Du 8 au 13 juillet : En route pour l'été pourri

Samedi 8 juillet

 

16h30 : Je descends du bus, en centre-ville. Une passagère me fait un doigt d’honneur : tout ça parce que j’ai eu le malheur de regarder de travers son moutard qui faisait du boucan… Ce n’est pas la première fois qu’on me met sous le nez ce qui tient lieu d’éducation aux gosses d’aujourd’hui, et je me dis qu’il ne faut pas chercher plus loin pourquoi tant de jeunes se sentent autorisés à tout casser dans les rues…

 

17h : De retour au Celtic pour voir une seconde fois la version restaurée de Mission Cléopâtre : la salle ne sera accessible, me dit la caissière, que dans une demi-heure. En tout cas, je ne suis pas le seul à attendre, le hall se remplit d’une bonne vingtaine de personnes qui attendent pour le même film et n’ont qu’indifférence pour les autres blockbusters que propose la salle. C’est à ça que l’on reconnaît un film culte !

 

18h : J’éprouve toujours le même plaisir à voir ce film. Il y a tellement d’astuces qu’il est impossible de ne pas en avoir oublié au moins une bonne dizaine, même après l’avoir vu cinquante fois ! Et s’il n’y avait que les gags… La réalisation est parfaite, le casting impeccable, les images sont hyper-soignées sans pour autant sombrer dans l’esthétisme… Non, il n’y a absolument rien à jeter ! Oui, même Dieudonné est excellent dans le rôle de Caius Céplus, même si l’on comprend mieux, aujourd’hui, comment il faisait pour être aussi à l’aise dans le rôle de ce personnage plutôt antipathique… Mais laissons ces considérations de côté et ne boudons pas notre plaisir constamment renouvelé ! Alors, Alan Chabat, un génie ? Ben oui, cette question ! On le sait au moins depuis l’époque du JTN, non ? Et du génie, il en faut, pour rendre Clavier drôle et Depardieu sympa…

 

Dimanche 9 juillet

 

15h15 : J’ai enfin pris le temps de lire Ukraine : pourquoi la France s’est trompée, l’essai signé Xavier Moreau paru en 2015 – il m’a été prêté par un de mes anciens professeurs, jamais je n’aurai acheté un ouvrage écrit par un homme d’affaires et édité par une maison monégasque… Mais même en faisant abstraction de ces deux aspects qui avaient tout lieu de m’inspirer une certaine méfiance, j’avoue avoir de sérieuses réserves concernant l’analyse de la question ukrainienne que propose l’auteur : qu’il nous dise que la situation désastreuse de ce pays est le fruit des magouilles des puissances occidentales destinées à défendre des intérêts capitalistes, ça, je veux bien le croire, je ne suis même pas surpris de l’apprendre, l’histoire de l’Europe n’est faite que de ça au moins depuis la première guerre mondiale. En revanche, le parti pris anti-atlantiste et pro-russe de Moreau est visible comme le nez au milieu de la figure : quand il nous vante la « bienveillance » de Moscou, on a envie de se pincer le nez… Et puis je ne peux pas pardonner à un individu qui semble instruit d’employer le mot « autiste » dans un sens péjoratif comme il le fait en page 151 !

 

Lundi 10 juillet

 

14h : Avec une amie, nous nous apprêtons à partir pour le vallon du Stang-Alar pour une séance de dessin en plein air. Pouvoir rencontrer quelqu’un avec qui partager ma passion, j’avoue que je n’y croyais plus ! Comme ni elle ni moi n’avons déjeuné, nous achetons tous deux un sandwich à l’enseigne « Au bon pain chaud » située sur la place de Strasbourg : je n’avais encore jamais été client de cette chaîne, je ne pense pas que je renouvellerai prochainement l’expérience tant mon panini raclette me déçoit, d’autant qu’il est sur-emballé et que je me retrouve rapidement encombré d’un papier gras dégoûtant comme je ne croyais en trouver que dans mes pires cauchemars… Mine de rien, j’ai une raison supplémentaire pour fuir la vie urbaine et reprendre contact avec la nature !

 

14h30 : Au vallon, nous nous mettons d’accord assez vite pour nous installer en face d’un lac pour dessiner le paysage, remarquable entre autres pour ces fameuses plantes gigantesques qui pendent au-dessus de l’eau. Ce genre d’exercice est encore nouveau pour moi, et quand j’ai sous les yeux ma feuille blanche sur laquelle je suis censé restituer les merveilles qui sont devant moi, je me demande vraiment comment je vais faire… Je suis le premier surpris de m’en tirer plutôt honorablement ! Notre séance se déroule sans incidents notables, sauf peut-être un chien en quête de câlins dont j’ai du mal à me débarrasser et, surtout, un homme d’un certain âge qui vient nous poser des questions : d’un autre côté, nous sommes sous un chêne, il est normal d’y trouver un gland…

 

Le dessin que j'ai ramené du vallon :

 

07-12-Au Stang Alar.jpg

 

Mardi 11 juillet

 

15h15 : Je suis obligé de renoncer à lire au bois : la pluie se renforce et les frondaisons ne me protègent plus… Quand je pense qu’il y a quinze jours à peine, on se plaignait presque d’avoir trop chaud ! Et qu’on suffoque encore dans certains départements… « Les saisons m’empoisonnent, ce n’est jamais la bonne », chante Yvon Étienne…

 

Mercredi 12 juillet

 

15h30 : Passage à la librairie Excalibulle pour retrouver Léo Beker qui dédicace le troisième tome des Tribulations de Louison Cresson, réédité par ses soins. Est également présent un dessinateur qui signe Monsieur K et dont j’achète l’album intitulé Maria veut un enfant : j’éclate de rire en découvrant les aventures déjantées de cette femme qui refuse d’admettre que son fils est en réalité un chien et que son amour maternel va conduire en Syrie où son fort tempérament va lui permettre de se faire respecter des djihadistes ! Cette satire de notre monde me rappelle les Simpson à l’époque où ils étaient drôles, Maria ayant en commun avec Homer d’oser se comporter comme nous rêvons tous secrètement de le faire. Cela dit, c’est très drôle mais c’est émouvant aussi : il s’agit tout de même de l’histoire d’une mère qui se bat pour que son fils soit accepté par la société avec sa différence…

 

Jeudi 13 juillet

 

16h : Me voilà en villégiature chez mes parents jusqu’à lundi midi. Je m’offre ainsi une parenthèse bienvenue, d’autant que je ne sais pas trop ce que je vais faire de mes journées dans les semaines à venir : après cette période d’activité, je n’ai plus que soleil, bain de mer et filles en maillot en tête, or la météo est plutôt pessimiste… Si je devais résumer mon état d’esprit actuel ce serait avec ce dialogue fictif entre moi et une tierce personne :   

« Tu sais ce qui me ferait plaisir ?

- Non ?

- Et ben moi non plus… »

 

Puisque nous sommes le 14 juillet, voici trois "Marianne" qui, mises ensembles, peuvent représenter la diversité de la société française...

 

03-29-Eva-Marianne-République.jpg


05-07-Jessica Rabbit-Marianne.jpg


06-26-XXL - France.jpg

Voilà, c'est tout pour cette semaine, à la prochaine !

 



14/07/2023
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