Du 17 au 23 septembre : dans quel état j'erre ?

Samedi 17 septembre

 

4h : Je suis brutalement réveillé par une crampe au mollet. Ça y est, à force de me faire du souci et de me poser des questions, je commence à somatiser !

 

17h30 : J’arrive déjà au Fort Montbarey où je dois lire, dans un peu plus d’une heure, Inconnu à cette adresse en public avec mon camarade Mikaël ; celui-ci n’est pas encore arrivé et je ne sais pas où me mettre en attendant. Une responsable me fait m’asseoir dans la salle où la lecture doit avoir lieu, pour l’heure occupée par un conférencier qui termine sa causerie consacrée à l’histoire de l’arsenal. Explorant le passé brestois depuis déjà sept ans, je n’apprends pas grand’ chose de nouveau et je stresse déjà, d’autant que je me demande comment nous allons faire les réglages si mon complice n’arrive pas bientôt !

 

18h30 : Déjà sur scène, je suis toujours seul. Mikaël est censé arriver d’ici quelques minutes, mais je me demande si ça ne va pas être trop juste pour régler le son, les lumières et tout le toutim : cette situation d’incertitude m’énerve et me rend vite imbuvable ! La responsable, qui essaie vainement d’apaiser mon stress, finit par comprendre qu’il vaut mieux laisser passer l’orage…

 

18h45 : Nous commençons enfin. Une fois encore, mes inquiétudes se révèlent bien vaines : la mise en scène se limite à un panneau qui nous sépare (nous sommes censés nous écrire de part et d’autre de l’Atlantique) et nous n’avons même pas besoin de micro vu qu’il n’y a qu’une dizaine de personnes dans la salle – compte tenu de l’offre assez impressionnante de Brest pour les journées du patrimoine, à laquelle s’ajoutaient les rencontres brestoises de la BD, ce n’est pas si mal ! Nous faisons notre lecture et je me surprends à être beaucoup plus à l’aise que je ne le craignais, Mikaël ne bafouille presque plus. Il est vrai que nous ne sommes plus du tout surpris par le texte et que, sur scène et en public, le rapport n’est pas le même que seuls dans mon salon ou celui de mon camarade… Bref, finalement, arriver avec seulement cinq minutes d’avance, ce n’était pas irresponsable : c’est encore moi qui ai fait de l’excès de zèle…

 

Votre serviteur et Mikaël sur scène :

 

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Une photo qui prouve que la salle, faute d'être pleine à ras bord, n'était pas vide :

 

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La prochaine fois, je demanderai un pichet, ce sera moins anachronique qu'une bouteille en plastique - il fallait bien que je m'hydrate la bouche !

 

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19h30 : Nous avons terminé. Les retours sont très positifs, il n’est pas exclu que nous renouvelions l’opération. J’en suis d’autant plus ravi que, pour un autiste et un dyslexique, faire une lecture publique est une vraie revanche sur la vie… La responsable m’invite à rester pour manger une crêpe : je suis à deux doigts de refuser poliment car j’ai déjà prévu mon dîner chez moi et j’aimerais autant rentrer assez tôt. Comme toujours, on m’a à l’usure : après tout, une crêpe, ce n’est pas bourratif au point de me priver du repas que j’ai déjà programmé. La compagne de mon camarade nous a rejoints, ainsi que son jeune fils et un copain de ce dernier : en fait, ils étaient déjà dans la salle quand nous avions commencé la lecture, mais évidemment, il ne fallait pas compter sur ces deux garçonnets pleins de vie pour rester sagement assis dans cette pièce austère alors que la cour du fort leur tendait les bras pour leur permettre de se défouler. Et puis l’horreur du nazisme, qui est au cœur de l’œuvre que nous avons lue, ils auront bien le temps de la découvrir plus tard…

 

20h20 : Une fois ma crêpe engloutie, je prends poliment congé : la responsable, qui n’a pas l’air de m’en vouloir pour mes sautes d’humeur imputables à un trac on ne peut plus légitime, s’est proposée de me ramener à Lambézellec, mais si je dois attendre l’heure de fermeture du fort, je risque d’être encore là une heure plus tard, ce à quoi je tiens d’autant moins qu’il commence à faire froid et je n’ai qu’une chemise sur le dos… Bref, comme le bus qui dessert Lambé passe juste à côté de ce site patrimonial, j’en profite pour ne pas m’attarder et regagner mon cocon au plus vite. Comment faire comprendre aux gens que si on a hâte de rentrer chez soi, ça ne veut pas dire qu’on ne se plait pas avec eux ? C’est le cadet de mes soucis pour l’instant : malgré la bonne impression laissée par notre lecture, une fois en route, je ne peux m’empêcher de me ronger les sangs de plus belle…

 

21h15 : Déjà rentré ; j’ai bien calculé car, si j’avais accepté le co-voiturage gratuit qui m’était proposé, je serais sans doute encore là-bas. En attendant que mon repas soit chaud, je me passe, cédant à une envie digne d’une femme enceinte, Sunshine makers, un cartoon de 1935 dû aux studios Van Beuren. Je l’avais découvert il y a longtemps dans Cartoon factory, une émission diffusée sur Arte, et j’avais été marqué par cette histoire où de joyeux gnomes, producteurs et distributeurs de soleil en bouteille, affrontent des gobelins qui se complaisent dans l’obscurité et la sinistrose… Difficile de ne pas penser aux Rigolus et aux Tristus de Cézard, mais ce n’est probablement qu’une coïncidence ; dans le souvenir que j’avais de ce film, les gobelins étaient barbus, je suis donc surpris de les voir imberbes ! Mais surtout, je suis assez impressionné par la qualité de l’animation qui n’a rien à envier à celle qu’obtiennent les studios Pixar avec des moyens techniques autrement plus astronomiques : le cartoon américain n’a jamais été aussi grandiose qu’au temps où il était encore un artisanat, avant que le modèle industriel des studios Disney n’écrase tout… Cela dit, avec mes yeux d’adulte, je réalise aujourd’hui le mal que ce genre de film a fait aux gosses en leur faisant croire qu’il y avait le mal d’un côté et le bien de l’autre et qu’on avait le droit de faire le bonheur des gens malgré eux ! Je dis ça sans doute parce que je me sens assez proche des gobelins qui ne veulent pas qu’on les force à être de bonne humeur…

 

Voici le film en question, vous pourrez vous faire votre propre opinion :

 

 

Dimanche 18 septembre

 

10h : J’ai fait un cauchemar étrange : je résidais chez mes parents pendant leur absence et la maison était envahie par des inconnus qui se croyaient tout permis ; j’en chassais deux, il en arrivait dix de mieux ! Dans le tas, il y avait même Michel Onfray qui venait répandre son salmigondis pseudo-philosophique… Dans ce rêve désagréable, il y a bien sûr une part de réminiscence : je n’oublierai jamais cette semaine où mon petit frère avait profité de l’absence de nos parents pour inviter toute une troupe de copains, avec la permission de nos géniteurs mais sans m’en parler ! Quant à la présence Michel Onfray, c’est évidemment lié au fait que jadis, chaque fois que je me présentais à autrui en tant que docteur en philosophie, on me demandait mon avis sur ce triste sire… Mais ce cauchemar est aussi révélateur de mes angoisses actuelles : tous ces intrus contre lesquels je ne pouvais rien ne représentaient-ils pas cet inconnu que je crains de voir arriver dans ma vie, à cette heure où je suis plus ou moins à la croisée des chemins ? 

 

14h30 : Je reçois un couple d’amis avec leurs deux enfants, un fort bel adolescent et un charmant garçonnet de deux ans : le petit monte déjà les escaliers avec une aide minimale (c’est à peine s’il faut rester derrière lui !) et le grand, bien qu’encore lycéen, peut se lancer à tout moment dans un exposé improvisé sur l’économie mondiale… Cette génération semble avoir du talent ! Au fil de la conversation avec mes invités, je m’aperçois que ceux-ci ne connaissaient pas ma chaîne YouTube : manifestement, j’ai encore quelques lacunes en matière de communication ! Pas étonnant que je ne croule pas sous les vues, si même mes amis ne sont pas au courant…

 

Lundi 19 septembre

 

16h : Un bon point pour commencer la semaine : j’ai réussi à faire le ménage dans ma boîte mail. Depuis que la présentation en a été modifiée, celle-ci donne l’impression de déborder au bout de cinq messages reçus, ce qui ne fait qu’aggraver mon mal-être. Ah, cette incompréhensible manie du changement qui caractérise les gens que l’on dit normaux…

 

18h : Ils sont mignons, ceux qui appellent à boycotter la coupe du monde de football au Qatar pour des raisons éthiques… Ils ont l’air de découvrir que les grandes compétitions sportives ne sont que des pompes à fric qui n’apportent que des désastres partout où elles se tiennent ! Ils ont fait l’autruche jusqu’à présent et se découvrent une conscience morale maintenant qu’il est  impossible de cacher ce qu’ils se sont obstinés à nier pendant des années ! Ils semblent oublier que la précédente coupe du monde a eu lieu… En Russie ! Oui, en Russie, chez Poutine, dans ce pays devenu l’ogre mondial depuis l’invasion de l’Ukraine ! Et elle n’a pas changé depuis : à l’époque, elle était déjà la puissance belliqueuse et liberticide d’aujourd’hui, et ça n’a pas gêné outre mesure les footeux ! Même avant ça, il y avait eu l’édition de 1934 en Italie fasciste et celle de 1978 en Argentine dictatoriale : c’est MAINTENANT qu’ils se rendent compte que la FIFA se fout des droits de l’Homme comme d’une guigne ? Ou bien ils sont complétement cons ou bien ils se foutent de nos gueules, le père Cantona en tête ! Ce n’est pas la coupe du monde au Qatar qu’il faut boycotter, c’est la coupe du monde tout court !

 

Mardi 20 septembre

 

10h30 : En venant travailler à la BU, j’ai l’heureuse surprise d’y retrouver un couple d’amis enfin rentré en Bretagne après trois ans passés en Martinique ! Je n’ai pas reconnu tout de suite monsieur dont les cheveux et la barbe ont beaucoup poussé, une pilosité qui s’explique aisément : il n’a pas récupéré sa tondeuse vu qu’une partie de ses cartons est toujours retenue aux Antilles ! Et ce n’est que le moindre de leurs soucis : leur appartement brestois a été littéralement saccagé par les gens auxquels ils l’avaient loué, monsieur est en reprise d’études mais, comme il est inscrit à l’université de Caen, il travaille à distance avec les inconvénients que ça comporte, et madame est en pleine recherche d’emploi, avec les galères qui vont avec. Heureusement, leur couple semble soudé et ils se soutiennent mutuellement : quand je parle avec madame, je ne sais pas ce qui m’impressionne le plus entre sa sublissime beauté (elle ressemble assez à Gwyneth Paltrow) ou son optimisme qui semble à toute épreuve…

 

16h30 : Passage à Saint-Martin pour rencontrer en chair et en os Yann Quenet, ce baroudeur rentré en Bretagne cet été après trois ans passés à faire le tour du monde sur un petit voilier : il n’en est pas plus fier pour autant, malgré le succès médiatique que ça lui a apporté. Ce sont toujours ceux qui accomplissent les plus fabuleux exploits qui sont les plus modestes, un contraste qui m’impressionne toujours autant…

 

17h : Petite étape au Locus, un bistrot ouvert dernièrement : c’est l’happy hour, j’en profite pour savourer une pinte de bière qui me procure un rafraîchissement bienvenu par ce temps orageux. Mais surtout, comme je sais que le patron envisage, à terme, d’organiser des expos et des concerts dans son établissement, je lui laisse ma carte en lui disant qu’il peut compter sur moi : il la met de côté mais je sais qu’il ne faudra pas y compter avant plusieurs mois… Avant le Covid, je faisais beaucoup de démarchage de ce genre, mais je ne sais pas si je vais m’y remettre de façon intensive : j’ai finalement peu de résultats et j’en suis un peu las…

 

22h30 : Il se fait tard mais je veille encore pour mettre la dernière main à une mini-BD résumant (à ma façon bien sûr) la carrière de Jacques Chirac dont on célébrera la semaine prochaine (et assez discrètement, j’imagine) le troisième anniversaire de la mort. Pour me donner du cœur à l’ouvrage, je dessine au son des vidéos des 10 ans du Zapping de Canal+ mises en ligne sur YouTube. Coïncidence : je termine ma planche pile au moment où passent les images de l’élection de Chirac en 1995… Faut-il y voir un signe ? En tout cas, je me souviens qu’à l’époque, j’évitais autant que possible de me repasser ces images : les revoir était au-dessus de mes forces tant j’étais persuadé que Chirac était ce qu’il pouvait y avoir de pire en matière de crapule politicienne. J’avais sept ans et Sarkozy n’était encore qu’un second couteau…

 

En attendant de voir ma planche, voici la vidéo en question :

 

 

Mercredi 21 septembre

 

10h : Aujourd’hui, Chuck Jones aurait eu 110 ans. Le monde des créateurs de cartoons de divise en deux catégories : dans la première, on trouve Tex Avery, et dans la seconde, tous les autres. Mais dans cette deuxième catégorie, le grand Chuck occupe certainement le haut du panier tant il innova à plus d’un titre. Ne citons que The Dover Boys, sorti en 1942, qui a bien failli lui coûter sa place à la Warner : pas parce que cette parodie des romans bon marché pour midinettes tournait en dérision les préjugés de l’Amérique puritaine (venant des farceurs de chez Warner Bros, on en avait l’habitude) mais parce que mister Jones y prenait des libertés, impardonnables pour l’époque, avec les règles de l’animation ; ses personnages, outrancièrement caricaturés, sautaient littéralement d’une pose à une autre dans des décors stylisés à l’extrême. Avec ce dessin animé, Chuck Jones s’attira les foudres de ses patrons mais inventa une nouvelle forme d’animation, plus rapide et plus drôle, qui allait s’imposer comme une alternative au style disneyen. Cela étant, la séquence de son cru qui m’a le plus marqué reste celle de Broom-Stick Bunny (1956) où la sorcière Hazel, buvant par inadvertance son élixir de beauté, se transforme, à son grand dam, en une superbe rouquine : comment ne pas être troublé par une scène pareille quand on est enfant ?

 

Voici The Dover Boys en VF...

 


 

...et deux dessins de mon cru inspirés par ce cartoon :

 

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La séquence de Broom-stick Bunny qui m'a tant marqué (amusez-vous à vous la passer au ralenti, c'est édifiant)...

 


 

...et un petit hommage :

 

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Le petit monstre auquel la sorcière fait un bisou (et on voudrait être à sa place) est un autre personnage créé par Chuck Jones, le monstre Gossamer, devenu minuscule comme dans le cartoon Water, water every hare (1952) que vous pouvez découvrir en VO en suivant ce lien.

 

14h : Réunion en visioconférence du comité de rédaction de la revue Motifs dont je fais partie. Vous vous imaginez peut-être que ça signifie lire des articles universitaires passionnants ? Et bien non : comme la responsabilité du contenu de chaque numéro est déléguée au chercheur qui en a proposé le thème (le plus souvent pour publier les actes d’une manifestation qu’il a organisée), le comité se borne, la plupart du temps, à s’esquinter la santé à propos de la place d’une virgule dans des documents que seuls les auteurs liront… Le comité devra être renouvelé bientôt : si on me le demande, je ne suis pas sûr de me représenter !

 

Jeudi 22 septembre

 

9h : J’arrive à la fac où doit avoir lieu un colloque organisé à l’occasion du centenaire d’Alain Robbe-Grillet – le « pape du nouveau roman » était né à Brest, plus précisément à Kerangoff, il serait donc intéressant d’en parler aux lecteurs de Côté Brest. Il y a beaucoup de monde sur le parvis : un historien de mes amis m’annonce que j’arrive en pleine alarme incendie ! La cause ? Un four du restaurant universitaire qui déconne… Cet incident ne m’affecte pas directement mais il me rappelle quand même un mauvais souvenir, en l’occurrence le jour où mon propre cours, qui avait déjà mal démarré, a été interrompu à cause d’une alarme incendie déclenchée par un fumigène que des étudiants avaient allumé pour répéter un spectacle… Et dire que l’homme revendique la gloire d’avoir « maîtrisé le feu » ! Si on maîtrisait vraiment le feu, il n’interromprait pas si facilement la vie intellectuelle !

 

10h : Quand je vous dis « Alain Robbe-Grillet », je suppose que vous pensez spontanément à un intellectuel parisianiste assez chiant ? Et bien vous vous trompez : premièrement, comme je l’apprends au cours de cette matinée, il n’a jamais oublié ses origines et s’est volontiers inspiré de légendes bretonnes pour son œuvre. Deuxièmement, dans son combat contre la fixation du sens, l’humour était pour lui une arme qu’il n’a jamais manqué d’utiliser. De ce double point de vue, il est un digne ambassadeur de l’esprit brestois : je pense que je vais mettre ça en avant dans mon article. En attendant, je rencontre deux personnalités des plus prestigieuses : Benoît Peeters, qui vient de publier une biographie de référence de Robbe-Grillet, et Catherine, la veuve de ce dernier ! Et dire que nous ne sommes qu’une dizaine à être venu à leur rencontre ! Moi-même, je ne peux pas m’attarder, j’ai une amie qui a besoin de moi…        

 

17h : Je reçois mon amie qui est en plein combat contre l’entreprise où elle est actuellement salariée et où on n’a que trop abusé de sa gentillesse. Elle n’exclut pas de se faire embaucher dans une autre boîte ; mais pour l’heure, son avenir proche est plutôt incertain et elle se pose beaucoup de questions sur ce qu’elle va devenir… Un peu comme moi et le couple que j’ai revu mardi ! Mine de rien, je ne suis pas seul, il y a beaucoup de gens qui sont en pleine interrogation sur leur vie : y a-t-il un lien entre ce doute généralisé et le contexte post-Covid ? Je n’ai pas la réponse mais je n’en suis qu’à moitié étonné : comment se motiver pour continuer à faire tourner une machine dont l’absurdité intrinsèque a été mise à nu par la crise sanitaire ?

 

Vendredi 23 septembre

 

10h : Il n’y a pas grand-monde au marché aujourd’hui. Il faut dire qu’il pleut… Mais peu importe la météo, mon frigo est presque vide et il faut bien manger : au moins, je n’ai pas à faire la queue trop longtemps et ces averses apaisent mon mental ravagé. Il se trouve quand même quelqu’un, à la boulangerie, pour pester contre ce « temps pourri »… Oh, les héliotropes, vous avez été assez gâtés jusqu’à présent, non ? Il faut bien qu’il pleuve un peu, si vous voulez continuer à vous nourrir, non ? Et puis ceux qui n’aiment ni la chaleur ni la lumière, vous y pensez un peu ? Eux aussi ont le droit de se sentir bien !

 

10h15 : Un quotidien local consacre sa « une » aux Russes qui fuient leur pays : manifestement, plus personne n’ose faire semblant d’ignorer que Poutine impose à ses compatriotes un régime de terreur et on ne se cache plus derrière l’alibi de « l’âme slave » pour donner des circonstances atténuantes à ce tyran ! Pour que nous osions enfin ouvrir les yeux, il aura fallu que les Ukrainiens paient cash notre aveuglément…

 

14h : Demain, c’est la foire Saint-Michel, avec le grand retour des déballeurs. Je n’ai pas été sollicité pour le village des artistes, peut-être qu’il n’y en a pas cette année – on n’en parle même pas dans Côté Brest. Tant pis, je vais me chercher un coin où je mettrai en vente mes vieux livres et proposerai mes caricatures. De toute façon, même si j’avais pu exposer mes originaux, ce seraient les caricatures qui auraient le mieux marché. Mais il faudra que je me lève très tôt…  



23/09/2022
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