Du 26 novembre au 5 décembre : studio et expos en vrac

 

Avant toute chose, un peu de réclame :

 

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Samedi 26 novembre

 

10h30 : N’étant décidément pas raisonnable, j’ai veillé très tard pour parachever une série d’illustrations que je promettais depuis longtemps à un camarade : ça ne m’empêche pas d’être à l’heure prévue à La Vagabunda pour y déposer mes œuvres en vue de l’exposition collective qui doit débuter lundi. J’y suis reçu avec chaleur et gentillesse par Paty, la patronne de ces lieux où il règne encore un certain désordre dû au concert qui y a été donné hier soir : je ne m’en formalise pas, bien au contraire, ce serait plutôt Paty qui serait en droit de me reprocher de venir si tôt, et j’apprécie à sa juste mesure tout ce qui me rappelle que la vie a repris ses droits après les deux années de disette imposée sous prétexte de Covid…

 

11h : L’entretien avec Paty ayant été plus court que je ne m’y attendais (elle m’a proposé d’accrocher mes tableaux elle-même, ce qui n’est pas pour me déplaire), je fais un tour au marché de Noël qui vient d’ouvrir ses portes sur la place de la Liberté histoire de patienter en attendant l’heure du déjeuner. Rien de bien nouveau à signaler, si ce n’est peut-être les enceintes en bois pour smartphones : ça a vaguement la forme d’une pirogue miniature, on y plante un smartphone à la verticale grâce à une fente prévue à cet effet et la musique qui passe sur l’appareil devient aussi audible que si elle était diffusée sur la platine de ma mère… Ne disposant pas d’un smartphone, cet objet ne m’intéresse évidemment pas : en tout cas, on ne pourra pas dire que c’est de l’artisanat « traditionnel » !

 

14h : Réunion du Collectif Synergie pour préparer les événements de l’année 2023 : le gros morceau sera le festival Les Jardins culturels qui aura lieu en mai prochain et se tiendra, si tout va bien, sur le Cours Dajot. Oui, je dis « si tout va bien » car je suis assez effaré par tous les obstacles qu’il faudra surmonter pour y arriver. La plupart d’entre eux sont liés à la sécurité : et oui, toujours cette sacro-sainte sécurité au nom de laquelle on bride toutes les initiatives, surtout celles destinées à promouvoir la culture… Les pouvoirs publics n’ont que le mot « sécurité » à la bouche, mais ça ne les empêche pas de laisser les pesticides empoisonner l’eau potable ! Mais dites-le franchement, que vous voulez seulement nous décourager de faire autre chose que rester sagement devant la télé !

 

16h : Séance d’enregistrement dans un « vrai » studio : j’avais écrit une reprise de « Quelque chose de Tennessee » pour rendre hommage à Geneviève Gautier et, après mille difficultés, j’avais, d’une part, trouvé trois interprètes disponibles pour la chanter avec moi et, d’autre part, recueilli suffisamment d’argent  pour en financer l’enregistrement. Mais mes ennuis ne sont pas terminés pour autant : j’avoue que j’avais tendance à penser que si un demeuré comme Johnny Hallyday pouvait chanter cette chanson, n’importe qui ayant un semblant de talent vocal devait y arriver aussi ! Bien sûr, ce n’est pas si simple : de nous quatre, seule la belle Audrey arrive facilement à caler sa voix de sirène sur la mélodie, à tel point que le régisseur décide de lui faire chanter toute la chanson afin qu’elle serve de guide aux trois autres ! Je vais finir par y croire presque, au talent d’interprète que même certains détracteurs de Jean-Philippe Smet lui reconnaissaient du bout des lèvres… De façon générale, cette expérience me fait prendre pleinement conscience de l’ampleur du travail que nécessite l’enregistrement d’une chanson : quand je vois le régisseur jongler littéralement avec les innombrables commandes de sa console, je suis impressionné ! Je crois qui je ne suis pas près de réitérer cet exercice…

 

La merveilleuse Audrey en plein enregistrement :

 

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19h : Après trois heures de studio, mes petits camarades n’avaient pas volé un petit cordial que je leur offre dans le bistrot où j’ai retrouvé récemment mon directeur de thèse : le boycott de la coupe du monde ne semble pas à l’ordre du jour dans cet établissement, ce qui me permet d’apprendre que les Bleus ont ENCORE gagné et sont même déjà qualifiés pour les huitièmes de finale… Dans des circonstances normales, cette information me laisserait de marbre, mais si l’équipe de France continue sur sa voie triomphale, je serai curieux de voir combien de braves gens, qui avaient juré de boycotter la vilaine coupe organisée chez les vilains Qataris, tiendront leur promesse… Souvenez-vous de la première guerre mondiale : dix millions de morts, autant d’individus qui n’ont pas pu naître, encore davantage de mutilés dont la vie était irrémédiablement foutue ! Oh, bien sûr, on l’avait reconnu, mais du bout des lèvres, seulement : car tout ce sang versé n’était rien en comparaison de « l’essentiel », à savoir le fait que nous, les Français, nous avions GAGNÉ cette saloperie de guerre ! C’étaient nous les vainqueurs, et là, plus question de faire la fine bouche, il fallait s’en faire péter les mandibules, sortir les drapeaux à gogo, faire rembourser les dommages par les méchants Allemands ! Alors, imaginez que le petit père Deschamps et son troupeau de veaux eux hormones réussissent leur pari de remporter un troisième titre : combien de bons gros cons qui avaient juré de boycotter la compétition parce que Cantona le leur avait dit oublieront leur serment, jugeant qu’au regard de « l’exploit », ils pourront se permettre de passer outre les crimes du Qatar ? Face au chauvinisme au front bas, les vies humaines n’ont jamais pesé lourd…        

 

21h15 : Après avoir mangé quelques frites pour me remettre de cette journée bien remplie, je m’apprête à rentrer à Lambézellec : en sortant de la friterie, je découvre que le prochain bus arrive dans moins de cinq minutes, je m’en réjouis d’autant plus que la nuit est déjà tombée, qu’il pleut à pierre fendre et qu’il gèle comme vache qui pisse – ou le contraire, je ne sais plus. Seulement voilà : quand le véhicule arrive, le conducteur constate que le collègue qui devait le relever n’est pas présent. Il finit par partir sans demander son reste, plantant là les voyageurs qui doivent attendre une demi-heure de plus dans ces conditions fort peu confortables… Je sais que leur direction leur impose une pression intolérable et qu’ils ont raison de protester, mais là, quand même, ils exagèrent un peu, non ?

 

Dimanche 27 novembre

 

17h30 : Me revoilà à La Vagabunda pour le pot que Paty et ses filles offrent aux artistes participant à l’exposition collective – dont l’installation n’est pas encore terminée. Évidemment, comme toujours quand je suis entouré de personnes que je ne connais pas, je ne suis pas à mon aise et j’ai bien du mal à lier le contact : résultat, je compense en forçant sur les chips et les cacahuètes qui nous sont servies… La prochaine fois qu’on me fera des remarques sur mon embonpoint, je pourrai dire que c’est une conséquence indirecte de ma difficulté à gérer les interactions sociales !

 

Une autre œuvre exposée actuellement à La Vagabunda : une bulle qui ne crève jamais ! Elle n'est pas à vendre, il parait qu'elle demande trop de logistique...

 

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18h30 : Après avoir signé mon exemplaire du contrat que Paty nous a distribué, je dégaine mon appareil photo pour prendre un cliché de mon « pavé » exposé en vitrine. Je suis un peu surpris par les réactions admiratives que suscite l’apparition de ce petit engin qui n’a rien de spécialement sophistiqué : il est vrai que je dois être un des rares à employer encore un « vrai » appareil pour prendre des photos au lieu de déléguer cette tâche à un smartphone comme le font aujourd’hui les gens civilisés ! Une fois remis de ma surprise, je présente deux de mes autres œuvres, qui ne sont pas encore installées mais que j’ai tout de même retrouvées, enveloppées de papier-bulle, à un autre artiste : il apprécie l’efficacité de mon style graphique et s’extasie même sur le côté « rétro » qui, à ses yeux, caractérise la facture de ma Sorcière Hazel en bikini. Les réactions à mes dessins sont de plus en plus positives, il devient rare que je tombe sur quelqu’un qui me prend de haut, c’est évidemment encourageant pour mon projet de professionnalisation…

 

Mon "pavé" dans la vitrine de La Vagabunda, vu de l'intérieur (la fille en porte-jarretelles est la sorcière Hazel telle qu'elle apparait après avoir bu par inadvertance son élixir de beauté dans Broom-stick Bunny, une scène qui m'a décidément marqué)  :

 

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Lundi 28 novembre

 

12h : Après quelques courses sans histoires en ville, je passe à Kerichen pour faire quelques photos, en vue d’un article, des modulaires où ont lieu les cours depuis que le vieux bâtiment a été détruit pour bâtir un nouvel internat – apparemment, ces constructions « provisoires » sont parties pour durer longtemps… J’ai beau avoir passé de bons moments ici, je me sens le même cœur tranquille et sec que quand je reviens à Guilers : de toute façon, je ne reconnais presque plus rien et la plupart de mes anciens professeurs sont aujourd’hui à la retraite. J’arrive à l’heure où les élèves commencent déjà à sortir pour aller à la cantine, j’ai ainsi le loisir de voir défiler les lycéens affamés après trois ou quatre heures des cours, avec une surveillante qui essaie de faire régner un semblant d’ordre au sein de cette marée humaine que la faim a ramenée à l’état sauvage… Bref : les bâtiments ont beau changer, les smartphones ont beau avoir fleuri dans les mains des élèves, la vie au lycée reste la même d’une génération à l’autre – mais je m’en doutais déjà un peu avant.

 

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Mardi 29 novembre

 

10h30 : Arrivée à la salle Hippocampe, sur la plage du Trez-Hir, pour installer le marché de Noël organisé par la galerie Id Pod. Je ne sais pas encore ce que ça va donner, mais je suis déjà content de participer à cette manifestation : je suis flatté qu’un galeriste ait fait appel à moi, j’y vois une reconnaissance de mon talent, d’autant que j’expose aux côtés de deux auteurs de BD de grande valeur, à savoir Gwendal Lemercier et Gildas Java. Jean-Christophe Podeur, le grand ordonnateur de cette exposition hivernale, ne manque pas de vanter le cadre dans lequel nous nous trouvons : je n’ose pas répondre que cet aspect m’est un peu indifférent et que je ferais exactement la même chose dans un grenier avec vue sur une gare de triage !

 

La vue que nous avions depuis la salle :

 

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14h : Je rentre chez moi, voituré par un autre exposant : tout est en place pour accueillir les visiteurs, mais j’ai bien du mal à savourer ma satisfaction, étant quelque peu assommé par le trop copieux repas que j’ai ingurgité dans le seul restaurant ouvert à proximité de la salle… J’ai promis à Jean-Christophe (« Pod » pour les amis) d’être présent tous les jours : j’espère que je ne vais pas avoir trop d’imprévus à gérer en marge de cette permanence !

 

Mon emplacement :

 

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Mercredi 30 novembre

 

19h : Bilan de cette première journée : nous avons eu une soixantaine de visiteurs et j’ai vendu deux caricatures. C’est plutôt prometteur, j’espère que je ne vais pas manquer de papier, d’autant que j’aimerais bien pouvoir dessiner entre deux visites pour passer le temps… Pour l’heure, je suis dans un bus plein à bloc, ce que je n’avais plus connu depuis longtemps ! Quand une place assise se libère enfin, je pousse un soupir de soulagement et j’éprouve une telle plénitude que je suis totalement indifférent à ce qui se passe ! Quand je sors enfin pour regagner mes pénates, j’éprouve une certaine mélancolie vespérale dont je situe assez vite l’origine : me retrouver dehors, seul, par une froide et obscure soirée de novembre, qui plus est après avoir vu du monde, je n’avais plus connu ça depuis trois ans ! Il y a deux ans à la même époque, sortir dehors à cette heure-ci était interdit : il y a un an, c’était permis mais je préférais l’éviter car je ne supportais pas l’idée de devoir porter un masque… Cette situation a donc eu le temps de redevenir nouvelle pour moi et, aujourd’hui, elle m’inspire la même mélancolie que quand j’avais six ans : quel est le con qui a dit que ça faisait du bien de retomber en enfance ?

 

Une cliente et sa caricature :

 

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Jeudi 1er décembre

 

9h : En attendant que Loïc vienne me chercher avec sa femme et sa mère pour me chercher pour m’emmener à Plougonvelin, je lis la Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes de Charb, un petit livre finalisé deux jours avant la tristement célèbre tuerie perpétrée dans les locaux du journal dont il était alors le patron … Avec le recul, on s’aperçoit que Charb avait raison sur toute la ligne : sous sa direction, et quoi qu’on en dise, Charlie Hebdo n’a jamais assimilé les musulmans de France aux terroristes islamistes et a seulement essayé de mettre en garde la société contre la menace que représentaient ces derniers ; on ne les a pas écoutés, on les a traités de provocateurs irresponsables, il en a découlé le 7 janvier et le 13 novembre 2015… Pourquoi faut-il toujours attendre qu’on compte les morts pour s’apercevoir que les lanceurs d’alerte avaient raison ?

 

17h45 : Je pars avant à la fermeture, voituré par un ami de Léo Beker qui me conduit à Kergaradec pour assister au vernissage de l’exposition consacrée à Louison Cresson. Avec une trentaine de visites et deux caricatures vendues dans la journée, le bilan n’est pas trop négatif pour un jeudi : de surcroît, l’un des exposants m’a dit qu’à 34 ans, j’avais encore toute la vie devant moi, ce qui me rassure beaucoup… J’ai cependant encore du mal à savourer ma satisfaction : mon chauffeur a beau être fort sympathique, je ne suis jamais très à l’aise quand je voyage en compagnie d’inconnus…

 

Deux caricatures réalisées d'après photo - avec le modèle :

 

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18h30 : Me voici à l’espace culturel E. Leclerc de Kergaradec où sont exposées quelques planches originales de Louison Cresson ainsi qu’une maquette de la gare de Montclou et une plaque d’égout semblable à celle que le professeur Ono ramasse avec gourmandise dans le premier tome de cette série : je retrouve Léo Beker qui me remercie pour l’article que je lui ai consacré dans Côté Brest et me présente à l’employé qui est à l’origine de l’expo, une première pour son entreprise ! D’après lui, ses patrons se sont fait prier avant d’accepter l’idée : comme quoi, même dans le milieu assez formaté de la grande distribution, il est encore possible d’introduire une dose de fantaisie et de créativité, même si c’est difficile… Je me surprends à être plutôt à l’aise malgré la foule : le fait de me retrouver avec d’autres amateurs de bande dessinée ne doit pas y être étranger ! Il est vrai que je suis le seul « journaliste » à avoir fait le déplacement, ce qui me vaut un accueil chaleureux des responsables, et le fait d’être devenu ami avec un dessinateur qui a marqué mon enfance regonfle à bloc mon orgueil !

 

La plaque d'égout :

 

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Les discours : d'abord celui du libraire qui a permis à l'expo d'avoir lieu...


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Celui d'une romancière supportrice de Louison...


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...et, last but not least, celui de Léo Beker lui-même.


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Le mot que j'ai laissé sur le livre d'or :


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19h50 : Grâce à Léo qui a remué ciel et terre pour m’éviter de devoir reprendre le bus, je repars voituré par un responsable d’une importante maison d’édition bretonne : je me fais ainsi une relation qui pourra m’être utile aussi bien en tant que correspondant de presse qu’en tant qu’auteur. Mais pour l’heure, je remarque que c’est la troisième fois en une journée que je suis voituré par un homme que je connais à peine : ça tient de l’exploit pour moi qui ai tant de mal à établir le contact avec autrui ! Je ne peux m’empêcher de comparer cette situation à celle de ce cher Louison Cresson qui, dans le tome 2 de ses tribulations, monte dans le camion du premier venu et fait ainsi connaissance avec un informaticien américain en fuite : la grosse différence, c’est que je n’ai pas le don d’hyper-empathie de Louison qui lui permet d’envisager cette épreuve avec sérénité… 

 

20h15 : Conformément à ma demande, le chauffeur m’a déposé au Port de Commerce où j’espère bien participer à la scène ouverte de la Raskette : mais l’établissement est fermé ! Je ne m’en étonne qu’à moitié, il avait été annoncé sur les réseaux sociaux que la scène ouverte ne démarrerait qu’à 21 heures. N’ayant pas l’intention pour autant de poireauter dans le froid, je me mets en quête d’un restaurant : je me rabats sur « Au fil des crêpes » qui propose une formule à trois crêpes – deux salées et une sucrée ou l’inverse, au choix ; voilà au moins une crêperie dont on sort rassasié !

 

Vendredi 2 décembre

 

19h : Hier soir, après mon repas, la Raskette était toujours fermée : si j’avais su, je serais rentré directement à Lambé, je me serais couché plus tôt et je ne serais pas si fatigué de ma journée… Le bilan de cette troisième journée de marché de Noël n’est pas négatif : une trentaine de visiteurs, trois caricatures de petits garçons vendues, deux slams prometteurs écrits… Il s’est même trouvé une dame pour me dire que ce que j’exposais était ce qu’elle préférait ! J’apprécie d’autant plus son compliment que je craignais que mes dessins ne fassent un peu « nouille » à côté des œuvres de Gildas et Gwendal : mais en fin de compte, je crois que nos travaux respectifs ne sont pas vraiment comparables… Seul point noir : les retours sur la chanson enregistrée samedi dernier sont pour l’instant assez négatifs, suffisamment en tout cas pour me faire renoncer à la diffuser en l’état. Je n’excluais pas de rejoindre mes amis du Collectif Synergie au Temple du pharaon pour participer à la scène ouverte mensuelle, mais je suis tellement fatigué que je préfère abandonner cette idée : j’attends beaucoup de la journée de demain, il vaudra mieux que je sois d’attaque !

 

Deux croquis réalisés pour passer le temps : les chats en métal proposés à la vente par Pod...

 

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...et Marie-Hélène, qui confectionne des petits personnages tricotés au crochet.


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Samedi 3 décembre

 

19h30 : Quelle déception ! On avait beau être samedi, on a eu encore moins de visiteurs qu’hier ! Loïc dit que c’était à cause de la météo : les gens sont vraiment fainéants ! S’il ne leur faut qu’un peu de pluie pour qu’ils renoncent à venir voir une exposition en intérieur… Dans le bus, une troupe de jeunes hispaniques fait un boucan du diable et reste sourde à mes demandes de silence, pourtant formulées dans leur langue. Il me tarde d’arriver au Biorek brestois et de trouver un peu de réconfort auprès du petit Alexandre et de sa maman Valérie : leur établissement me fait tellement de bien qu’il devrait être remboursé par la Sécurité sociale !

 

Une photo qu'il aurait été dommage de ne pas prendre :

 

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Les rares clients que j'ai eus ce jour-là :


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Dimanche 4 décembre

 

19h : Ça y est, c’est fini ! Le bilan de cette dernière journée est plus que satisfaisant, on a eu plus d’une centaine de visiteurs et mes caricatures se sont plutôt bien vendues. De surcroît, cette fois, tous les exposants étaient présents et l’ambiance était donc beaucoup plus agréable : j’en tire la conclusion, qui sera sans doute utile pour la prochaine fois, qu’il sera inutile d’être physiquement présent un autre jour que le dimanche… En attendant, je m’empresse de me soigner : j’ai trouvé le moyen d’attraper froid et je traîne un mal de gorge carabiné qui m’empêchait presque de parler ce matin…  

 

Quelques clients avec leurs caricatures :

 

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Lundi 5 décembre

 

14h30 : J’ai beau m’être levé tard, je ne suis pas encore remis de ma semaine. Je ne suis donc pas dans les meilleures dispositions quand, sorti expédier un courrier, je constate qu’il y a la queue devant le bureau de poste… La file n’avance certes pas lentement, mais il fait si froid que le temps semble deux fois plus long, d’autant que, comme je pensais en finir assez vite avec cette affaire bête et banale, je n’ai pas pris la précaution de me couvrir d’autre chose que d’un pull de laine qui se révèle vite insuffisant. Au bout d’un certain temps, il n’y a plus entre moi et la porte qu’une dame assez âgée au visage caché par un masque : je lui fais remarquer, avec le peu d’amabilité dont je suis encore capable, qu’il fait froid (au cas où elle ne l’aurait pas remarqué) et qu’il y a assez de place dans le bureau pour qu’elle puisse y pénétrer ; elle me répond : « Je ne sais pas si on peut ! » Bon, j’ai compris : le gouvernement n’a même plus besoin d’instaurer de nouvelles restrictions, les gens les appliquent eux-mêmes dès qu’ils entendent le mot « Covid » ! Sauf que ce n’est pas en poireautant dans le froid qu’on va éviter d’être malades, bien au contraire…     

 

En post-scriptum, quelques caricatures de personnalités historiques finalisées ce week-end - j'imagine que je n'ai pas besoin de préciser de qui il s'agit :

 

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Voilà, à la prochaine !

 



05/12/2022
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