=shared


24/05/2024
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Du 12 au 17 mai : C'est mon anniversaire et je vois 36 chandelles

 

Commençons avec un rendez-vous que je vous fixe pour demain :

 

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Dimanche 12 mai

 

21h : Encore miné par la déception que m’a causée la foire aux croûtes cette année, je me décide enfin à visionner la suite d’Astrid et Raphaëlle : quelqu’un m’aurait dit, il y a un an, que je m’affalerais sur mon lit pour regarder une série télé, je lui aurais probablement hurlé dessus ! J’aurais presque honte si je n’étais pas si heureux que les « personnes du spectre » soient représentées par une héroïne aussi fabuleuse que la jeune et brillante criminaliste qui me fait l’effet d’une elfe voire d’une fée : avez-vous d’ailleurs remarqué qu’elle a les oreilles légèrement pointues, tel un lutin des légendes nordiques ? Je peine à croire que ce soit un hasard, même si je voir mal la (très) jolie Sara Mortensen se faire tailler les oreilles… Bien sûr, il n’y a pas qu’elle : j’avoue aussi être un peu amoureux de la belle commandante ! Ce n’est pas très original, il semble que c’est le cas d’à peu près tous les hommes dans la série : difficile de résister au charme de Lola Dewaere ! Je la préférais avec les cheveux ondulés, mais son carré lui va très bien aussi… Et voilà, je me mets à parler de la coiffure d’une comédienne ! J’aurai vraiment touché le fond…

 

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Lundi 13 mai

 

9h : Je me lève. La pluie est déjà de retour après trois jours de grand beau temps et un dimanche de douceur. En définitive, le soleil ne se sera montré que pour me pourrir la vie ! Il se confirme que plus le temps est ensoleillé, plus j’ai de problèmes : si on a du beau temps en juillet et août, je suis capable de le boycotter !

 

Mardi 14 mai

 

11h30 : Je débarque dans les locaux de Transistoc’h (anciennement Radio Évasion) où j’ai été convié à parler des visites présidentielles à Brest de Vincent Auriol jusqu’à nos jours. J’aurai fait quatre interventions de ce type sur cette station au cours de cette saison : la journaliste me demande déjà si je veux continuer à la rentrée. Franchement, je n’en sais rien pour l’instant ! Il y a du pour et du contre… L’émission qui précède la mienne se termine à l’instant avec une invitée de marque : le docteur Irène Franchon en personne ! Malheureusement pour moi, elle n’est pas seule : elle passait en compagnie d’une classe de primaire. Et bien entendu, la présence de leur institutrice ne suffit pas à acheter le silence de ces petits monstres… Cette brève rencontre me rappelle de mauvais souvenirs !

 

18h : À la sortie de la piscine Foch, je croise un autre élève du cours du soir : il m’avoue nager tout en écoutant de la musique ou des podcasts grâce à un matériel étanche ! Pourquoi ? Parce que sinon, il s’ennuie en nageant ! Je tombe des nues car l’une des satisfactions que je tire de la natation est justement d’avoir les oreilles dans l’eau et d’être ainsi à l’abri de l’éternel vacarme qui règne en société ; mais lui-même semble abasourdi quand je lui révèle ne jamais écouter la radio… Je ne voudrais pas insister lourdement sur la dépendance des neurotypiques au bruit dont j’ai déjà parlé dans Voyage en Normalaisie, mais les faits sont têtus. Ça me rappelle mon voyage en Grèce avec ma classe de khâgne : les autres élèves avaient absolument besoin qu’on leur passe des films pour ne pas s’ennuyer dans le car alors qu’ils avaient l’opportunité d’admirer les magnifiques paysages grecs…

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Mercredi 15 mai

 

16h : Visite chez une amie dont une nièce vit en Nouvelle-Calédonie. Elle m’explique ce qui se passe là-bas : apparemment, les indépendantistes sont sur le point de mettre l’île à feu et à sang pour préserver un avantage d’un autre temps… Je voudrais bien avoir le réflexe de prendre le camp des indigènes contre l’État colonialiste. Le problème, c’est que nous ne sommes plus en 1962, et là où je voudrais voir des combattants de la liberté, je ne vois que des mafieux sanguinaires qui chérissent davantage le pognon que leur culture… Exactement comme en Corse ! Et je me fous qu’ils soient noirs, blancs, jaunes, rouges, verts, bleus ou de je ne sais quelle couleur : quelle que soit la bannière qu’il brandit, un sale con est un sale con ! Je n’aime pas l’État, mais j’aime encore moins ceux qui prétendent lutter contre lui en emmerdant ou en liquidant de pauvres innocents dont la vie est « à peu près le seul luxe ici-bas » ! En guise d’ennemi de la vie, on a assez de l’État, pas besoin que d’autres pourris plus gonflés de fric que d’idéal en rajoutent ! Si la justice, ça consiste à chasser des gens de leur maison avant de l’incendier, alors je préfère la nièce de mon amie à la justice ! Cette phrase vous rappelle quelque chose ? C’est fait exprès… Et merde à ceux qui traitent Albert Camus de « colonialiste à visage humain » ! C’est toujours mieux que certains anti-colonialistes qui n’ont pas que le visage d’inhumain…

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 Jeudi 16 mai

 

19h45 : Je ne peux plus me permettre de garder tous mes Charlie Hebdo des années 2000, j’en mets donc en vente un bon paquet. En les passant en revue, je suis à deux doigts de déprimer : pas parce qu’ils me feraient l’effet d’une madeleine de Proust, mais parce qu’ils me procurent un aperçu de tous les égarements ayant conduit au marasme actuel. Comment s’étonner du bordel provoqué par la pandémie, vu que nos gouvernants successifs se sont employés à affamer l’hôpital public et la recherche ? Comment s’étonner de la banalisation des discours de haine, vu que ces mêmes gouvernants n’ont fait qu’appliquer à la lettre le programme de l’extrême-droite en matière de sécurité et d’immigration ? Comment s’étonner des catastrophes écologiques vu que… Enfin bon, je ne vais pas vous faire un dessin !

 

Vendredi 17 mai

 

7h : Je suis réveillé par un SMS : des vœux pour mon anniversaire. Ils me sont adressés par ma meilleure amie, comme de bien entendu. Qui d’autre pouvait avoir une pensée pour moi ? À part mes parents, bien entendu. J’en pleure à chaudes larmes… Cette marque d’affection émanant d’une personne chère à mon cœur ne suffit pas à atténuer le chagrin qui me vient à chaque réveil depuis quelques mois. Je suis tellement las…  

 

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C'est tout pour cette semaine, à la prochaine... Peut-être.

 


17/05/2024
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