Pour commencer, mon avis sur les négociations à gauche pour les législatives...
Ensuite, quelques dessins qui m'ont été inspirés par deux colloques qui se sont tenus dans le même laps de temps, en mars dernier, à la faculté Victor Segalen (Brest). Tout a commencé le jeudi 17 mars avec un colloque sur les républicain(e)s exilés en France pendant la seconde guerre mondiale. Le bal a été ouvert par madame Geneviève Dreyfus-Armand...
...dont la conférence m'a inspiré sept dessins :
Car oui, les résistants espagnols ont eux aussi joué un rôle dans la Libération.
Car oui, il était difficile de parler de guerre et d'exil sans évoquer le drame ukrainien actuel...
Ensuite, nous avons eu les communications de messieurs Peter Gaïda (à gauche) et Antonio Muñoz Sanchez :
Monsieur Gaïda a évoqué, entre autres, un projet délirant du régime de Vichy pour lequel les républicains espagnols ont été mis à contribution à leur corps défendant : la construction d'une ligne de chemin fer traversant le Sahara ! On imagine aisément le coût humain d'un chantier aussi surréaliste...
Monsieur Muñoz Sanchez, quant à lui, a évoqué le combat des anciens travailleurs forcés espagnols pour être reconnus en tant que victimes du nazisme... Et qu'on ne se fasse pas d'illusions : l'administration est aussi obtuse en France qu'en Allemagne !
Je cite les jeux olympiques parce que c'est la première futilité hors de prix qui m'est venue à l'esprit, mais j'aurais pu indifféremment parler de la coupe du monde de football ou de l'exposition universelle...
L'après-midi a débuté l'autre colloque, consacré aux lectures françaises de Virginia Woolf, inauguré par Catherine Lanone et Anne-Marie Di Biasio :
Ce fut l'occasion d'évoquer Charles Mauron, le traducteur français mal-voyant et méritant de Virginia Woolf...
...ainsi que la difficulté à rendre compte du rêve par l'écriture.
Sont ensuite intervenues Marine Laniel et Valérie Favre :
La première a traité de la présence de Time passes dans Nevermore de Cécile Wajsbrot - bien entendu, si vous n'avez pas lu ce livre, mon dessin risque d'être quelque peu hermétique :
La seconde a traité de la lecture de Virginia Woolf par Léonie Vilard, une critique française (plus précisément lyonnaise) injustement oubliée :
L'après-midi s'est terminé avec Naomi Toth...
...qui a traité de l'impersonnalité littéraire, laquelle peut être un moyen de mettre les femmes écrivains à égalité avec leurs homologues masculins.
Notons cependant que des romancières contemporaines tournent totalement le dos à l'impersonnalité littéraire et revendiquent au contraire complètement leur position pour lutter contre le patriarcat, à l'image, par exemple, de Virginie Despentes.
Le lendemain, retour au colloque sur les républicain(e)s espagnol(e)s, avec une conférence de José Maria Naharro Calderon :
Son intervention m'a inspiré quatre dessins :
Rappelons qu'Argelès est le camp où les exilés espagnols ont été parqués... Par la république. Et oui, la France n'a pas attendu le maréchal pour traiter ces exilés comme des chiens !
Rappelons que Canigou est aussi le nom d'un pic situé dans les Pyrénées françaises que les exilés espagnols avaient donc forcément en vue quand ils passaient la frontière...
Sont intervenues ensuite Arlette Gautier et Maria-Villa Cuadrado-Jimenez :
Madame Gautier avait intitulé sa communication "Penser le genre du travail forcé" :
L'intervention de madame Cuadrado Jimenez, où il fut aussi question des femmes exilées, ne m'a inspiré qu'un seul dessin, mais particulièrement explicite :
La matinée s'est terminée avec Guadalupe Adamez Castro et Carmen Valcarcel...
...qui ont toutes deux, sous un angle différent, traité de la correspondance des exilées espagnoles.
"Rotspanier" (littéralement, "espagnol rouge") était le terme méprisant par lequel les nazis désignaient les républicains espagnols.
Malheureusement authentique : les rares témoignages dont nous disposons attestent que des Espagnoles réfugiées en Ille-et-Vilaine ont été "hébergées" en cave.
Certaines exilées ont écrit aux autorités en essayant de s'adresser à leurs sentiments pour obtenir une amélioration de leur sort. En vain, évidemment.
L'après-midi, retour au colloque sur Virginia Woolf avec Anne-Laure Rigeade et Virginie Podvin - cette dernière était d'ailleurs la responsable de la manifestation.
Les deux communications ont démontré l'importance de l'influence française dans l'écriture de Woolf :
Sont ensuite intervenues Luca Pinelli et Marie Allègre (en visioconférence) :
Luca Pinelli a traité de Mrs Dalloway où l'héroïne organise des fêtes qui s'avèrent renforcer sa servitude au lieu de l'en libérer :
Marie Allègre a traité de la lecture psychanalytique française des écrits de Woolf, qu'il vaut mieux prendre avec des pincettes :
La journée s'est terminée avec Chirara Zerlini et Christelle Larra, deux comédiennes de la compagnie Palimpsteste qui nous ont interprété un extrait de leur production sobrement intitulée Qu'y a-t-il de pire qu'une femme ?, inspirée d'Une chambre à soi...
...et un concert de la pianiste Florence Nicol qui nous a joué la B.O. du film The Hours, assorti d'une lecture de lettres de Virginia Woolf par Anne-Aël Ropars et Marie-Josette Le Han.
Le lendemain, retour au colloque sur les républicain(e)s espagnol(e)s exilé(e)s, avec une conférence d'Alfons Cervera...
...qui m'a inspiré quatre dessins.
La matinée s'est terminée avec Hugues Vigouroux et Claudine Allende Santa Cruz (et mon amie Nathalie Narvaez-Bruneau comme traductrice) - je n'ai pas de dessins pendant ces deux communications : il a été question des républicains espagnols exilés en Finistère, j'étais donc trop occupé à prendre des notes pour Côté Brest.
Dans un autre ordre d'idées : le 27 mars, j'ai assisté au concert "Patro chantant" au patronage laïque de Saint-Pierre (Brest) - les organisateurs m'avaient demandé de venir pour faire des croquis du spectacle, en échange de quoi je pouvais entrer sans payer.
Voilà, c'est tout pour cette semaine. A la prochaine !
Et quand je dis "pour en finir", c'est vraiment pour en finir : on a déjà dit tellement de conneries que je ne vais pas en rajouter...
Si la réélection d'Emmanuel Macron est une mauvaise chose..
...la défaite de Marine Le Pen est une excellente chose !
Note aux lecteurs non-comprenants : Sigmaringen est la ville d'Allemagne où les collaborateurs français les plus compromis, fuyant l'avancée des alliés, ont trouvé refuge et maintenu une fiction de gouvernement pétainiste (contre la volonté du maréchal !) jusqu'à la chute du Reich.
Il n'empêche que cette élection n'aura été guère enthousiasmante...
...et même pas du tout !
A tel point qu'on peut se demander si l'avènement d'une VIe République ne serait pas souhaitable...
Commençons par quelques dessins sur l'invasion de l'Ukraine...
Celui-ci répond à une question qui m'a été posée récemment par l'épouse d'un ami :
Poutine : assassin à Kiev, maquereau de l'extrême-droite à Paris.
En France, un formidable élan de solidarité s'est déclaré en faveur du peuple ukrainien : c'est une bien belle chose, naturellement, mais je ne peux m'empêcher d'être sceptique, à l'issue de toutes ces années où mes compatriotes ont fermé les yeux devant les ignominies de Vladimir Poutine quand ils ne se sont pas carrément mis à genoux devant lui...
N.B. : Le monsieur à droite est Ronan Calvarin, notable de Portsall qui s'est engagé dans la Légion Internationale pour défendre l'Ukraine contre l'envahisseur.
Et enfin, dans la catégorie "Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher" :
Changeons de sujet, et parlons un peu de l'allègement des restrictions sanitaires : la levée du pass sanitaire, effective depuis le début de la semaine, qui a dû laisser orphelins de nombreux mécontents professionnels...
...et, bien sûr, ce foutu masque que je n'ai plus eu à mettre que dans les transports en commun cette semaine (ce dont je me fiche un peu car, pour moi, le bus et le tram ne sont pas de lieux de vie).
Un petit mot de la campagne électorale et de son cortège de promesses à la mords-moi-l'urne...
La campagne n'est pas à proprement parler passionnante, Macron ayant toutes les chances de repasser...
La question en suspens est plutôt celle du candidat qui affrontera la président : si Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat de gauche à avoir le vent en poupe, il est assez improbable, pour l'heure, qu'il dépasse "la grosse" et s'invite au second tour. Mais qui sait ? Il est permis de rêver, après tout - je précise tout de suite que si je déteste MLP et tout ce qu'elle représente, je n'éprouve pas pour autant de sympathie sans réserve pour Mélenchon. Je sais aussi quel monstre était Staline, alors inutile de me faire la morale, vu ?
Vous l'avez compris : la guerre plus les antivax plus l'extrême-droite, ça me fait quelque peu désespérer de notre époque...
Bon, terminons ce tour d'horizon de l'actualité sur une note positive : je m'en serais voulu de ne pas ajouter un clou au cercueil de Jean-Pierre Pernaut ! Quand j'ai appris sa mort il y a deux semaines, j'ai poussé un soupir de soulagement : le vieux Pernaut est clamsé, il ne nous fera plus chier avec ses discours de briseur de grève, ses émissions poujadistes qui faisaient passer l'Etat pour un voleur et ses reportages qui voulaient nous faire plaindre ces malheureux grands propriétaires blancs d'Afrique du Sud, tellement à plaindre depuis que Frederik De Klerk a redonné à la racaille mal blanchie le droit de circuler sans laisse... Bref, que Pernaut pourrisse en paix !
Bon, passons à un tout autre sujet : je vous avais parlé il y a deux semaines de la soutenance de thèse d'Eric Kerjean, sur le thème Frank de A à H : la ligne légale du national-socialisme ? Voici donc les dessins qui m'ont été inspiré par cette soutenance. Tout d'abord, il faut préciser que ni les jurés ni le candidat n'ont remis en cause le fait que ce dignitaire, nazi qui ensanglanta la Pologne, ment comme il respire dans les écrits qu'il a laissés - de toute façon, le fascisme, en tant qu'idéologie promouvant l'idée suivant laquelle la société pourrait et devrait être parfaitement homogène, est déjà un mensonge en soi, il ne faut donc pas s'étonner que ses promoteurs mentent même en épelant leur nom, surtout quand les crimes qu'ils commettent pour forcer la vérité à se conformer à leurs fantasmes leur valent de devoir rendre des comptes...
Tout ceci pour dire que quand un nazi a laissé un écrit, c'est bien sûr un document précieux pour un historien mais dont il faut savoir se méfier...
...d'autant qu'on y trouve souvent un bric-à-brac spirituel !
Hans Frank étant juriste, il a bien sûr été question des rapports que le Reich entretenait avec les magistrats. On s'en doute, Hitler ne concevait la justice que soumise à son autorité...
...mais rares ont été les juristes à résister au nazisme !
On sait depuis Hannah Arendt et son concept de "banalité du mal" qu'un nazi peut être un homme "ordinaire"...
...ainsi, Hans Frank était probablement assez corruptible pour faire (brièvement) fi de l'idéologie moyennant finance, par exemple en épargnant une pianiste juive - tant mieux pour cette artiste même si ça ne rend pas Frank plus sympathique pour autant.
A l'attention des non-comprenants (car on m'a déjà posé la question) : ce dessin fait allusion à Deutschland über alles, qui signifie littéralement "L'Allemagne avant tout" et qui est une phrase l'hymne national allemand depuis 1922. Ce n'est donc PAS une devise nazie, mais Hitler et ses sbires ne se sont évidemment pas privés de se la réapproprier et de lui donner le sens qui les arrangeait.
Précisons enfin que les écrits de Frank semblent faire état d'une conversion tardive au christianisme. Si j'étais mauvais esprit, je dirais bien que passer de la croix gammée à la croix du Christ n'est jamais que changer de fascisme. Et justement, je SUIS mauvais esprit ! Plus sérieusement, quand on a expliqué le principe d'un monothéisme à l'enfant que j'étais, j'ai tout de suite compris que cette croyance portait en germe toutes les dictatures. C'est que j'avais la chance d'être intelligent et d'avoir des parents qui me tenaient à distance des usines à abrutir dont les curés ont parsemé le territoire au fil des siècles...
Pour en finir avec la soutenance d'Eric Kerjean sur une note plus légère : il a aussi été question de la traduction de textes allemands et des limites des logiciels de traduction automatique...
Je ne plaisante malheureusement pas : la proportion d'étudiants qui entrent à l'université en sachant à peine écrire une phrase en français est effarante...
Sans transition, musique : le dimanche 13, au PL Le Gouill, mes amis de Putain 2 Renaud ont donné un concert qui a ravi un auditoire malheureusement clairsemé, tant il est vrai que les absents ont toujours tort. On déplorait l'absence de la délicieuse Audrey, mais Mélanie a su compenser à sa façon ce vide avec une première partie commac.
Ayant déjà souvent dessiné les membres de la troupe, j'ai essayé de les représenter en pied de façon à mettre en avant l'émotion et l'énergie qu'ils mettaient dans chaque chanson. Ce n'était pas très facile, surtout dans le cas de Mikaël !
Fort heureusement, ce dernier a eu la bonne idée de s'asseoir sur le bord de l'estrade qui servait de scène, ce qui m'a facilité le cadrage avec mon petit carnet.
Ci-dessous : Mikaël et Manu chantent "Il a plu sur Paris", une chanson écrite par le premier après les attentats du 7 janvier 2015.
Notez le changement de costume de Mélanie qui troque sa jupe contre un jean pour chanter du Renaud :
J'ai enfin pu faire entrer Mikaël tout entier sur ma feuille quand il a chanté "La pêche à la ligne" : un moment d'émotion car cette chanson lui tient à cœur, surtout en cette période où des parents ukrainiens aimeraient bien pouvoir emmener leurs enfants à la pêche - la troupe n'a pas manqué de rendre hommage au peuple ukrainien...
Après le concert, retour à la fac pour la soutenance de thèse de Sarah Bellemare, sur le thème "Les représentations sociales de la prématurité à l’aune du NIDCAP dans les unités hospitalières de Brest et du Mans".
La prématurité, au cas où vous ne le sauriez pas, est l'état de l'enfant né avant terme et dont les organes ne lui permettent pas de vivre normalement hors de l'utérus maternel :
Une telle situation est évidemment, pour les parents, une source de peur...
D'angoisse...
...et de culpabilité !
Au cours de la soutenance, la candidate a parlé de ses échanges avec les parents d'enfants prématurés, auxquels elle demandait notamment de dessiner leur vision de la chambre où leur petit est soigné ainsi que leur vision de la chambre idéale...
L'un des membres du jury, par ailleurs chef du service de Néonatalogie du CHU de Toulouse, n'a pas manqué de profiter de l'occasion pour dénoncer la situation désastreuse de son service...
...et une autre jurée a évoqué la "magie" de la naissance que la prématurité viendrait noircir, ce qui prouve que même une chercheuse reconnue et sérieuse n'est pas à l'abri de se laisser séduire par les poncifs cucul-la-praline.
Sarah a été reçue ; on a arrosé ça et on lui a donné ses cadeaux...
Je lui ai ainsi offert cette peinture la représentant en Joconde.
Pour en finir avec la soutenance de Sarah, un petit dessin qui tient presque du private joke : en effet, quand j'avais eu vent de ses recherches pour la première fois, je lui avais dit, pour rire, que les temps avaient changé depuis l'époque où on jetait les prématurés aux cochons... Et elle a confirmé mon propos ! En clair, ce que je disais pour plaisanter était un fait historique reconnu ! D'où ce dessin qu'il était d'autant plus tentant de réaliser que, comme vous l'avez vu si vous avez bien suivi, l'hôpital du Mans faisait partie du terrain de recherches de la nouvelle docteure :
La fac Segalen a aussi accueilli deux colloques, l'un sur Virginia Woolf, l'autre sur les "Rotspanier", les républicains espagnols exilés que la France de Vichy avait livrés à l'Allemagne nazie afin qu'elle puisse les réduire en esclavage - mais la IIIe République n'a pas été tellement plus accueillante... J'ai assisté aux deux colloques (en alternant de l'un à l'autre bien entendu), j'en ai ramené 28 pages (format A6, bien sûr) de croquis sur le vif et 41 caricatures ! Mais pour voir tout ça, il vous faudra attendre un peu, d'une part parce qu'il faut me laisser le temps de finaliser les caricatures et d'autre part parce que vous avez déjà été gâtés cette semaine... Pour vous mettre en bouche, voici déjà une caricature de Virginia Woolf (jeune)...
Une de Virginie Despentes (dont il a été brièvement question lors du colloque)...
...et une de Marie-Josette Le Han, professeur émérite de littérature du XXe siècle, qui était venue lire des lettres de Virginia Woolf. Avant de prendre sa retraite, madame Le Han a fait les beaux jours de l'université de Brest, son professionnalisme et sa bienveillance faisant l'unanimité auprès de ses étudiants (dont j'ai fait partie) et de ses collègues.
Allez, on se termine avec un dernier dessin réalisé dans le cadre des cours du mercredi soir ; j'ai repris un croquis que j'avais fait d'une jeune musicienne appelée Zahel (qui avait fait la première partie d'un concert de mon copain Matthieu Le Donge) en train de jouer du ukulélé et je l'ai combiné à une idée que j'avais eue il y a dix ans pour illustrer un article dans feu Sept jours à Brest (pour l'anecdote, le concert avait eu lieu au Boucan, un lieu formidable aujourd'hui fermé et en attente d'un acheteur, écrasons une larme) :
Voilà, c'est tout pour cette semaine (et c'est déjà beaucoup) , à la prochaine !
Tout d'abord, puisqu'il le faut, une évocation de l'Ukraine... Oui, c'est tout ce que j'ai trouvé pour l'instant, mais je compte me remettre au dessin d'actualité très prochainement. Pour ceux qui ne sont pas en bons termes avec la langue (et le théâtre) de Shakespeare, cette réplique d'Hamlet signifie "Ce crâne a contenu une langue et a pu jadis chanter"...
Dans un autre d'ordre d'idées, voici deux travaux d'assez grande ampleur qui m'ont quelque peu accaparé ces derniers temps. Premièrement, ce dessin qui m'a été commandé par un particulier : il voulait que je lui fasse un conseil municipal de Brest à la manière du banquet des aventures d'Astérix. C'est peut-être faire beaucoup d'honneur à ces politiciens, mais le client est roi.
On peut reconnaître, en partant du haut à droite vers la gauche pour ensuite arriver en bas à droite (vous suivez, j'espère !) : Bernadette Malgorn (en barde ligoté), Hosni Trabelsi (en forgeron), François Cuillandre (en chef, comme il se doit), Yohann Nédélec, Véronique Bourbigot, Réza Salami, Marc Coatanéa (en poissonnier), Frédérique Bonnard-Le Floch (en Astérix), Fortuné Pellicano (en Obélix), Marc Berthelot et Bruno Calvès (en druide).
Deuxièmement, dans le cadre des cours du soir, une gouache inspirée du conte Riquet à la houppe, une belle histoire d'amour entre un prince très laid mais très intelligent et une jeune fille très belle mais... Heu... Disons, pas très futée. J'ai choisi ce conte parce qu'il a inspiré à Amélie Nothomb un de mes romans préférés - je me suis beaucoup identifié à son héros laid et surdoué.
Passons à quelques travaux plus modestes ; d'abord, deux caricatures de personnalités, à savoir Ed Sheeran...
...et Elsa Esnoult. Il est très difficile de caricaturer les jolies femmes, mais j'ose penser que ce n'est pas trop raté.
Et enfin, des croquis de candidates de N'oubliez pas les paroles - j'ai récemment passé une soirée chez mes parents.
Voilà, c'est tout pour cette semaine, à la prochaine !
...mais j'ai quand même quelques petites choses à vous montrer. Pour commencer, ce dessin réalisé dans le cadre des cours du soir et qui est plutôt de circonstance du fait de la proximité de la journée internationale des droits des femmes ; en effet, j'y évoque le mythe de l'affrontement entre Athéna et son oncle Poséidon pour le patronage d'Athènes : pour les départager, le roi Cécrops leur proposa d'offrir à la ville ce qui leur semblerait le plus utile ; Poséidon fit surgir un source d'eau salée ainsi qu'un cheval noir invincible au combat, Athéna fit sortir de terre un olivier géant, symbole de paix et de fécondité : elle remporta le suffrage, entre autres parce que Cécrops, en avance sur son temps, venait de donner le droit de vote aux femmes...
Puisque je parle de ces cours du soir, restons-y avec un exercice original dont notre professeur a le secret : il fallait dessiner d'après un modèle vivant, dont les pauses n'excédaient pas cinq minutes (nous sommes même descendus à quatre ou trois minutes), directement à l'encre de Chine. On s'en doute, avec une telle contrainte, le but était moins de représenter fidèlement le modèle que de rendre justice à sa sensualité. Prétendre que je suis pleinement satisfait du résultat serait exagéré, mais ces petits travaux serviront de base pour en produire un autre de plus grande ampleur. En attendant, je vous laisse juger par vous-même :
Dans un autre ordre d'idées : j'ai assisté mercredi à la soutenance de doctorat d'Eric Kerjean. Sa thèse préparée sou la direction de Fabrice Bouthillon, s'intitule Hans Frank de A à H : la ligne légale du national-socialisme ? Vous vous en doutez, un tel sujet n'a pas manqué de susciter des débats... Je vous montrerai bientôt les dessins qui m'ont été inspirés par les propos échangés au cours de la soutenance : en attendant, voici, croqués sur le vif, le candidat (et nouveau docteur) et son directeur de thèse.
Ce même mercredi, j'étais au Café de la Plage pour une scène ouverte ; j'y ai participé en tant que slameur et j'ai profité de l'affluence générée par l'événement pour proposer des caricatures : entre deux clients, je me suis occupé en dessinant d'autres participants...
Mais ce qui m'a quand même le plus accaparé, c'est un dessin de grande dimension qui m'a été commandé par un particulier ; voici quelques croquis préparatoires :
Voilà, c'est tout pour cette semaine, à la prochaine !