Du 31 juillet au 5 août : comment survivre à l'été pourri ?
Dimanche 30 juillet : Laury Thilleman a 32 ans
La voici en compagnie d'une autre Brestoise (hum !) illustre : Bernadette Malgorn...
Lundi 31 juillet : il y a six ans nous quittait Jeanne Moreau...
10h : Le Paradis n’est jamais loin de l’Enfer : hier, j’ai passé une bonne journée en compagnie de deux amies ; aujourd’hui, je me retrouve seul dans mon appartement, condamné à tourner en rond par un temps lamentable… Bref, je vis mon pire cauchemar.
Mardi 1er août : il y a 120 ans mourait Calamity Jane
11h30 : N’en pouvant plus de rester enfermé, je décide de sortir malgré tout. Marcher dehors dans ces conditions, ce n’est déjà pas drôle, mais quand, en plus, il faut attendre la correspondance à un abribus qui n’abrite de rien du tout parce qu’il a été vandalisé et n’a toujours pas été réparé, ça devient franchement déprimant…
Mercredi 2 août
1h30 : Je termine le puzzle (500 pièces) que m’avait offert une amie pour mon anniversaire. Pourquoi veiller si tard pour ça ? Parce que, si le mauvais temps persiste je ne vois pas l’intérêt de me lever tôt, alors autant veiller le plus tard possible. De surcroît, je veux bien honorer comme il le mérite ce présent d’une personne chère à mon cœur, mais je ne veux pas non plus y passer toutes mes vacances, donc j’en finis au plus vite. Enfin, ce puzzle représente la fameuse scène du Crabe aux pinces d’or où Tintin et Haddock traversent le désert et meurent de soif : j’ai honte, mais ça me console de voir des gens que le soleil fait souffrir…
14h : De nouveau sous l’abribus maudit, j’essaie de prendre mon mal en patience. Mais une femme vient s’asseoir entre moi et la dame avec qui je partageais le banc : elles ont l’air de se connaître. Sentant venir la conversation sur la météo, je préfère m’extirper avec rage de l’abribus tout de suite, tant pis pour la pluie ! L’honneur est sauf : la femme a cru que j’étais incommodé par la cigarette qu’elle fumait… Quand le bus arrive, celui-ci est bondé, notamment d’une marmaille que les circonstances rendent insupportable : ç’aurait été trop beau si j’avais pu m’asseoir dans le calme… Je crois que j’en ai marre des gens.
Jeudi 3 août
15h : Je me rends au bureau de poste de centre-ville : pile au moment où j’allais enter, une femme, qui ne m’a pas vu arriver, se met en travers du chemin ! Je lui dis « pardon » sur un ton qui lui fait comprendre que je suis à deux doigts de renoncer à toute amabilité… Je me dégoûte moi-même, je deviens proprement ignoble !
Vendredi 4 août : il y a 61 ans mourait Marilyn Monroe
16h : Profitant d’une éclaircie, je fais du croquis végétal avec une amie dans un square de Poul Ar Bachet : il y a bientôt une semaine que je n’ai plus touché à un crayon, ça me fait une remise en train bienvenue en prévision des Marinades de Recouvrance où je suis censé tenir à nouveau mon stand dans deux heures. N’empêche que cette contrainte m’empêche de savourer comme elle le mérite cette parenthèse bienvenue dans une ambiance glauque…
22h : Je quitte les Marinades où, malgré la météo qui n’encourage guère les sorties vespérales, j’ai eu quelques clients, dont un couple qui tient une boutique de cigarettes électronique et m’a promis de mettre sa caricature en évidence dans son magasin, avec la carte de visite que je n’ai pas manqué de lui remettre. Je devrais être satisfait et je le suis sûrement au fond de moi : seulement, je suis frigorifié comme je ne l’avais plus été depuis des mois, même en plein hiver, et comme j’avais été placé juste à côté d’une DJ, la sur-sollicitation dont mon sens auditif a fait l’objet achève de m’épuiser. De surcroît, je sens dans mes mollets et sur mon dos les effets néfastes de mes sorties par mauvais temps. Jamais je ne m’étais trouvé dans un état pareil au mois d’août ! Je dirai bien que c’est la première et la dernière fois que je reste à Brest à cette période de l’année, mais, n’étant jamais parti en vacances tout seul, je ne sais absolument pas où aller… Une autre cliente, qui me connaît par ailleurs, m’a annoncé que le beau temps reviendrait pour la semaine prochaine : j’y croirai quand je le verrai…
C'est tout pour cette semaine, à la prochaine !