Du 12 au 17 mai : C'est mon anniversaire et je vois 36 chandelles
Commençons avec un rendez-vous que je vous fixe pour demain :
Dimanche 12 mai
21h : Encore miné par la déception que m’a causée la foire aux croûtes cette année, je me décide enfin à visionner la suite d’Astrid et Raphaëlle : quelqu’un m’aurait dit, il y a un an, que je m’affalerais sur mon lit pour regarder une série télé, je lui aurais probablement hurlé dessus ! J’aurais presque honte si je n’étais pas si heureux que les « personnes du spectre » soient représentées par une héroïne aussi fabuleuse que la jeune et brillante criminaliste qui me fait l’effet d’une elfe voire d’une fée : avez-vous d’ailleurs remarqué qu’elle a les oreilles légèrement pointues, tel un lutin des légendes nordiques ? Je peine à croire que ce soit un hasard, même si je voir mal la (très) jolie Sara Mortensen se faire tailler les oreilles… Bien sûr, il n’y a pas qu’elle : j’avoue aussi être un peu amoureux de la belle commandante ! Ce n’est pas très original, il semble que c’est le cas d’à peu près tous les hommes dans la série : difficile de résister au charme de Lola Dewaere ! Je la préférais avec les cheveux ondulés, mais son carré lui va très bien aussi… Et voilà, je me mets à parler de la coiffure d’une comédienne ! J’aurai vraiment touché le fond…
Lundi 13 mai
9h : Je me lève. La pluie est déjà de retour après trois jours de grand beau temps et un dimanche de douceur. En définitive, le soleil ne se sera montré que pour me pourrir la vie ! Il se confirme que plus le temps est ensoleillé, plus j’ai de problèmes : si on a du beau temps en juillet et août, je suis capable de le boycotter !
Mardi 14 mai
11h30 : Je débarque dans les locaux de Transistoc’h (anciennement Radio Évasion) où j’ai été convié à parler des visites présidentielles à Brest de Vincent Auriol jusqu’à nos jours. J’aurai fait quatre interventions de ce type sur cette station au cours de cette saison : la journaliste me demande déjà si je veux continuer à la rentrée. Franchement, je n’en sais rien pour l’instant ! Il y a du pour et du contre… L’émission qui précède la mienne se termine à l’instant avec une invitée de marque : le docteur Irène Franchon en personne ! Malheureusement pour moi, elle n’est pas seule : elle passait en compagnie d’une classe de primaire. Et bien entendu, la présence de leur institutrice ne suffit pas à acheter le silence de ces petits monstres… Cette brève rencontre me rappelle de mauvais souvenirs !
18h : À la sortie de la piscine Foch, je croise un autre élève du cours du soir : il m’avoue nager tout en écoutant de la musique ou des podcasts grâce à un matériel étanche ! Pourquoi ? Parce que sinon, il s’ennuie en nageant ! Je tombe des nues car l’une des satisfactions que je tire de la natation est justement d’avoir les oreilles dans l’eau et d’être ainsi à l’abri de l’éternel vacarme qui règne en société ; mais lui-même semble abasourdi quand je lui révèle ne jamais écouter la radio… Je ne voudrais pas insister lourdement sur la dépendance des neurotypiques au bruit dont j’ai déjà parlé dans Voyage en Normalaisie, mais les faits sont têtus. Ça me rappelle mon voyage en Grèce avec ma classe de khâgne : les autres élèves avaient absolument besoin qu’on leur passe des films pour ne pas s’ennuyer dans le car alors qu’ils avaient l’opportunité d’admirer les magnifiques paysages grecs…
Mercredi 15 mai
16h : Visite chez une amie dont une nièce vit en Nouvelle-Calédonie. Elle m’explique ce qui se passe là-bas : apparemment, les indépendantistes sont sur le point de mettre l’île à feu et à sang pour préserver un avantage d’un autre temps… Je voudrais bien avoir le réflexe de prendre le camp des indigènes contre l’État colonialiste. Le problème, c’est que nous ne sommes plus en 1962, et là où je voudrais voir des combattants de la liberté, je ne vois que des mafieux sanguinaires qui chérissent davantage le pognon que leur culture… Exactement comme en Corse ! Et je me fous qu’ils soient noirs, blancs, jaunes, rouges, verts, bleus ou de je ne sais quelle couleur : quelle que soit la bannière qu’il brandit, un sale con est un sale con ! Je n’aime pas l’État, mais j’aime encore moins ceux qui prétendent lutter contre lui en emmerdant ou en liquidant de pauvres innocents dont la vie est « à peu près le seul luxe ici-bas » ! En guise d’ennemi de la vie, on a assez de l’État, pas besoin que d’autres pourris plus gonflés de fric que d’idéal en rajoutent ! Si la justice, ça consiste à chasser des gens de leur maison avant de l’incendier, alors je préfère la nièce de mon amie à la justice ! Cette phrase vous rappelle quelque chose ? C’est fait exprès… Et merde à ceux qui traitent Albert Camus de « colonialiste à visage humain » ! C’est toujours mieux que certains anti-colonialistes qui n’ont pas que le visage d’inhumain…
Jeudi 16 mai
19h45 : Je ne peux plus me permettre de garder tous mes Charlie Hebdo des années 2000, j’en mets donc en vente un bon paquet. En les passant en revue, je suis à deux doigts de déprimer : pas parce qu’ils me feraient l’effet d’une madeleine de Proust, mais parce qu’ils me procurent un aperçu de tous les égarements ayant conduit au marasme actuel. Comment s’étonner du bordel provoqué par la pandémie, vu que nos gouvernants successifs se sont employés à affamer l’hôpital public et la recherche ? Comment s’étonner de la banalisation des discours de haine, vu que ces mêmes gouvernants n’ont fait qu’appliquer à la lettre le programme de l’extrême-droite en matière de sécurité et d’immigration ? Comment s’étonner des catastrophes écologiques vu que… Enfin bon, je ne vais pas vous faire un dessin !
Vendredi 17 mai
7h : Je suis réveillé par un SMS : des vœux pour mon anniversaire. Ils me sont adressés par ma meilleure amie, comme de bien entendu. Qui d’autre pouvait avoir une pensée pour moi ? À part mes parents, bien entendu. J’en pleure à chaudes larmes… Cette marque d’affection émanant d’une personne chère à mon cœur ne suffit pas à atténuer le chagrin qui me vient à chaque réveil depuis quelques mois. Je suis tellement las…
C'est tout pour cette semaine, à la prochaine... Peut-être.