Du 30 juin au 7 juillet : le Monde est TROP petit !
Pour ouvrir le bal, ce dessin d'arbre entamé au cours du soir et finalisé récemment :
Vendredi 30 juin
17h40 : Riche idée que j’ai eue, de prendre le bus n°4 pour assister à une remise de médaille ! Non seulement il ne dessert plus la station à laquelle je fois descendre (Mobibreizh ne me l’avait pas précisé, ce qui prouve à quel point ces applications sont fiables) mais, par-dessus le marché, il y a un bouchon monstrueux ! Il y a vraiment des jours où j’en ai ma claque…
18h : J’arrive in extremis au jardin partagé de Kerourien où la cérémonie est censée avoir lieu, mais il n’y a personne, exceptée une femme qui m’annonce qu’au dernier moment, en raison des récents événements, la remise de médaille a été déplacée à la mairie de quartier de Saint-Pierre ! J’ai beau connaître l’endroit concerné, qui n’est guère éloigné, je n’ai aucune idée de l’itinéraire que je dois emprunter depuis ce jardin dont j’ignorais jusqu’à l’existence hier encore… Heureusement, cette dame accepte gentiment de me guider. Il n’empêche que je commence à être à bout de nerfs !
18h10 : Arrivé à la mairie de quartier de Saint-Pierre, je retrouve un confrère du Télégramme qui m’annonce, entre autres, qu’en raison de la situation, les bus mettent progressivement fin à leur service à 20 heures pour revenir définitivement au dépôt à 21 heures… En d’autres termes, j’ai intérêt à ne pas m’attarder ! Dès que j’ai assez de renseignements pour mon article, je me tire ! Abattu, je n’ai plus la force de rester debout : je prends une chaise et coiffe mon casque anti-bruit pour ne pas être achevé par le bourdonnement des discussions…
Lucienne Montfort décorée par Patrick Appéré :
19h : J’en sais assez : je pars sans demander mon reste. Mon état de nervosité m’a empêché d’apprécier à sa juste mesure l’honneur rendu à Lucienne Montfort pour ses cinquante ans de bénévolat au service de ses concitoyens de Kerourien… Je marche donc sous la pluie, j’attends ensuite une demi-heure pour qu’un bus daigne se présenter et je fais la route en compagnie de trois bavardes qui me cassent les oreilles… On s’étonne que les gens ne soient pas plus nombreux à prendre les transports communs : seulement, on aura beau faire de beaux discours sur la mobilité éco-responsable, tant que les usagers continueront à avoir un comportement incivique et que les décideurs persisteront à traiter les sans-bagnoles comme des sous-hommes dont on peut pourrir la vie à grands coups de décisions injustes et inadaptées, les choses n’avanceront pas !
Samedi 1er juillet
11h15 : Je sors. Je ne constate pas de nouveaux dégâts dans le bourg de Lambé. N’ont été vandalisées que la sandwicherie et la boutique de cigarettes électroniques. En revanche, les banques sont intactes ! Ceux qui comptent sur les « cailleras » pour faire la révolution sont à côté de leurs pompes : ces petits cons ont totalement assimilé les codes du capitalisme qu’ils se bornent à appliquer jusqu’au bout… Comme disait le guignol de Guy Bedos (je cite de mémoire) : « On dit qu’ils s’intègrent pas, moi je trouve qu’ils s’intègrent un peu trop vite »… Cela dit, je suis persuadé qu’ils devaient avoir des comptes à régler avec les gens qui travaillent dans ces magasins !
11h50 : J’arrive au Beaj Kafé, bien décidé à boucler tout le courrier que je dois faire depuis des mois. Je croise une jeune docteure en psychologie que j’ai connue à la fac : après les politesses d’usage, je lui explique la raison d’être de mon passage en ces lieux. Quand je lui parle de courrier, elle croit qu’il s’agit de lettres de mes fans auxquels je dois répondre ! Mes fans ! Elle me prend pour Johnny Depp ? Elle s’imagine que des jeunes filles hystériques m’envoient leur culotte par la poste ? Bon, dans un sens, c’est flatteur pour moi, mais je la détrompe vite fait : c’est moi qui dois écrire à des gens qui ne m’ont rien demandé, dans l’espoir que mon travail les intéresse et qu’ils sollicitent mon talent… Pourquoi aller au café pour ça ? Parce que chez moi, l’angoisse de recevoir une réponse me descendant en flammes me paralyse ! Non, décidément, je ne suis pas en mesure de me prendre pour une star…
16h : J’ai fini, ouf ! « Ya-pu-ka » imprimer tout le bazar, le mettre dans les enveloppes et l’expédier à la poste ! Vous pouvez rire, mais je vous assure que le plus gros est fait : le plus dur et le plus tétanisant pour moi a été d’écrire les lettres et de trouver les bons arguments pour promouvoir mon travail… Je veux profiter d’être en ville pour rendre visite à un ami graphiste : malheureusement, son épouse m’annonce qu’il fait la sieste. Je n’insiste pas, mais madame me tient le crachoir et me parle des récentes émeutes… Je me serais passé de ce rappel de l’ambiance pourrie qui règne en ce moment ! Je rentre chez moi, épuisé et déprimé.
Dimanche 2 juillet
14h : J’ai enfin fini de lire Les récits de la demi-brigade de Jean Giono. Vous avez déjà lu un de ces polars où le « héros », revenu de tout, garde le sens de la justice malgré son désespoir mais n’en ferme pas moins les yeux sur bon nombre de saloperies contre lesquelles on ne peut plus rien ? Et bien cette ambiance n’est pas l’apanage de l’Amérique du XXe siècle : Giono, avec son personnage de Langlois déjà vu dans Un roi sans divertissement, retrouve le même esprit dans la France de la Restauration, cette période mal-aimée de l’histoire où les rois, ayant retrouvé leur trône, n’ont pas su insuffler de nouveau souffle héroïque après la déculottée de l’épopée napoléonienne – rappelons que le dernier roi français à ce jour était surnommé « le roi-bourgeois », ça fait rêver, hein ? Bref : ancien soldat de l’empereur, Langlois a gardé le goût du combat et semble chercher désespérément une occasion de se battre dans un monde où la valeur héroïque n’a plus aucun sens. C’est en tout cas ainsi que je l’interprète… Que dire d’autre ? La langue de Giono est sublime, mais c’est une lecture exigeante qui demande un effort pour saisir des clés que l’auteur ne livre pas : vous êtes prévenus !
Lundi 3 juillet
10h30 : La quantité de documents que je dois imprimer est telle que je préfère faire ça dans la boutique de reprographie de la rue Morvan. C’est relativement bon marché, et au moins, je suis à peu près sûr que le boulot sera bien fait : si j’utilisais ma propre imprimante, entre le prix du papier et celui des cartouches, ça me coûterait sûrement plus cher ! Il n’empêche que je sens peser sur mes épaules grasses le regard du personnel qui se demande à quoi peut bien travailler cet hurluberlu…
15h : Ça y est, tout est dans la boîte aux lettres, il n’y a plus qu’à attendre que je reçoive une réponse… Je n’en aurai probablement pas avant une semaine : ce n’est pas plus mal car je suis épuisé. Les sollicitations peuvent attendre, le héros est fatigué !
Mardi 4 juillet
18h : Vernissage de l’exposition des cours publics des Beaux-Arts de Brest. Je suis venu pour faire acte de présence, mais j’ai le moral au trente-sixième dessous et je ne profite absolument pas de l’ambiance. J’accepte néanmoins de discuter avec une jeune femme, qui fait le modèle à l’école, et nous échangeons nos coordonnées : comme elle n’a pas de carte de visite, elle me les écrit sur un papier ! C’est bien la première fois qu’une personne que je rencontre prend cette peine, je ne sais pas comment l’interpréter…
Mon dessin intitulé Schonheit macht frei figure parmi les travaux exposés ici :
Ce mur recouvert de dessins circulaires comprend des travaux de mon cru (j'en ai même fait une bonne trentaine !) :
Mercredi 5 juillet
17h45 : Niveau moral, ça ne va pas beaucoup mieux. Je me rends donc au Celtic pour voir la version restaurée d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre. Le Celtic, seul cinéma d’avant-guerre de Brest à avoir survécu jusqu’à nos jours, a beau mériter d’être soutenu face au Multiplexe Liberté et à la salle des Capucins, le plaisir d’y entrer est tout de même un peu gâché par l’odeur que dégagent les friandises vendues à l’entrée… Une fois mon ticket validé, la caissière me demande si je veux acheter quelque chose à manger ou à boire : je réponds par la négative… La salle où le film est projeté est située en hauteur, à tel point que je dois gravir tous les escaliers du cinéma pour y accéder : je ne me rendais pas compte à quel point le bâtiment était élevé… J’ai ainsi le loisir de voir les affiches pour les autres sorties ciné : franchement, je ne vois rien qui me fasse envie…
18h : La projection commence enfin, avec les pubs et les bandes-annonces. Avant les pubs « nationales » introduites par l’indétrônable petit mineur, nous avons droit à des « pubs locales » comme au bon vieux temps pour des commerces brestois. Je me souviens d’un numéro de L’œil du cyclone entièrement consacré à ce genre publicitaire qui tendait alors à tomber en désuétude mais qui semble revenir au goût du jour sous une forme plus fonctionnelle, qui ne donne plus prise aux tentatives « artistiques » qui faisaient croire à du second degré là où il n’y en avait pas… Quant aux bandes-annonces, désolé : il faudra plus que le dernier Indiana Jones ou un énième Mission : impossible avec le gnome scientologue pour me donner envie de profiter des nouvelles technologies rendant les projections plus « immersives »…
18h20 : Le film commence enfin. J’ai beau le connaître par cœur, quelle rigolade ! On ne se lasse jamais de toutes ces répliques savoureuses, de cette mise en scène soignée malgré la déconne… On a même droit à quelques scènes bonus, à savoir celles où Omar Sy (alors loin d’Hollywood) et Fred Testot peignent des hiéroglyphes, plus l’intégrale du monologue d’Otis (Édouard Baer) qui donne presque envie de le tuer… N’empêche que ça fait bizarre de revoir certains visages, avec le recul dont on bénéficie aujourd’hui sur leurs personnalités : on se dit que pour rendre Clavier drôle et Depardieu sympa, le réalisateur doit vraiment avoir du génie ! Quant aux scènes où Jules César (Alain Chabat) donne ses ordres à Caius Céplus (Dieudonné), ça fait drôle de voir monsieur M’Bala M’Bala obéir à un Juif…
20h15 : Le moral remonté par mon film culte, je vais dîner au Biorek brestois : le service de bus ne prendra fin qu’à 22 heures, merci monsieur Darmanin d’accepter de donner une chance aux minables de mon espèce de profiter un peu de la vie… Chaque fois que je vais au Biorek, il y a au moins deux autres clients, maintenant : tant mieux pour Alex si son établissement trouve son public. J’ai ainsi l’occasion de voir à l’œuvre un couple de blaireaux qui dégainent leurs smartphones pour publier leur avis en ligne… Voici un miracle de la technologie : permettre au premier imbécile venu de se prendre pour un inspecteur du guide Michelin et de faire la pluie et le beau temps sur la vie gastronomique ! Je ne publie jamais ce genre d’avis et j’en lis encore moins : si j’ai besoin de savoir qu’un restaurant mérite que j’aille y dépenser mes maigres revenus, figurez-vous que, malgré mes difficultés d’interaction sociale, je suis assez grand pour poser la question à des gens qui y sont allés avant moi, sans avoir besoin de passer par des sites alimentés par des prétentieux qui se prennent pour des jurés de Top Chef !
Alexandre vu par moi-même :
21h20 : Je rentre à Lambé où je croise une voisine qui habite juste au-dessus d’un des magasins vandalisés et qui me raconte sa nuit de terreur : elle a clairement entendu les vandales (je ne trouve pas d’autre mot) clamer que c’était « open bar » et qu’ils venaient pour piller les boutiques. C’est sûrement vrai, mais ce n’est pas totalement incompatible avec ma thèse du règlement de comptes personnels : il est très facile pour un commerçant de se fâcher avec une « caillera », il suffit de lui refuser de lui faire crédit, par exemple…
Jeudi 6 juillet
18h30 : À l’issue d’un deuxième bain de mer, je prends le tram pour boire un coup et dîner en centre-ville avant de rentrer. Mais alors que le tramway remonte la rue de Siam, je reconnais, par la fenêtre, un couple d’amis qui la descendent avec leur petite fille ! C’est trop bête : après une courte hésitation, je descends à la première station et je redescends la rue aussi vite que je le peux pour les rattraper ! Ce n’est pas facile, avec la fatigue accumulée en nageant et le lourd chargement que je porte, mais une fois que j’estime être assez prêt, je crie le prénom de madame : miracle, elle m’a entendu ! Ils me reconnaissent et m’invitent à les suivre au port où ils ont prévu de boire un verre et de partager une assiette de frites… Ça ne se refuse pas ! Comme quoi, l’imprévu a parfois du bon. Parfois.
Deux croquis réalisés sur la plage :
Vendredi 7 juillet
12h30 : Après un pique-nique léger (thon, tomates et fruits), je prends mon troisième bain de mer de l’année. Il était temps que j’aille dans l’eau : une troupe de gamins, surveillée par deux ou trois dames, arrive sur la plage. Ils sont manifestement venus pratiquer la pêche à pied. À tous les coups, ce sont des gosses de maternelle qu’on emmène à la mer pour marquer le coup à l’occasion du dernier jour de classe. Quand j’ai trouvé un endroit assez profond pour nager, je suis bien content de ne pas devoir supporter la promiscuité de ces rejetons braillards ! Je repense à la chanson de Renaud : « Allongés sous les vagues, le soleil dans les yeux, loin des cris de la plage où s'ébattent joyeux des enfants dérisoires, des crétins boutonneux, des lecteurs de France Soir et des chiens dangereux »... Je me dis que ce n’est rien qu’un avant-goût de ce qu’il faudra supporter à chaque jour de baignade quand les vacances scolaires auront commencé pour de bon… Comme je suis seul à nager, j’espère cependant que les surveillantes, qui essaient de retenir les gosses d’entrer dans l’eau, ne vont pas me demander d’en sortir pour ne pas donner le mauvais exemple aux petits !
18h40 : Après un bref passage à l’EESAB pour y récupérer mes œuvres qui y étaient exposées, Début d’une représentation un peu spéciale à la salle de l’Avenir, la ZAD située en plein cœur de Brest, dont les occupants sont menacés d’expulsion. N’ayant pas de préjugés et étant plutôt du côté de ces gens qui ont bâti un lieu de culture et de réflexion là où il n’y avait que de la friche, je suis venu y soutenir Slamity Jane et j’en profite pour lui reverser une petite somme que je luis dois. Au programme : une scène ouverte, le spectacle d’une humoriste appelée Cindy (on ne choisit pas son prénom) et celui de Slamity sur la dignité des femmes intitulé Elle(s). J’ai eu la présence d’esprit d’apporter mes textes de slam, je saisis donc l’occasion pour interpréter « Voyage en Normalaisie » qui me permet de faire la promotion de mon livre du même nom qui sort prochainement. Tous s‘annonce bien, mis à part un crétin qui n’arrête pas de pousser des cris et qui m’a déjà mis mal à l’aise en me touchant l’épaule sans me demander la permission – précision importante : je déteste qu’on me prenne par l’épaule, je trouve que ce geste exprime une condescendance insupportable !
Claire ouvre les hostilités :
Félix, un jeune homme qui a participé aux ateliers d'écriture animés par Claire, nous lit son texte écrit dans ce cadre :
18h50 : Je passe une deuxième fois sur scène, décidé à interpréter « Pourquoi si tôt » où je reviens sur mon passé d’adolescent harcelé. Hélas, le crétin crie de plus belle, ce qui me met dans les plus mauvaises dispositions pour interpréter ce texte très délicat qui demande une ambiance un peu intimiste… Je perds patience, j’en oublie l’amabilité. J’ai beau lui hurler de se taire, rien n’y fait ! Bref, je craque, je jette le micro par terre et je retourne m’asseoir ! Les responsables finissent par entourer le criard pour lui dire de se taire : je ne comprends pas pourquoi ils ne l’expulsent pas carrément ! Claire vient me retrouver et me propose de remonter sur scène : j’accepte pour lui faire plaisir. Le micro que j’ai jeté par terre ne fonctionne plus : j’en prends un autre, mais je ne suis pas fier de moi… N’empêche que j’ai participé à des tas de scènes ouvertes et que c’est la première dois que j’ai un problème de ce genre ! Je comprends un peu mieux pourquoi l’endroit pâtit d’une réputation mitigée : ce n’est cependant pas une raison pour en expulser les occupants…
19h15 : Dernier passage sur scène pour moi avant le spectacle de Cindy. J’interprète « Quoi de neuf, docteur ? », mon slam le plus lié à l’air du temps (et donc le plus sinistre), non sans m’excuser pour mon esclandre de tout à l’heure. Je ne devrais pourtant pas culpabiliser : dans un sens, tout est de la faute de ce connard qui m’a perturbé… Je rends hommage à Léo Beker qui m’appelle justement « docteur » et j’en profite pour faire un peu de pub pour la réédition de son troisième album de Louison Cresson : une dame dans l’assistance me dit connaître Léo avec qui elle a dansé le tango… Le monde est petit ! Je dirais même, en rependant au criard qui m’a perturbé, qu’il est TROP petit ! Cela dit, il semble qu’il a compris la leçon : on ne l’entend plus qu’au moment des applaudissements…
19h40 : Cindy joue son spectacle : elle raconte, à sa façon, ses misères de femme séparée en quête d’une nouvelle relation… Ce n’est pas d’une originalité phénoménale, mais ça marche : on rigole, Cindy joue bien et, pour ne rien gâcher, elle est plutôt jolie. Que demande le peuple ? Les femmes osent de plus en plus s’affirmer en tant que comique, elles parlent de plus ouvertement de questions jadis considérées comme taboues… Et c’est tant mieux !
Cindy croquée par mes soins :
Puis photographiée :
20h10 : Claire joue son spectacle. Je l’ai déjà vu, je ne suis donc plus très surpris, mais je dois rester jusqu’au bout car j’ai accepté de jouer un dialogue « entre hommes » qui fait partie du script mais pour lequel le fichier audio fait défaut. J’ai accepté ça à la dernière minute pour rendre service à Claire (que ne ferais-je pas pour elle !), de même que le type censé me donner la réplique et j’espère que ce dernier, qui semble un peu à l’ouest, va tenir correctement son rôle… J’en suis là de mes appréhensions quand je reçois un sms m’annonçant que le rendez-vous que je suis censé avoir juste après a sauté : je devais voir un ami psychologue qui travaillait pour Parentel, mais l’association vient d’être dissoute par un coup bas venu d’en haut, et mon ami déprime (mettez-vous à sa place)… Vous êtes parents et vous avez besoin d’aide ? Le message de l’État est on ne peut plus clair : les pauvres n’ont qu’à cesser de se reproduire ! J’ai honte…
Claire en pleine action (oui, je l'ai souvent dessinée) :
20h40 : Tout est fini. Claire est plutôt satisfaite de ma participation en binôme avec un homme que je ne connaissais même pas et dont j’ai eu tort de remettre en doute la clarté d’esprit. Les gens de l’Avenir me félicitent finalement d’avoir hurlé au criard de se taire, ça a fait son effet : ils me précisent que le type était sous l’emprise d’une drogue dure que je ne nommerai pas… Quant au micro, c’est juste une soudure qui a sauté sous le choc, c’est donc réparable. Bref, tout est bien qui finit bien. Je ne peux cependant pas m’empêcher de ressentir une certaine amertume ; j’ai aussi très soif car je m’étais préparé mentalement à boire un coup avec mon pote et il faisait très chaud dans la salle : je fonce donc au Café de la plage pour consommer une bière brune. Je regrette sincèrement de ne pas avoir revu mon ami psychologue, ne serait-ce que parce que j’aurais aimé lui parler de la jeune femme qui m’a donné son numéro de téléphone à l’EESAB : qu’est-ce qu’on est censé faire dans ces cas-là ? Je veux dire : à part déchirer le papier et le jeter à la poubelle pour ne pas se compliquer la vie ?
Samedi 8 juillet : il y a 402 ans naissait Jean de la Fontaine
Voilà, c'est tout pour cette semaine, à la prochaine !