Du 31 mai au 7 juin : correspondant permanent en direct de Barbarie

Vendredi 31 mai

 

15h : Alors que je viens de partager sur Facebook un lien vers la dernière mise à jour du présent blog, je reçois un message m’annonçant que ce réseau social a décidé de supprimer ma publication sous prétexte que j’aurais tenté de diffuser un contenu malveillant ! C’est la deuxième fois que ça m’arrive en un semestre, c’en est trop ! Cette fois, c’est décidé : à l’heure actuelle, j’ai encore un gros stock de cartes de visites annonçant ma présence sur Facebook mais, une fois que je l’aurai écoulé, je quitterai ce site définitivement ! Ce que je pourrais accepter d’un patron de presse qui me rémunérerait, je ne puis le tolérer de la part d’un algorithme qui ne me rapporte rien ! Bientôt, YouTube sera le seul site de ce type sur lequel je serai encore présent, on ne pourra plus me reprocher de critiquer les réseaux sociaux tout en y contribuant ! Après tout, avant ces plateformes infantilisantes, pour se rencontrer et se faire connaître, il y avait déjà… La vie !  

 

17h : Sortant tranquillement de chez moi, je traverse un passage pour piétons : je traverse un passage pour piétons, ce qui immobilise brièvement deux automobiles, et l’un des conducteurs, jugeant probablement que je ne marche pas assez vite, klaxonne ! J’ai beau savoir pertinemment que les automobilistes ont des raisons d’être tendus, surtout avec toutes les détours que leur imposent les travaux du tramway, mais ce n’est pas une raison pour être agressif envers les piétons : on ne me pardonne pas le plus petit mouvement d’humeur alors que je suis sans défense face à un monde où tout m’est hostile, je ne vois pas pourquoi j’en pardonnerais davantage à des types qui, au volant de leurs bagnoles, pourraient me renverser voire m’écrabouiller aussi efficacement qu’un rhinocéros furieux ! Je me souviendrai longtemps de ce jour, dans le bus, où j’avais entendu deux jeunes crétins dire que les piétons sont une gêne pour la circulation urbaine : il faut croire que ça résume assez bien la mentalité de l’automobiliste moyen…

 

Samedi 1er juin

 

14h30 : J’ai accepté de venir proposer mes livres et mes caricatures à l’AG de l’association Asperansa. Auprès de ces gens tous plus ou moins concernés, directement ou indirectement, par les troubles du spectre autistique, j’en apprends des vertes et des pas mûres, notamment que l’administration, fidèle à elle-même, a tendance à retirer les AESH aux élèves autistes à partir du moment où ils commencent à avoir de bons résultats ! C’est un peu comme si on m’avait interdit de porter de lunettes sous prétextes que je savais déjà lire à cinq ans ! Ce serait presque drôle si ce n’était pas aussi scandaleux !

 

Quelques dessins inspirés par ce que j'ai appris au cours de cette AG :

 

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18h : Petit apéritif sur la place Guérin avec un ami psychologue qui ne décolère pas : l’association pour laquelle il travaillait, qui apportait de l’aide aux personnes en difficulté, a mis la clé sous la porte parce que le conseil départemental lui a sucré les crédits. Pire, à cause du passage de la flamme olympique vendredi prochain, il ne pourra pas aller voir ses patients, en l’occurrence des adolescents en situation de dépendance pour lesquels une journée de suivi en moins peut peser très lourd… Ces faits, ajoutés à ceux que m’ont appris les gens d’Asperansa confirment que nous vivons dans un monde de sauvages qui méprisent la différence et écrasent les faibles : si nous étions dans un monde civilisé, aucun décideur n’oserait prendre des mesures aussi barbares, ou alors, quand bien même, les citoyens se mobiliseraient aussi massivement qu’ils l’ont fait l’an dernier contre la réforme des retraites ! Mais les braves gens ne vont pas se mettre la rate au court-bouillon pour des handicapés et des drogués, n’est-ce pas ? Après tout, ils commencent à faire chier, les gens « différents », à vouloir vivre aussi confortablement que les normaux, vivement que Marine les envoie dans des camps de rééducation ! Et puis si on aide ces gens-là, avec quoi on remboursera ce que les Jeux Olympiques vont nous coûter ?

 

21h : La lecture des poèmes publiés dans le troisième numéro de la revue Odette démarre au Comix, avec un léger retard. J’y participe pour défendre mon texte « Dans ta bague » qui rend hommage à ma tante Karine, mais je n’apprécie que modérément l’ambiance de ce bar : les patrons sont sûrement des gens charmants, mais la salle est un peu trop étouffante pour moi. Il fait chaud, il y a trop de bruit, la décoration est chargée… Pourtant, je déclame mon poème avec brio, sans bafouiller ni même parler trop vite : la présence de ma bonne amie Marie-Hélène n'y est sans doute pas étrangère. Je suis comme Cendrillon : j’ai besoin de ma bonne fée pour être à l’aise dans certains réceptions…

Quelques croquis de la lectures de poèmes :

 

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Le poème que j'ai lu ce soir et qui a donc été publié dans le numéro 3 d'Odette :

 

 

Un petit hommage à la série Astrid et Raphaëlle - Marie-Hélène est un peu ma Raphaëlle :

 

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Oui, j'avoue : j'ai beau m'identifier beaucoup à Astrid, je ne peux m'empêcher d'être un peu amoureux de la belle commandante... Comme presque tous les hommes dans la série.

 

Dimanche 2 juin

 

16h : Je suis peu motivé et même franchement épuisé. J’exécute donc une tâche assez ingrate et répétitive qui m’économise au moins l’effort de penser : je mets en vente sur Rakuten les badges-magnets et les cartes postales ornés de dessins de mon cru. Je ne sais même pas si j’arriverai à écouler mon stock de cette manière, mais au moins, j’aurai essayé. De toute façon, je n’aurai plus d’occasion de tenir mon stand avant le mois d’octobre. Au final, si je fais le bilan de mon emploi du temps pour le mois de juin, je n’ai qua trois gros « chantiers » dont je devrais pouvoir me tirer avant juillet. Ce n’est pas plus mal, je suis vraiment las de tout.

 

Deux croquis réalisés pour l'un des chantiers qui m'occupent actuellement :

 

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Lundi 3 juin

 

20h30 : Je rentre de Quimper où l’assemblée générale du laboratoire HCTI vient d’avoir lieu. Je me serais bien passé de cette escapade, mais il fallait bien que je défende le bilan de ma journée d’étude sur Cavanna et que je justifie le financement que j’ai demandé il y a peu. C’était la dernière vraie « corvée » avant les vacances, je pousse donc un soupir de soulagement.

 

Quelques caricatures inspirées par les propos échangés au cours de la réunion (vous constatez que les sujets abordés par le laboratoires sont variés) :

 

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...et quelques croquis sur le vif :

 

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 Mardi 4 juin

 

13h : Petite promenade au bois de la Brasserie avant de reprendre le travail. J’aperçois un écureuil, ça ne fera jamais que le deuxième depuis le début de la saison. Dois-je en déduire que c’est mon animal totem ? Si c’est le cas, j’aurais pu tomber plus mal… J’aimerais pouvoir penser que croiser la route de ce rongeur, qui ne se montre pas volontiers aux humains (et il a bien raison) est un bon présage, mais j’avoue croire de moins en moins en la chance…

 

13h30 : Rentré de promenade, je relève mon courrier : j’ai reçu les professions de foi des candidats aux élection européennes. Je n’ouvre même pas l’enveloppe, ne voulant pas laisser cette échéance électorale me pourrir un peu plus la vie…Mon rapport à la politique a beaucoup changé. 

 

Mercredi 5 juin

 

21h30 : Alors que j’attends le bus à la station habituelle, deux jeunes filles m’avertissent que le véhicule ne passera pas par ici et je que je dois l’attendre à un arrêt provisoire situé non loin d’ici. Ces demoiselles auront été providentielles ! Évidemment, aucun avertissement n’avait été affiché, les responsables partant du principe que tout le monde peut avoir accès à l’information en temps réel sur smartphone et qu’il ne vaut pas la peine de s’embêter pour quelques arriérés de mon espèce qui refusent de laisser un téléphone être intelligent à leur place…

 

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Ce dessin était destiné au numéro 5 de la revue L’éponge : il n'y a finalement pas été publié, mais on peut y trouver trois autres dessins de mon cru.

Jeudi 6 juin

 

8h30 : Passant en bus devant l’entrée de la cité scolaire de Kerichen, je constate qu’on y a accroché des banderoles protestant contre l’état du lycée Lesven : apparemment, le conseil régional, qui a dépensé des sommes sidérales pour construire un internat inadapté, n’a plus un sou pour entretenir la toiture d’un établissement existant… Il ne se passe pas un jour sans qu’on ait l’occasion de constater l’étendue des dégâts provoqués par la mauvaise utilisation des deniers publics ! Et là encore, ça n’émeut pas plus que ça mes compatriotes qui avaient été si nombreux pour défendre leurs retraites : après tout, les jeunes, on s’en fiche, n’est-ce pas ?

 

9h : Passage à la banque pour encaisser quelques chèques : je lis qu’elle fermera à seize heures demain pour éviter que les employés ne soient bloqués sur le chemin du retour par le passage de la flamme olympique, laquelle aura décidément bien compliqué la circulation, pourtant déjà assez difficile, à Brest ! Si j’avais le malheur de me promener en ville en tenant un engin enflammé quelconque, il est probable que je serais aussitôt embarqué par les flics, mais les mafieux du C.I.O., eux, ont le droit d’emmerder la terre entière avec leur flambeau à la con en toute impunité et, par-dessus le marché, il faut leur donner du fric ! Plus vite, plus haut… Plus indécent ! L’important n’est pas de gagner mais de faire chier !  

 

11h : Me voici chez Cadréa pour mettre sous vitre un dessin qui m’a été offert par une jeune femme. La patronne me reconnait : ayant eu vent du vol dont j’ai été victime à l’Auberge de jeunesse, elle se propose de m’offrir cet encadrement. Je proteste bien évidemment, mais elle m’explique qu’il s’agit d’un cadre qui lui avait été livré en double par erreur : dans ces conditions, j’accepte son présent que j’étais pourtant d’autant plus décidé à lui payer qu’elle va être obligée de déménager sa boutique, la propriétaire du terrain l’ayant vendu pour laisser la place à un projet immobilier…Encore un peu de vie en moins dans ce quartier déjà déserté, sous l’effet du rouleau compresseur du pognon !  

 

11h30 : Je me ferais bien couper les cheveux avant d’aller déjeuner, mais encore faudrait-il que je retire du liquide : je me rends donc au seul distributeur dont j’ai connaissance à proximité du salon où j’ai mes habitudes… Mais il faut que le type qui passe avant moi se fasse bouffer sa carte par la machine ! Le temps que je trouve un autre distributeur, la coiffeuse aura déjà pris sa pause méridienne : ce n’est pas bien grave, mais voilà encore une anecdote qui prouve que ceux qui craignent que la machine uniformise nos vies sont à côté de leurs pompes ! N'oubliez jamais que les machines ne sont jamais faites que par la main de l’homme et ne sont pas infaillibles ! Et malgré les apparences, ce constat n’est pas rassurant du tout…

 

12h30 : Après un déjeuner sur le pouce, j’attends le tramway pour retrouver le café où j’ai mes habitudes avant d’aller chez la coiffeuse. Une femme, apparemment jeune quoique déjà marquée par les épreuves, s’assied à côté de moi et me demande si j’ai de l’eau : je n’ose pas refuser de la laisser boire à ma gourde. Elle m’explique qu’on lui a fait fumer du cannabis et qu’elle a donc la gorge sèche : présentement, elle fume une cigarette, ce qui n’est pas tellement mieux, mais je m’abstiens de faire des remarques déplacées à cette personne qui parait bien malheureuse. Elle ajoute qu’elle ne sait pas où dormir : ne me voyant pas héberger une inconnue, je lui dis que je n’ai pas de place chez moi. Elle exprime ensuite l’envie de prendre un café : je l’invite donc à me suivre à l’établissement où je me rends, je lui paie même son billet de tram. Mais elle me laisse à la station qui précède celle où je descends, prétextant qu’elle va à sa banque ! La vie est décidément pleine de mystères…

 

15h : Après un passage chez la coiffeuse, je descends au port de commerce pour faire une course. J’ai ainsi l’occasion de constater que le Parc à chaînes est condamné : il est entouré de grilles qui empêchent d’y passer, il y a même un cerbère qui fait les cent pas ! Je n’ose pas croire que ce type soit fier de sa position qui s’apparente fort à celle d’un taulard en « promenade »… Dix contre un que c’est encore lié à l’arrivée de la flamme olympique ! Ce genre de privatisation de l’espace public pour un événement coûteux et inutile m’est insupportable, je ne regrette pas d’avoir déjà échafaudé mon plan pour éviter d’assister au passage de cette satanée flammèche qui, quoi qu’on en dise, ne symbolise que le lucre et le chauvinisme.

 

16h15 : Au début, j’avais envisagé de passer toute la journée en ville, en prévision notamment de la scène ouverte qui a lieu ce soir à La Raskette, mais je suis épuisé par tous les allers-retours effectués depuis ce matin : j’attends donc le bus pour rentrer à Lambé et y marquer une pause. Tandis que j’attends, je suis interpellé par un vieux type édenté qui carbure déjà à la Kronenbourg et qui me félicite pour mes chroniques historiques… Ah ben merde, alors ! C’est ça, mon public ? Qu’est-ce que je fais, je me suicide toute de suite ou je démissionne avant ?

 

19h45 : Revenu au port, j’inaugure la scène ouverte avec Éléonore : nous interprétons un texte à deux voix que j’avais moi-même écrit. J’accapare la scène pendant encore un bref instant pour déclamer un slam que je viens tout juste d’écrire. J’ai bien dit : tout juste ! Je l’ai rédigé à l’instant, alors que j’attendais qu’Éléonore donne le signal des festivités ! L’écriture poétique me vient d’habitude avec difficulté, je ne puis donc réprimer une certaine fierté, que je peux néanmoins nuancer en précisant qu’il s’agit d’une idée qui me trottait en tête depuis des années… Après ma prestation, il y a un peu de tout : une jeune chanteuse autoproduite nommée Amanda nous propose un tour de chant charmant, le gringalet de la dernière fois revient jouer son sketch, un vieux beau qui n’a pas de voix me casse les oreilles en interprétant des chansons ringardes et on termine avec Louve, avec qui j’ai déjà sympathisé dernièrement et qui est fidèle à elle-même. Cette soirée ne sera pas à marquer d’une pierre blanche, mais c’était bien quand même.

 

Quelques croquis exécutés à La Raskette :

 

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22h30 : La scène ouverte ayant duré moins longtemps que je ne le pensais, quand j’arrive au niveau de l’hôtel de ville, le prochain bus pour Lambé ne passera que dans une demi-heure ! Fichus horaires… Je décide donc de rentrer à pied : l’épreuve est adoucie par le fait qu’il fait encore jour et que le vent est tombé, d’autant que le hasard me fait croiser une amie qui prend la même route et avec qui je peux donc deviser tout en cheminant. Cette promenade pourrait être idyllique si cette personne, pour laquelle j’ai beaucoup d’estime, n’avait pas de bien tristes nouvelles à m’annoncer concernant sa famille… Mais j’en ai déjà trop dit.

 

Vendredi 7 juin

 

10h15 : Je craignais, en allant faire mon marché, de croiser un militant distribuant des tracts pour les européennes. Je croise effectivement des militants, mais les tracts qu’ils distribuent sont des appels à manifester pour soutenir la lutte du peuple canaque contre l’État colonialiste… À les lire, les médias nous mentiraient sur la situation en Nouvelle-Calédonie (ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié) et les citoyens de métropole n’auraient pas accès à la vérité du fait de la fermeture des réseaux sociaux. Ah bon ? Ces plateformes seraient plus fiables que les chaînes d’info en continu ? Mon œil ! Je ne dis pas qu’elles le sont moins, mais plus, je n’y crois pas ! De toute façon, mon opinion est faite : l’accord dont l’abrogation des indépendantistes est obsolète, et une justice qui consiste à expulser les gens de chez eux, je n’en veux pas, que ce soit l’État ou des rebelles (ou prétendus tels) qui la rendent !

 

11h10 : Les courses rangées et la vaisselle lavée, je relève mes mails… Et je constate qu’il grêle sur le rebord de ma fenêtre ! Alors qu’il n’y a dans le ciel que quelques nuages pas menaçants pour deux ronds ! Alors de deux choses l’une : ou bien j’assiste à une averse hyper-localisée, aberration météorologique vraisemblablement liée au dérèglement climatique… Ou bien le voisin du dessus dégivre son frigo et jette par la fenêtre ses dernières miettes de glace. Dans le premier cas, c’est grave. Dans le second, c’est une preuve supplémentaire de l’incivisme qui gangrène la société et ce n’est pas mieux du tout.

 

13h30 : J’arrive à Cadréa pour récupérer le cadre qu’on m’a promis. Hélas, j’ai une demi-heure d’avance avant l’ouverture. Seule solution pour m’occuper en attendant : je m’assieds sur mon sac de piscine et je sors mon ordinateur portable pour écrire. Vous pouvez rire mais, après tout, je ne dois pas avoir l’air plus con que si j’utilisais une machine à écrire portative ! Non ?

 

15h55 : Muni de mon cadre, je continue à écrire à La Fabrik 1801, aux Capucins, où j’ai décidé de me réfugier en attendant l’heure du cours de natation. Ainsi, j’évite les complications liées au passage de la flamme olympique : les festivités n’ont lieu que sur la rive gauche et tout sera terminé quand le cours sera fini, ce qui me permettra de rentrer chez moi dans une relative sérénité. Là où je suis installé, je tourne le dos à la rive droite, je ne peux donc même pas voir passer la flamme de loin. En revanche, je vois certaines personnes se ruer sur la terrasse pour ne rien rater de l’événement… Allez-y, bonnes gens ! Vous qui rouspétez quand on accorde quelques centimes aux migrants, allez donc applaudir le passage d’un gadget qui vous coûte des milliers d’euros ! On me dit souvent que le mot « autiste » est une étiquette qui me catégorise de façon restrictive : mais plus ça va, et plus je préfère cette étiquette à celle de « français » !  

 

En post-scriptum, ce petit cabochon car j'ai souvent l'impression d'être un extra-terrestre...

 

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C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 



07/06/2024
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