Du 19 au 25 novembre : kenavo, Erwan

 

Commençons par un dessin sur les "résultats" de la Cop 27...

 

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Vendredi 19 novembre

 

10h30 : Descendant la rue Louis Pasteur pour aller retirer un colis dans une épicerie, je suis bien étonné, quand je passe sous les arbres, par l’état du trottoir, maculé d’une matière que je n’identifie pas : d’après une femme qui tente de nettoyer son automobile souillée, il s’agirait d’excréments d’étourneaux ! Je suis bien étonné, j’ignorais que ces volatiles pouvaient déféquer autant, même en s’y mettant à plusieurs… Comme quoi Hitchcock avait tout faux : pour se venger des humains, les oiseaux n’ont pas besoin de les agresser physiquement… Peu après, j’ai une nouvelle surprise quand je passe devant l’église Saint-Louis : une table a été dressée et des dames servent du café aux passants. Quelque peu intrigué, je demande ce qui se passe : visiblement, je suis tombé sur un « boisseau de punaises de sacristies » (pour reprendre l’expression bienvenue de Brassens) qui accueillent les gens à l’église. Je passe mon chemin, résistant à l’envie de donner un coup de pied dans la table et regrettant que les étourneaux aient mal visé ! Vous me direz qu’elles ne font de mal à personne ? Si on va par là, le clown MacDo non plus ne fait de mal à personne en tant que tel, il n’en a pas moins poussé des millions de gens à devenir obèses : l’Église catholique a fait tellement de mal à l’humanité qu’il me faudrait bien plus que les sourires niais des grenouilles de bénitier pour me guérir de la saine antipathie que les religions devraient inspirer à tous les vrais amis de la liberté… De surcroît, je ne comprends pas pourquoi ces bouffeuses d’hosties ont le droit de faire ça alors que si j’organisais la même chose sur la voie publique, je me ferais probablement embarquer par les flics !

 

11h30 : Rentré chez moi, je me connecte à Instagram où je me suis réinscrit il y a peu… Et je découvre que j’ai été viré du site en raison d’un manquement aux règles dont j’ignore la nature exacte. Tant pis : Insta ne veut pas de moi, je ne veux pas de lui ! C’est tout de même révélateur de la politique de ce site : les pétasses peuvent publier des selfies en string sans problème, les bellâtres peuvent afficher leurs abdos sans avoir d’histoires, mais les artistes, eux, y sont surveillés comme des pédophiles en liberté conditionnelle ! Sincèrement, je suis presque fier d’en être exclu…

 

Lundi 21 novembre

 

11h : Après un dimanche sans histoires, je suis passé à l’Alizé pour y récupérer les œuvres de mon cru qui y étaient exposées dans le cadre du Salon d’automne : j’espérais y retrouver la programmatrice, mais elle n’était pas là. En fait, le décrochage proprement dit avait eu lieu la veille, le lundi matin n’étant qu’un créneau supplémentaire pour ceux qui n’auraient pas été disponibles le dimanche : j’avais complètement oublié ça, ayant retenu le lundi dès le début pour la bonne raison qu’il est plus facile de se déplacer en bus ce jour-là… Une sortie peu fructueuse, donc, même si j’ai récupéré mes œuvres. Me voilà maintenant à la fac Segalen où j’ai bien l’intention de mettre quelques affiches pour le marché de Noël de Plougonvelin : je suis bien surpris d’y croiser une chercheuse de mes connaissances avec un masque chirurgical ! Un peu inquiet de la voir arborer cet accessoire disgracieux et de sinistre mémoire, elle m’explique qu’elle est légèrement enrhumée et qu’elle ne veut pas passer ses microbes aux autres… Malgré le respect que j’ai pour cette dame, je ne peux m’empêcher de m’indigner devant ce zèle prophylactique que je juge disproportionné : on a tellement effrayé les gens avec le Covid que même une femme intelligente et cultivée se sent obligée de se déguiser en Michael Jackson dès qu’elle a la goutte au nez ! C’est ridicule et effrayant : au train où ça va, on va finir par enfermer en chambre stérile toute personne qui éternue en public !

 

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Deux dessins sur Le Late avec Alain Chabat qui commence ce soir-là sur TF1...

 

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Mardi 22 novembre

 

16h30 : Je sors en rechignant : je suis en plein travail d’illustration du recueil de poèmes d’un ami et j’aimerais en finir. Mais je me suis inscrit pour assister à une conférence sur l’archéologie sous-marine qui doit se tenir à la Brest Business School et je n’ai pas pour habitude de me défausser : pourtant, je me passerais bien d’aller à l’école de commerce et, surtout, de prendre le bus pour Bellevue où je côtoie une faune de gamins tapageurs qui finissent par avoir raison de ma patience… Évidemment, quand je leur dis de parler du bas, ça ne m’attire que des moqueries ! Il faudrait rappeler à certains parents que ce n’est pas parce qu’on habite dans une cité HLM qu’on est dispensé d’apprendre la civilité à ses gosses ! Mais il faudrait surtout que j’arrête de m’inscrire à n’importe quel événement alors que tant de travaux m’attendent dans mon atelier…

 

17h15 : J’arrive à l’école de commerce. Je déteste cet endroit aseptisé, rempli de futurs jeunes cadres dynamiques, qui pue à cent mètres le fric et la compétition. J’en veux un peu à ces gens qui ont la sale manie, probablement acquise pendant la crise sanitaire, d’organiser des événements pour lesquels il faut impérativement s’inscrire sans avoir la possibilité de renoncer au dernier moment… Je suis très mal à l’aise, et j’ai bien du mal à comprendre les indications, pourtant sommaires, que me donne la dame de l’accueil quand je lui demande où doit se tenir la conférence : j’y arrive tout de même et je me retrouve dans un amphithéâtre sans la moindre fenêtre, bourré de gens que je ne connais pas… J’ai déjà envie de partir !

 

18h15 : Le premier orateur a parlé : c’était un plongeur qui nous a parlé des fouilles auxquelles il a participé sur des épaves retrouvées dans le pays de Brest, ça alimentera toujours une colonne ou deux. L’oratrice suivante, une doctorante en fin de thèse venue parler de ses projets, ne m’intéresse pas et je pars avant la fin : il était inimaginable que je fasse ça, avant mon diagnostic ! Mais ce progrès demande un certain courage de ma part car les autres personnes voient ça d’un très mauvais œil…     

 

19h : Après cette sortie désagréable, je m’offre une thérapie : je vais dîner au Biorek brestois où je serai sûr de trouver au moins un visage sympathique, celui d’Alexandre, le jeune patron de l’établissement. Il est lui aussi content de me voir car son restaurant est vide : c’est ce soir que l’équipe de France de football dispute son premier match de coupe du monde. Bien sûr, je n’étais même pas au courant ! Et ce n’est pas l’ambiance qu’il y avait dans les rues qui aurait pu me mettre la puce à l’oreille : il y avait bien du monde dans les bars, mais guère plus que les autres soirs. Apparemment, seuls les vrais mordus suivent la compétition, le boycott est plutôt suivi. Mais très franchement, étant conscient des ravages que la coupe du monde de foot (ainsi que la plupart des grandes compétitions sportives en général) apporte dans chaque pays où elle est organisée, je ne trouve pas ce qui se passe au Qatar beaucoup plus scandaleux que ce qui s’est produit ailleurs, ne serait-ce qu’en Russie il y a quatre ans à peine : par conséquent, je préfère encore les supporters qui assument de suivre la compétition malgré tout à ceux qui se sont découverts une conscience humanitaire du jour au lendemain sous prétexte que ça se passe cette année dans un pays d’émirs bedonnants… Et puis, parmi les boycotteurs, j’aimerais bien voir combien d’entre eux continueront à respecter leur engagement si jamais les Bleus font une bonne coupe du monde voire remportent un troisième titre ! Ils feront moins la fine bouche, je suis prêt à le parier…       

 

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Mercredi 23 novembre

 

Les enfants nés à partir de ce jour seront du signe du Sagittaire - retrouvez ce dessin dans le calendrier 2023 illustré par mes soins, contactez-moi pour le commander.

 

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17h15 : Je suis arrivé avec trois quarts d’heure d’avance pour le cours du soir : heureusement, pour passer le temps, j’ai les deux derniers albums des Zappeurs qui me manquaient et que je viens de récupérer – à l’époque, cette excellente série avait été sottement rebaptisée Zapping génération, mais ça n’enlevait rien à sa qualité intrinsèque. Entre deux éclats de rire, j’ai la surprise de voir passer une jeune fille avec un sac orné d’un dessin de mon cru ! Je le lui fais remarquer : elle m’explique qu’elle est la fille d’une élève du même cours que moi et que sa mère lui avait offert ce sac. Ça me revient maintenant, je me souviens qu’une autre élève, d’âge mûr, m’avait effectivement acheté ce totebag décoré de mon dessin de chat à l’éventail : je suis évidemment très content de constater que le sac sert (je remarque même qu’il est assez solide), qu’il plaît à celle qui le possède et, toutes proportions gardées, je ressens une fierté similaire à celle de l’ami Geluck quand il voit quelqu’un porter un t-shirt représentant un certain félin plus célèbre et plus bavard que le mien…

 

17h45 : Les autres élèves commencent à arriver ; l’un d’eux remarque mes calendriers 2023 que j’ai apportés pour celles et ceux que ça intéresse (je sais que la prof en fait partie). En le feuilletant, il me demande si j’emploie un logiciel pour dessiner… Jadis, cette question m’agaçait : aujourd’hui, elle me flatte car ça veut dire, en fin de compte, que j’arrive avec ma seule main à un résultat aussi parfait que si je travaillais sur ordinateur ! Si la machine supplante un jour l’homme, ce ne sera pas ma faute !

 

18h : Ce soir, la prof a eu l’idée de nous faire faire des caricatures de personnalités : autant dire que je suis dans mon élément, on ne peut pas en dire autant de tout le monde. C’est l’occasion pour moi de travailler des visages que je n’avais jamais maltraités comme Khrouchtchev ou Eva Perón. Je me fais aussi un plaisir avec Margaret Thatcher : sur la photo qui me sert de modèle, elle est jeune et presque jolie, mais je n’arrive pas à la présenter telle quelle, c’est au-dessus de mes forces ! En tout, je réalise cinq caricatures : tout le monde n’en fait pas autant, mais à la fin du cours, nous avons une belle galerie de portraits-charge et c’est amusant de voir deux versions différentes d’un même visage : une bonne caricature en dit souvent autant (sinon davantage) sur le caricaturiste que sur le caricaturé…      

 

Mes caricatures réalisées pendant le cours : Andy Warhol...

 

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Eva Perón...


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Mao...


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Margaret Thatcher...


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...et Nikita Khrouchtchev.


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Deux autres dessins réalisés dans le cadre du cours :

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Jeudi 24 novembre

 

10h30 : Après le ménage, je jette un œil sur Facebook. La journée commence mal : Erwan Auffret est mort. Je le connaissais peu, je le croisais souvent dans les événements du Collectif Synergie où il recueillait les mots du public et les criait à qui voulait les entendre : avec ses moustaches et ses lunettes de pilote sur son chapeau, il faisait partie de ces figures populaires qui pimentaient la vie brestoise. Encore un peu de fantaisie qui s’en va, nos pensées vont à ses filles et ses proches… Désolé de ne pas être plus original : les morts d’artistes se ressemblent un peu toutes…

 

12h45 : J’ai un rendez-vous à 14 heures ; en attendant, je risque un tour au rayon BD de Dialogues histoire de voir les nouveautés. Dans le tas, il y a le dernier Petit Spirou : ayant gardé mon âme d’enfant, je le feuillette. J’avoue, à ma grande honte, que j’ignorais que Philippe Tome était mort depuis trois ans ! Il faudrait que j’abonne à un quotidien... En tout cas, c’est dommage, c’était vraiment un grand scénariste, digne de rivaliser avec Greg, Charlier, Goscinny, Cauvin et les autres : on dit souvent que l’histoire des aventures de Spirou s’est arrêtée quand Franquin a laissé tomber la série, mais les albums dus à Tome et Janry tenaient vraiment la route ; j’ai particulièrement été marqué par La vallée des bannis où Fantasio, devenu fou suite à la piqûre d’un moustique un peu spécial, se rebelle contre sa condition d’éternel second et revendique son droit à la dignité : ayant été si souvent ridiculisé en public, je ne pouvais qu’être sensible à cet aspect du personnage… Un autre paragraphe de Tome qui m’a marqué est l’incipit de Lève-toi et meurs, un épisode de l’excellente série Soda :

 

« Je suis une ordure. Je pourrais préciser : une franche ordure, pour conférer à cet aveu un peu cru le vernis d’une nuance littéraire. Mais « franc » n’est pas le mot qui me caractérise le plus. « Belle » ordure conviendrait sans doute davantage, car j’ai la chance de jouir d’un physique agréable… Mais non ! Finalement, ce qui me va le mieux, c’est ordure, tout simplement ! Et pourtant, je vous jure que les gens m’aiment, car je suis le prince de l’apparence, le Monsieur Propre du coup tordu. Quels que soient la coupe de cheveux, le complet veston ou les baskets à 200 dollars, c’est moi. Sur toutes les affiches à la télé, l’air concerné en lisant le prompteur, le cerveau branché sur l’audimat et ma carrière… Comme dans les films qui vous font rêver, seuls ou en famille, c’est moi. Sus les flashes ou derrière une forêt de micros, défendant ailleurs les démocraties et ici la liberté de mourir d’une balle perdue dans un ghetto, c’est toujours moi. Avec la sourire confiant et la parole qui émeut, efficace et rassurant, je suis l’ami qui vous trahira et que vous remercierez. »[1]

 

Le personnage qui s’exprime ainsi est un policier ripou qui va profiter de la confiance qu’inspire son aspect engageant pour assouvir sa soif de vengeance : mais aujourd’hui, chaque fois que je lis ce passage, je pense à notre actuel président de la république… Pas vous ?

 

13h : J’ai encore une heure à tuer avant mon rendez-vous : pour ne pas attendre dans le froid, j’entre dans un bar-tabac de la rue de Siam que je n’ai pas l’habitude de fréquenter. Un rapide coup d’œil aux journaux me permet d’apprendre que Siné Mensuel est en difficulté : la crise sanitaire et l’inflation sont en train d’assécher les finances du journal… Ça m’attriste d’autant plus que je n’ai pas la possibilité matérielle de répondre à leur appel aux dons ! Il me reste à espérer que le journal fondé par Siné, qui a traversé bien des tempêtes, survivra à cette mauvaise passe : une revenue satirique en moins, c’est un peu de liberté qui s’en va – c’est même beaucoup dans le cas présent ! Pénétrant dans la salle du bar, je remarque une silhouette qui m’est familière : je n’ose pas y croire, mais si ! C’est mon directeur de thèse ! Je suis bien entendu ravi de retrouver mon père spirituel que je croyais exilé au Mexique : il m’explique que ce pays est devenu trop dangereux, qu’il a lui-même échappé à une balle perdue ! Il passe désormais sa retraite dans une petite commune du Finistère où le taux de criminalité est moins élevé… Nous taillons une bavette autour d’un thé qu’il m’a gentiment offert : j’apprends ainsi qu’il n’y a plus de département Allemand à l’université de Brest où son poste de professeur de philosophie a été supprimé – je pourrais lui dire qu’il est de toute façon irremplaçable, mais je crains de paraître obscènement positif…

 

14h : J’attends mon rendez-vous à l’entrée d’un magasin de prêt-à-porter « haut de gamme » : je suis assis par terre, étant décidément fâché avec la station debout immobile. Quand l’heure de l’ouverture de la boutique sonne, un employé me fait savoir que je ne vais pas pouvoir rester là : à tous les coups, on me prend pour un clodo qui veut faire la manche ! Je me lève mais je rétorque que j’attends quelqu’un afin de couper court au malentendu ! À moins que ce ne soient mes fringues bon marché qui n’aient motivé cette injonction peu amène : si j’avais voulu entrer dans le magasin, est-ce qu’un cerbère m’aurait foutu dehors ?  

 

14h05 : Mon rendez-vous arrive : c’est une femme, une amie de mon amie artiste-peintre, et elle doit me remettre un tableau de cette dernière pour que j’en fasse présent à la faculté. Remarquant son accent slave très prononcé, je lui demande si elle est russe comme notre amie commune : elle me répond qu’elle est ukrainienne… Une Russe et une Ukrainienne amies ! Un symbole fort, par les temps qui courent ! Pour ne rien arranger, elle m’explique qu’elle a un pied-à-terre à Guipavas mais qu’elle travaille… À Moscou ! Évidemment, en ce moment, rien n’est simple pour elle… Tout ceci illustre l’absurdité de cette guerre ! Non, de toute guerre ! Non, de toute frontière ! Pas étonnant que les soldats russes désertent : Poutine a cinquante ans de retard, sa sale guerre est motivée par une cause qui est déjà archaïque pour son propre peuple…

 

19h30 : Me voici à La Raskette pour la scène ouverte du jeudi soir. Désireux de rattraper la bévue que j’avais commise en apportant des fleurs pour rien, j’ai apporté des chocolats pour la charmante Cécile qui est si méritante : elle est aux anges ! Pour ma part, grâce aux musiciens qui se succèdent sur scène, je passe une excellente soirée, même si je n’ai pas un seul client pour les caricatures. Je fais trois slams, dont mon iconoclaste It sucks to be Santa Claus, approche des fêtes oblige, ainsi que deux textes moins féroces mais qui ont le mérite de la nouveauté car je ne les ai encore jamais prononcés sur scène. Je m’entends de moins en moins bafouiller, ma stratégie s’avère porteuse de fruits…

 

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22h10 : Je vais bientôt devoir rentrer : avant de partir, je demande à repasser sur scène. Les musiciens se proposent de m’accompagner : je veux bien essayer. À ma grande surprise, je cale assez facilement ma voix sur leurs rythmes et le résultat n’a pas l’air de déplaire à l’assistance. Cécile me dit même que la musique apporte un plus à ma session slam et que je devrais continuer dans cette voie : c’est une idée à creuser…

 

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Vendredi 25 novembre

 

14h30 : Ayant quelques dessins de grande dimension à faire scanner, me revoici dans la boutique de reprographie où mon ami Jean-Yves et moi-même avons nos habitudes. Après avoir récupéré mes dessins et les fichiers numériques correspondants, je reste sur une chaise, attendant que Jean-Yves ait fini de traiter d’une affaire avec le patron de la boîte, jusqu’à ce qu’une employée, que j’ai connue dans une autre maison aujourd’hui fermée, ne me tire littéralement par la manche pour m’inviter à les rejoindre dans l’arrière-boutique ! Voilà typiquement le genre de chose que je ne fais jamais sans y être explicitement invité ! Mais même avec cette autorisation, je ne suis jamais très à l’aise dans les lieux que je ne connais pas, et ce n’est pas le bric-à-brac que je découvre qui va me rassurer… Il me tarde de payer mon dû, de partir et de rejoindre des lieux plus hospitaliers pour finir la semaine.  

 

Une caricature de Mimie Mathy scannée aujourd'hui - n'y voyez pas l'expression d'un mépris envers les personnes de petite taille, la seule fois où j'ai manqué de respect à un nain, c'est quand j'ai voté contre Sarkozy ! J'ai seulement voulu rendre hommage à une femme qui faisait rire il fut un temps. Volontairement, je veux dire..

 

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Deux rendez-vous que je vous fixe...

 

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Signalons aussi l'exposition de Léo Beker, l'auteur des Tribulations de Louison Cresson, qui commence le 1er décembre à l'espace culturel E.Leclerc de Kergaradec (Porte de Gouesnou) - cette photo le représente chez lui, avec devant la maquette de la gare de Montclou, le village du Gard qui sert de théâtre aux tribulations du petit Français des années 1950 créé par ce dessinateur argentin aussi talentueux qu'attachant :

 

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En guise de post-scriptum, quelques croquis préparatoires pour des illustrations :

 

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Et voilà, c'est tout pour cette semaine, à la prochaine !



[1] Spirou n° 2987, 12/07/1995, pp. 10-11.  



25/11/2022
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