Du 10 au 16 février : un climat détestable

Vendredi 10 février

 

22h : Après cette semaine plutôt désagréable, j’ai heureusement eu droit à une soirée satisfaisante à tout point de vue : le vernissage de mon exposition au Café de la plage aura connu une fréquentation respectable, surtout au vu de la relative modestie de l’événement, j’ai même vendu une œuvre, et j’ai enchaîné avec la scène ouverte organisée par le Collectif Synergie à Kafkérin. Malheureusement, le retour à Lambé s’annonce des plus laborieux, non seulement à cause des horaires nocturnes mais aussi parce que le bus est envahi par des jeunes glands qui y finissent leur fête… La conductrice a beau les rappeler à l’ordre, rien n’y fait ! Pour une fois que je rencontre une chauffeuse de bus qui prend au sérieux son boulot, je prends la peine, en descendant, de lui préciser que je ne suis pas avec eux…

 

Quelques croquis réalisés au cours de la scène ouverte...

 

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...et quelques photos :

 

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Samedi 11 février

 

19h : Malgré la grève, je sors pour fêter le premier anniversaire du Biorek brestois : je n’y vois pas les amis que j’espérais retrouver, mais je retrouve quand même quelques connaissances. L’une d’elles me montre des images de la faculté Victor Segalen : je savais que la fac, bloquée par les étudiants, avaient été évacuée par les forces de l’ordre, mais j’ignorais que les CRS  étaient restés postés à l’entrée pour attendre les manifestants ! Ceux-ci ont donc été repoussés par ces braves agents à coups de gaz lacrymogènes… Je n’aurai pas eu besoin d’être physiquement présent pour que cette altercation me fasse pleurer !

 

21h : Je sors du restaurant. Faute de bus, je rentre à pied. J’apprécie le petit air frais du soir, mais marcher dehors quand il fait déjà nuit éveille en moi une petite appréhension. Il faut dire que les conversations n’ont pas été rassurantes : outre l’affaire Héléna qui est encore sur toutes les lèvres, j’ai appris qu’une amie s’est fait fracturer sa voiture par un voleur qui lui a pris son sac avec, à l’intérieur, ses papiers, ses sous, sa carte bancaire, son chéquier… On imagine sans peine la galère pour cette mère de famille ! Le climat social est tendu, les gens sont de plus en plus agressifs, et on voudrait que j’aie le moral…

 

Lundi 13 février

 

13h30 : Je descends pour voir si j’ai du courrier : j’arrive pile au moment où le facteur passe, mais il n’a rien pour moi. Une fois le devoir accompli, il repart… Et laisse la porte de l’immeuble ouverte ! Je le lui fais remarquer : il me répond qu’elle était déjà ouverte quand il est arrivé ! Je lui dis qu’elle ne doit pas rester ouverte et qu’il pourrait en profiter pour la fermer : il me rétorque que ce n’est pas son problème… C’est à des petits riens comme ça qu’on mesure à quel point le service public, à grands coups de rentabilisation, s’est détérioré : je ne peux pas en vouloir à ce facteur qui ne se sent pas forcé de faire du zèle au vu de ce qu’il doit être payé ! Encore qu’il ne serait pas plus pauvre s’il était un peu plus poli…

 

16h50 : Retour au bercail après une brève escapade en ville pour régler quelques affaires : la sortie fut particulièrement pénible ! Il y a des travaux partout, avec les déviations qui vont avec, les chauffeurs de bus semblent avoir décidé de ne pas en foutre une et de rouler à des vitesses de tortue, histoire que j’entende encore mieux les conversations des bavards avec lesquels j’ai le malheur de voyager, et, pour ne rien arranger, la police est partout dans les rues ! Le climat est décidément des plus détestables…

 

18h30 : On me l’avait annoncé, mais je l’avais oublié : je reçois la visite des agents recenseurs. Ceux-ci sont courtois, efficaces et professionnels : ça change un peu !

 

Mardi 14 février

 

10h30 : À la boulangerie, je suis bien surpris de voir que l’appareil à monnaie refuse la pièce que j’essaie d’y insérer. En fait, ce que je prenais pour un euro est une pièce de cinq pesos de la République dominicaine ! Je me suis fait rouler par un malhonnête ! Comme je n’ai pas d’autre monnaie, j’en suis réduit à payer ma baguette avec ma carte bancaire : le prix du pain n’est quand même pas élevé au point de justifier ça… Elle commence bien pour moi, la fête de l’amour : dès le matin, je hais déjà quelqu’un sans même savoir de qui il s’agit !

 

Mercredi 15 février

 

11h30 : Petite sortie matinale en centre-ville pour voir si je peux au moins convertir en euros la pièce dominicaine : l’agent de change me répond que cette monnaie ne vaut rien, qu’il faut 70 pesos de là-bas pour faire un euro ! Comme quoi il y a des gens plus démunis que nous… Mais ça ne me console pas de m’être fait escroquer ! Je jette la pièce dans la première poubelle venue, non seulement pour évacuer ma colère mais aussi je ne peux même pas la donner à un mendiant, il ne saurait qu’en faire ! Cette sortie m’aura tout de même permis de récupérer le dernier Côté Brest où j’apprends, en lisant la chronique cinéma d’Anaïs Briec, que le lynchage n’est un crime fédéral aux États-Unis que depuis… L’année dernière ! En d’autres termes, jusqu’à il y a peu, chaque État américain était libre d’autoriser (ou non) ses habitants de se mettre à quinze pour assassiner un type dont la figure ne leur revenait pas… Et il y a encore des cons pour croire que ce monde a été créé par un dieu infiniment bon !   

 

Jeudi 16 février

 

9h30 : J’avais pris la peine de me lever tôt pour assister à une réunion : au dernier moment, un SMS m’a appris que la faculté était de nouveau bloquée et que la réunion était reportée. Perturbé comme je le suis toujours dans de telles circonstances, je décide de faire contre mauvaise fortune bon cœur en mettant à jour mon programme de vidéos que je diffuse sur YouTube : mais je n’arrive pas à me connecter à Internet… Alors j’appelle à nouveau l’assistance Free : apparemment, j’aurais eu le « bon réflexe » puisqu’il fallait faire une « mise à jour ». Je peux à nouveau me connecter, mais je suis extrêmement fatigué, d’un seul coup…  

 

Vous l'avez vu, je n'avais pas grand' chose à vous raconter cette semaine ; pour ne pas conclure trop vite, laissez-moi vous montrer quelques dessins issus d'une série que je viens de boucler : des variations autour de la rencontre (hypothétiques) entre deux stars féminines du cartoon, à savoir Hazel, la sorcière de Chuck Jones, et Miss Red, la pin-up de Tex Avery - j'en ai fait une dizaine d'autres que je vous monterai ultérieurement, à l'occasion.

 

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Commençons en jouant avec leurs couleurs...


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Et puis faisons-leur jouer d'autres rôles...


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Geneviève de Fontenay et une de ses filles, par exemple...


02-11-Hazel et Miss Red (10) Geneviève de Fontenay et Miss France.jpg

 

Ou bien Bernadette Chirac et Carla Bruni...


02-11-Hazel et Miss Red (16) Bernadette Chirac et Carla Bruni.jpg

 

Et encore d'autres...


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02-11-Hazel et Miss Red (20) Vahinés.jpg

02-11-Hazel et Miss Red (22) Jessica Rabbit et Bécassine.jpg

 

Voilà, that's all folks ! Allez, à la prochaine !

 



17/02/2023
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